Après le succès du FAME, en avant pour l’eau bien commun !

Le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME) a été un immense succès
populaire. Plus de 5000 personnes se sont pressées au Dock des Suds
du 14 au 17 mars pour participer aux ateliers, séances plénières,
controverses, etc. Avec trente fois moins de moyens financiers mais
sans doute un peu plus de convictions, le FAME a fait jeu égal avec
le Forum mondial de l’eau. Le FAME a rempli son objectif en
contribuant à précipiter la fin du Forum mondial de l’eau placé
sous la domination des marchands. Il est impensable après le fiasco
de Marseille que le Conseil mondial continue tel qu’il est
aujourd’hui : un nouvel organisme international, placé sous
l ‘égide de l’ONU, doit maintenant lui succéder. Le FAME
propose l’organisation d’un nouveau forum en octobre 2014 car la
crise mondiale de l’eau exige un sommet légitime, transparent et
responsable, sans attendre.

La voie est ouverte pour l’application partout du droit à l’eau et
à l’assainissement et pour que l’eau devienne un bien commun :
à nous de jouer ! Le FAME engage une nouvelle étape de la
lutte pour le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous,
après sa reconnaissance par l’ONU et son inscription dans les
constitutions de plusieurs pays dans le monde. Il s’agit de
continuer à le faire adopter dans les constitutions nationales. Ce
droit doit devenir opposable. Des mécanismes juridiques,
internationaux et indépendants, sont à inventer pour le faire
respecter. La protection des défenseurs du droit à l’eau doit
être garantie. La criminalisation de la
résistance sociale pour le droit à l’eau, dont le dernier exemple

est l’assassinat le 15 mars, de Bernardo Vasquez Sanchez quiluttait  contre les entreprises minières au Mexique, doitcesser.Sur la lancée du référendum en Italie et de nombreuses expériencesanalogues dans le monde, comme la votation citoyenne pour le maintiendu service public du canal Isabel II à Madrid début mars, le FAME achoisi la voie de la démocratie. Les populations concernées doiventpouvoir se prononcer sur toutes les décisions importantes affectantl’eau et l’assainissement, par exemple, sur le choix du modegestion ou avant la réalisation d’un grand projet (barrage,centrale nucléaire, etc.) Les citoyens et les associations doiventêtre directement parties prenantes de la gestion de l’eau.L’extractivisme, c’est à dire l’exploitation des biens naturels à échelleindustrielle, dans toutes ses formes (hydrocarbures y compris gazet pétrole de schiste, mines, grands barrages, agro-industrie,etc.), a été fortement dénoncé, par les associations du sud commedu nord. Il s’agit de mettre en oeuvre une transition énergétiquequi s’appuie sur des solutions locales et soutenables de productiond’énergie, dans le cadre d’une réduction de la consommation.Le FAME a, bien entendu, rejeté la privatisation et la marchandisationde l’eau et s’est prononcé pour une gestion publique etcitoyenne, pour des partenariats public- public et public-citoyens.La remunicipalisation de l’eau à Paris, à Atlanta, à BuenosAires et dans de nombreuses villes dans le monde constituent desvictoires significatives, à généraliser.Outre les très nombreuses propositions, regroupées en onze thèmes, quiseront publiées dans les semaines et les mois prochains, le FAMEmarque aussi une nouvelle étape dans l’organisation du mouvementpour l’eau bien commun. Un réseau européen s’est constitué ettiendra sa première assemblée générale au début de l’été ;une coordination permanente sera mise en place. Au niveau national,la réussite du FAME donne envie à tous de continuer ensemble ;il s’agit de favoriser cette convergence pour déboucher rapidementsur des actions et, pourquoi pas, des structures communes.


DOSSIER DE PRESSE
20 minutes – Manifestation contre les grands barrages
20 minutes – Ouverture du Forum

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