Bondy: la Vice-présidente d’Est Ensemble demande un rappel à l’ordre de Veolia

Sylvie BADOUX, Maire-adjointe de Bondy et Vice-présidente d’Est Ensemble a adressé le 5 août un courrier à Gérard Cosme, Président du territoire, à propos des régularisations abusives de factures  de la part de Veolia. Elle dresse « les torts » de Veolia et demande un rappel à l’ordre du délégataire. Pour notre part, nous avons souvent l’occasion d’alerter les élus sur les pratiques inadmissibles de l’entreprise à l’égard des usagers: LIRE ICI

« Un certain nombre de Bondynois se sont plaints ces derniers mois de subir des régularisations d’un montant qu’ils ne peuvent régler tant la facture est « salée ». La raison en est que les relevés que devrait effectuer VEOLIA ne sont pas faits aussi souvent que nécessaire. Ainsi, pendant plusieurs trimestres, voire plusieurs années pour certains, les montants facturés ne sont que ceux estimés. Seulement, ils sont sous-estimés. Et lorsque la régularisation arrive, les familles s’endettent pour régler la facture, ou ne peuvent payer et se tournent vers le Centre Communal d’Action sociale. Pire encore, en cas de prélèvement, ils se retrouvent à découvert à la banque et les problèmes s’enchaînent parfois jusqu’à l’interdiction bancaire.

Siégeant dans la commission eau solidaire du CCAS de Bondy, j’ai pu vérifier les torts de VEOLIA et mesurer la difficulté dans laquelle sont plongés les ménages bondynois impactés. Vous trouverez ci-joint un exemple de ce que j’avance dans les photocopies de factures jointes qui concernent toutes le même abonné au service de l’eau, qui comme vous le constaterez, n’a été relevé qu’une fois l’an, occasionnant une facture d’un montant de 1332 euros alors que la facture habituelle n’a jamais dépassé 200 euros.

Notre Exécutif a dernièrement décidé de consacrer une part de notre budget à l’eau solidaire et encore une fois je nous en félicite. Mais cela ne doit pas exonérer VEOLIA de ses responsabilités. La population de nos villes est déjà assez en difficultés pour ne pas qu’une multinationale qui engrange des bénéfices soit déculpabilisée parce qu’elle subventionne l’action sociale. Il me semble qu’à travers les commissions des CCAS, elle économise le coût du contentieux et que ces aides aux familles, qui lui procurent certainement une exonération fiscale, reviennent finalement dans ses caisses puisqu’elles paient au moins une part des impayés.

C’est pourquoi je vous saurai gré de bien vouloir faire un rappel à l’ordre à cette entité à qui nous avons délégué ce service public. Soyez assuré que de mon côté, j’alerte et j’informe les locataires et propriétaires de leurs droits comme de leurs devoirs et que je veille assidument à optimiser les dépenses du budget communal et du CCAS de ma ville. »