Droit à l’eau, dans le Val de Marne aussi!

A l’occasion du Festival de l’Oh! Romeurope 94, la Ligue des droits de l’Homme et le MRAP ont publié une déclaration commune pour l’accès à l’eau potable des populations vivant dans les bidonvilles et les squats du Val de Marne.

« Le droit à une eau potable et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l’homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie ». Résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU – 28 juillet 2010. Les 28 et 29 mai 2016 notre département accueille pour la 15ème année le Festival de l’Oh !

L’Organisation Mondiale de la Santé préconise entre 20 et 50 litres d’eau par personne et par jour pour répondre aux besoins immédiats et à moyen terme. Alors que la France est l’un des pays les plus riches de la planète et qu’elle dispose de ressources en eau considérables sur son sol, des milliers de personnes n’ont toujours pas accès à cette ressource et à ce droit fondamental reconnu par l’ONU en 2010.

Le droit à l’eau potable pour tous et toutes est acté dans plusieurs traités internationaux ratifiés par la France et par le droit français.

Pourtant dans notre département qui célèbre l’eau, plus de 500 personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable, malgré nos demandes répétées auprès des maires de Rungis, Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roi, Sucy-en-Brie.

Dans le cadre de leurs obligations et responsabilités de maires nous leur demandons régulièrement de mettre en œuvre un raccordement temporaire des bidonvilles et des squats tant pour l’accès à l’eau que pour l’assainissement et l’évacuation des déchets qui garantissent aux familles un quotidien sûr et digne.

Cette privation d’eau imposée entraîne pour toutes ces personnes des contraintes quotidiennes affectant leur santé physique et psychique, leur sécurité, leur insertion, l’avenir de leurs enfants.

Du fait de ce manque d’accès à l’eau, les familles n’ont d’autres choix que d’en acheter en bouteille ou de faire des kilomètres pour remplir quelques bidons qui serviront à boire, cuisiner et se laver. Les collectivités territoriales sont ainsi honteusement en deçà des recommandations des Nations Unies qui prévoient par exemple pour les camps de réfugiés 20 litres d’eau par personne et par jour minimum, un robinet pour 100 personnes maximum, une distance du point d’eau de 100 mètres maximum…

Empêcher les effets désastreux sur leur vie quotidienne dus à la négation de ces droits élémentaires est impératif et urgent.

Nous demandons :

  • la garantie d’un accès effectif à l’eau pour l’ensemble des personnes vivant dans notre département quel que soit leur type d’habitat.
  • que cessent les atteintes quotidiennes à la dignité des personnes et à leurs droits par le refus systématique des communes de raccorder à l’eau sur les lieux de
  • que cesse la mise en danger permanent des familles vivant en bidonvilles et squats en raison de leurs conditions de vie intolérables et indignes notamment par le refus de l’accès à l’eau.
  • le respect des droits des personnes à mener un vie familiale stable et sûre dans chaque lieu où elles sont contraintes de vivre. »

Pour nous joindre : romeurope94@gmail.com