La revue de presse de la non-adhésion au SEDIF

De nombreux médias ont rendu compte de la décision de non-adhésion au SEDIF, prise par trois établissements publics territoriaux le 19 décembre 2017. La veille, la Coordination Eau Île-de-France avait organisé une conférence de presse, place de la République à Paris, avec une vingtaine d’élus appartenant aux trois établissements publics territoriaux (EPT), Plaine Commune, Est Ensemble et Grand Orly Seine Bièvre ainsi que des représentants des collectifs locaux pour l’eau publique. Revue de presse et compte-rendu.

 La revue de presse

La bataille de l’eau potable fait rage en Île-de-France

Remous au sein du Syndicat des eaux d‘Île-de-France
Fronde au sein du SEDIF

Mouvement de fronde dans la gestion de l’eau en Île-de-France

En Île-de-France, la bataille de l’eau éclabousse le secteur privé

Eau: 24 villes franciliennes sortent du Sedif

Eau potable : 9 villes du 94 se préparent à quitter le Sedif
Débat sur la gestion de l’eau potable en Grand Orly Seine Bièvre

Île-de-France. Ces territoires qui mettent les pieds dans l’eau

Le compte-rendu de la conférence de presse

Étaient notamment présents Khader Chibane, vice-président de Plaine commune, Anne Deo et Riva Gherchanoc, élues à Est Ensemble, Jacques Perreux, président du groupe écologiste et citoyen du Grand Orly Seine Bièvre, Tony Di Martino, maire de Bagnolet. Bastien Lachaud, député d’Aubervilliers/Pantin, qui représentait les cinq députés France Insoumise de Seine St-Denis et Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés, sont intervenus à leur côté. Les collectifs Eau publique d’Aubervilliers, du Pré Saint Gervais, de Saint-Denis, de Saint Ouen, etc., étaient représentés.
        Une étape essentielle, a indiqué Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau d’IDF, vient d’être franchie : suite à un accord passé avec le Sedif (Syndicat des Eaux d’Ile de France), les conseils territoriaux des trois EPT, qui représentent plus de 1,5 million d’habitants et se réunissent demain, vont voter la non ré-adhésion au Sedif et approuver une convention provisoire de deux ans avec ce dernier, afin de mener à bien les études techniques et juridiques qui s’imposent et de poursuivre le débat.
        Cette avancée, a-t-il poursuivi, impensable il y a un an, est le fruit d’une campagne de plusieurs mois lancée fin 2016 et marquée par l’émergence de collectifs locaux, des débats publics dans de nombreuses villes et les vœux prônant une gestion publique émis par une série de municipalités, entre autres Bagnolet, Stains, Aubervilliers, St-Denis, puis Pantin, Ivry, Orly, Arcueil, Cachan, l’Ile St-Denis…
        Elle n’aurait pas été possible sans une vraie mobilisation des citoyens, qui a amené nombre d’élus, d’abord hésitants, à revoir leur position. On note d’ailleurs que les douze villes (sur trente-six et ce ne sont pas les plus importantes) qui souhaitent ré-adhérer au Sedif sont celles où la décision a été prise dans l’opacité, sans discussion aucune ni entre les élus ni avec la population. « Nous avons obtenu », a dit Jacques Perreux, « le droit de réfléchir, étudier, travailler, ce n’est pas rien ! »
 
        La campagne en cours est fermement soutenue par la France Insoumise, qui compte proposer à l’Assemblée que le droit à l’eau soit inscrit dans la Constitution. Elle est appuyée par la Fondation France Libertés, pour qui « dans un monde de plus en plus violent, l’État doit assurer son devoir de protection des citoyens ».
        Il faut maintenant, ont souligné élus et représentants des collectifs, que les études soient rapidement menées à leur terme – d’ici un an ; que les EPT gardent la main sur les bureaux d’études, souvent trop soumis, dans le passé, aux diktat du Sedif ; et que les citoyens soient associés aux comités de pilotage – ce qui n’est pas acquis. L’ensemble du processus pourrait opportunément être bouclé par une consultation publique.
Pour ce faire, une nouvelle pétition sera lancée dans les prochains jours, les personnalités présentes ce matin en étant les premières signataires.

 

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