L’appel « l’eau publique, c’est maintenant » a fait bouger les lignes

L’appel « l’eau publique, c’est maintenant »  a réuni plus de 200 élu-es locaux et grand-es électeur-rices. Il demande aux candidat-es aux élections sénatoriales de se prononcer clairement pour ne pas adhérer au SEDIF et s’engager dans la voie d’une alternative publique. Il ne peut être question sans cela de voter pour elles et eux. Cette démarche inédite par sa forme et son ampleur commence à porter ses fruits. Compte-rendus des rencontres avec les candidat-es et des déclarations publiques.

Plusieurs candidat-es aux élections sénatoriales ont apporté leur soutien direct à cet appel. Il s’agit de Anne Deo (Noisy-le-Sec, CM), Daniel Breuiller (Arcueil, VP Métropole), Anina Ciuciu (93), Mehdi Bouthegmès (La Courneuve, CM), Claire Nicolas (Montreuil), Sophie Taille (Villejuif, CM), Christine Janodet (maire d’Orly), Laurence Cohen (sénatrice, 94), Catherine Candelier (Sèvres, CM), Rodéric Aarsse (Malakoff, MA, CT), David Mbanza (Bois-Colombes) …

Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Île-de-France, et Jacques Perreux, conseiller municipal de Vitry et conseiller territorial du GrandOrly-Seine-Bièvre ont été reçus par Éliane Assaci, sénatrice sortante et tête de liste PCF  en Seine Saint-Denis. Elle  a rappelé son objectif d’un service public national et décentralisé de l’eau. Elle a indiqué ne pas avoir eu de débat à ce sujet avec les élus locaux ces six dernières années. Elle ne souhaite pas prendre d’engagement sans débat préalable avec les élus des territoires. Elle s’engage à les voir et à faciliter la rencontre et la discussion avec eux. Elle est prête à prendre des initiatives parlementaires pour faire avancer la gestion publique.

Nette avancée sur Est Ensemble

Une autre délégation composée de Capucine Larzillière, conseillère municipale de Montreuil, de Claudie Gillot-Dumoutier du Collectif eau publique de Saint-Denis et de Jean-Claude Oliva a rencontré Gilbert Roger et Anne Deo, têtes de liste PS-EELV en Seine Saint Denis. Le sénateur sortant a rappelé que la gestion publique de l’eau faisait partie des engagements figurant dans le programme des deux formations. Mieux, il a indiqué que la liste faisait une priorité de la non (re)adhésion au SEDIF et du passage en gestion publique. Un point de vue exprimé lors d’une conférence de presse tenue la veille. Daniel Guiraud, Maire des Lilas, en troisième position sur la liste s’est prononcé explicitement dans le même sens, avec l’acquiescement de Gérard Cosme, Maire du Pré Saint Gervais et Président d’Est Ensemble, également présent à la conférence de presse. Ce qui peut changer la donne dans ce territoire. Gilbert Roger et Anne Deo se sont engagés à faciliter le contact avec les maires et également à travailler au plan législatif dans ce domaine. Depuis cette rencontre un rendez-vous téléphonique a été pris avec le Maire des Lilas.

 Engagement clair dans le Val de Marne
Laurence Cohen sénatrice et tête de la liste de gauche (PCF, PS et EELV) du Val de Marne et l’ensemble de ses colistiers  prennent au travers d’un courrier (ci-dessous) un engagement clair contre la marchandisation de l’eau et apportent leur soutien aux combats pour construire des alternatives à celle-ci. Un engagement aussi d’aller au delà des élus déjà actifs sur cet enjeu pour convaincre de la justesse de notre action les autres élus.

Cher Jacques, cher Jean Claude Oliva
Chers collègues signataires de l’appel pour une gestion publique de l’eau,

Vous nous avez adressé votre appel nous demandant de nous positionner et sollicitant une rencontre avec la liste des forces de gauche, écologistes et citoyennes rassemblées ainsi  qu’avec les partis qui la composent.

Dès réception de l’appel, si plusieurs d’entre nous l’ont signé, j’ai exprimé la position de notre liste à chaque réunion publique qui va tout à fait dans le même sens.

Nous vous avons également proposé une rencontre demain jeudi à 18 h, en amont d’une de nos rencontres publiques, permettant au plus grand nombre parmi nous d’y participer.
Cette date était impossible pour vous et nous ne sommes pas parvenus à trouver une date convenant aux deux parties. C’ est pourquoi nous avons décidé de vous adresser par écrit notre position sur le sujet.
La totalité des membres de notre liste partage et soutient votre demande en faveur d’une gestion publique de l’eau, conscient-e-s que la forme régie publique est l’une des voies alternatives les plus intéressantes pour mettre fin à la marchandisation de ce secteur et à certaines dérives tarifaires en garantissant une baisse du prix de l’eau pour les usagers. Les sénatrices et sénateurs ne seront pas décideurs en la matière (encore moins les candidat-e-s) puisque le pouvoir décisionnel appartient aux élu-e-s des territoires et aux maires.

Ceux d’ entre nous, qui figurent parmi ces décideurs, ont depuis plusieurs mois défendu l’option du retour possible en régie et figurent parmi les plus actifs sur ce sujet, comme vous le savez.
Pour les autres, nous considérons le mandat de sénatrice ou sénateur, pas seulement pour sa partie législative mais bien aussi comme une opportunité de faire avancer des combats humains, sociaux et écologiques.
La question des biens communs et de leur maîtrise publique fait bien évidemment partie de ces combats.
Nous nous engageons donc à y travailler et à chercher à convaincre les élu-e-s de nos familles respective, voire au- delà, du bien fondé de votre appel.

Nous espérons que cette prise de position répond à vos préoccupations et restons disponibles pour un échange ultérieur.

Bien cordialement.

La liste des forces de gauche, écologistes et citoyennes pour les élections sénatoriales de 2017.

La principale liste de droite LR est quant à elle conduite par Monsieur Cambon, 1er vice président du SEDIF, qui s’illustre aux côtés de monsieur Santini par sa défense de Véolia au SEDIF et qui est l’émissaire des multinationales de l’eau au sénat.
Nous ne sommes pas mandatés pour porter un avis sur les axes de programme ou la composition de la liste de gauche mais nous enregistrons simplement que les engagements pris par celle-ci constituent un point d’appui supplémentaire pour notre combat. Dans  les semaines qui viennent, nous aurons besoin de toutes nos forces et de tous  nos soutiens dans leur diversité  pour obtenir au territoire GrandOrly-Seine-Bièvre une non adhésion au SEDIF qui permettrait  pendant les cinq années suivantes, d’explorer, d’inventer et  de construire les outils d’un gestion publique, sociale, écologique et citoyenne de l’eau, notre bien commun.
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