Pour une gestion publique de l’eau à Vitry-sur-Seine

Le 9 novembre 2017 le conseil municipal de Vitry s’est prononcé à l’unanimité moins une voix, pour une gestion publique de l’eau. Considérant notamment que « la gestion de l’eau, comme bien commun à l’humanité, mérite une gestion publique distante de toute recherche de profit, qui elle favorise la rente aux actionnaires au détriment de ce que représente réellement le coût de l’eau.« 

« Vitry-sur-Seine adhère au Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) depuis une centaine d’année. Ce Syndicat délègue la gestion de l’eau potable (captation, traitement et distribution) à une entreprise privée, aujourd’hui  Veolia IDF, filiale de la multinationale Véolia. Le contrat en cours entre le SEDIF et Véolia date de 2011 pour une période de 12 ans. Ainsi, via le SEDIF, la ville de Vitry-sur-Seine est liée par contrat à Véolia jusqu’en 2023.

La loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) du 7 août 2015, a conduit à ce que les communes (ou les intercommunalités) du territoire de la Métropole du Grand Paris ne soient plus adhérentes au SEDIF.

Ainsi, si les Etablissement Public Territoriaux (EPT), qui ont la compétence eau, souhaitent adhérer au SEDIF, ils doivent le manifester avant le 31 décembre 2017.

Actuellement, trois EPT n’ont toujours pas manifesté leur volonté d’adhésion, parmi lesquels figure l’EPT12, Grand-Orly-Seine-Bièvre.

Depuis un peu plus d’un an, le GOSB a missionné un cabinet pour étudier la faisabilité technique, juridique et financière d’un passage à une gestion publique de l’eau. Toutefois, cette étude nécessite d’être plus poussée et affinée sur des points techniques et financiers, pour aider les villes à déterminer leur choix sur la gestion de l’eau. Deux années semblent au minimum nécessaires.

Un échange entre trois présidents d’EPT (Est-Ensemble, Plaine Commune et Grand-Orly-Seine-Bièvre) et le président du SEDIF, M. Santini, s’est tenu le vendredi 20 octobre un accord sur le principe de signer une convention provisoire entre les EPT et le syndicat pour deux ans s’en est dégagé. Ce temps pourra donc être mis à profit pour poursuivre les études de faisabilité d’une gestion publique et déterminer les périmètres et les bons modèles techniques et économiques, et pour mener le débat avec les élu-es et la population.

Considérant que rien n’empêche que le GOSB ait des modalités de gestion différentes pour les différentes villes qui le composent.

Considérant que de nombreuses villes du territoire se sont prononcées pour une gestion publique de l’eau.

Considérant que jusqu’à présent une ville ne pouvait quitter le SEDIF que si les deux tiers des villes adhérentes donnaient leur accord, contraignant ainsi chacune d’elle sur leur liberté à déterminer leur choix sur la gestion de l’eau.

Considérant que la gestion de l’eau, comme bien commun à l’humanité, mérite une gestion publique distante de toute recherche de profit, qui elle favorise la rente aux actionnaires au détriment de ce que représente réellement le coût de l’eau.

Considérant que la gestion publique de l’eau présente des avantages quant aux connaissances d’ingénierie, à l’entretien du patrimoine, et au prix de l’eau,

Considérant que l’eau, comme ressource vitale à la vie, nécessite une gestion parcimonieuse (lutte contre le gaspillage) antinomique avec la gestion privée actuelle, et que l’eau n’est pas une marchandise,

Considérant que lors du choix du mode de de gestion qui s’est déroulé en 2010, le conseil municipal s’était prononcé pour une gestion publique de l’eau.

Le conseil municipal de Vitry-sur-Seine :

  • Affirme son attachement à une gestion publique
  • Souhaite que le GOSB travaille résolument lors de ces deux prochaines années à trouver des solutions techniques, juridiques et financières permettant de passer éventuellement à une gestion publique de l’eau »

 

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