SEDIF: la qualité de l’eau laisse à désirer

C’est ce qui ressort de la synthèse annuelle publiée par l’Agence régionale de santé pour 2016. Un document analysé par l’association Romainville Sud sur son blog.  Pour l’ARS, l’eau distribuée par le SEDIF, même si elle reste consommable, n’est pas de bonne qualité, contrairement à celle distribuée par Eau de Paris. En cause, la pollution par les pesticides. On voit ici la limite de l’approche par des traitements industriels, sophistiqués et coûteux, privilégiée par le SEDIF. C’est en amont qu’il faut agir en préservant la qualité de l’eau brute, dans l’environnement. L’utilisation d’eau souterraine et le développement de l’agriculture biologique autour des champs de captage y participe fortement pour Eau de Paris. Jusqu’à quand le SEDIF va-t-il s’acharner à produire de l’eau potable à partir d’eaux brutes  très dégradées? Ce n’est plus tenable et cela commence à se voir!

L’ami Denis est très chiant.

Il a toujours le chic pour vous glisser lors d’un repas dominical convivial, une petite info de derrière les fagots. Cette fois-ci, entre les escargots maisons et les magrets, v’là t’y pas qu’ils nous sort sa facture d’eau Veolia et surtout, la feuille d’informations qui l’accompagnait, intitulée Synthèse Eau 2016

Chaque année, l’ARS Agence Régionale de Santé publie au mois 10, mise en ligne sur son site le 13 décembre, la Synthèse de l’année précédente, ici la 2016.

Vous comme nous, sauf Denis, avait jeté ce superflu papelard qui ne faisait que gonfler l’enveloppe, conditionné par ce reflexe imbécile de ne regarder que l’encadré en bas de page, focalisé sur le montant dudit reliquat à liquider.

Merci qui ?
Merci Denis.

Sans lui, ne sauriez vous pas que votre eau du robinet, dans votre charmante bourgade de Romainville fut en 2016, vicié par un galeux pesticide, le métaldéhyde ?

Quand vous fouillez la PAGE DE L’ARS compilant les différentes données, vous pouvez en extraire quelques cartes sympathiques.

Comme par exemple : l’ensemble du territoire au niveau régional impacté par les différents niveaux de pollution.

Nous, nous sommes dans le cas NC0 :

Eau ponctuellement non conforme à la limite de qualité en présence de pesticides sur une période n’excédant pas 30 jours cumulés sur une année sans jamais dépasser la valeur sanitaire maximale Vmax : l’eau distribuée ne présente pas de risque sanitaire pour la population (situations NC0).
L’eau n’est pas conforme à la réglementation.
Les situations de non-conformité n’ont pas conduit à une restriction des usages alimentaires de l’eau.

Pour les restrictions d’usages, il fait être au niveau NC2

les situations de présence d’au moins un pesticide à une teneur supérieure à la valeur sanitairemaximale Vmax, quelle que soit la durée de dépassement : l’eau présente des risques sanitaires pour la population qui doit être informée de ne pas utiliser l’eau distribuée pour la boisson et la préparation des aliments y compris la cuisson (hormis le lavage des aliments) (situations NC2).

Par principe de précaution, en l’absence de Vmax il est recommandé de restreindre les usages de l’eau dès que la limite de qualité est dépassée.

 

Si l’on zoome un peu et qu’on change de carte, on tombe sur l’indice global de qualité.
Vous le constaterez vous-même, nous sommes dans le vert, ce qui n’augure pas des cieux azuréens…

 

 

Si vous fouillez un peu, vous tomberez sur une carte des exploitants.

Et si vous superposez L’indice global B à celle de l’exploitant…
Ho tiens, c’est l’ensemble du territoire exploité par Veolia, pour le compte du SEDIF, qui est concerné par ce niveau de qualité…

 

 

Et si vous superposez vos cartes à celle des non-conformités physicochimiques… les territoires sont identiques.

Et si vous recherchez la carte de l’origine des eaux brutes, idem.

Vous savez peut-être qu’en Seine Saint Denis, l’eau coûte 25% plus cher qu’à Paris et désormais la réadhésion au SEDIF par l’EPT Est Ensemble a été levée lors du Conseil Territorial.

C’est sûr, se rendre compte de payer 25% plus chère une eau de qualité inférieure, ça laisse pensif…

 

 

Pour finir, pas la peine de vous jeter sur les bouteilles d’eau minérales. Elles ne subissent pas les mêmes contrôles que l’eau distribuée par votre robinet. La production n’étant pas régie par les mêmes codes.

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