Un communiqué de l’association pour le retour en régie publique de la Communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines (AREP-CAMY)
Rappel des épisodes précédents: dans un communiqué du 20 décembre 2012, l’AREP-CAMY a déjà dénoncé le fait que 6 communes nouvellement intégrées dans la CAMY viennent de changer de « délégataire » (au profit de Suez-Lyonnaise des Eaux), sans que la population ait été consultée, ni même préalablement informée ! Des contrats ont été signés pour une durée de 5 à 9 ans, et ceci, à un an des élections municipales de 2014 qui auraient pu donner lieu à un débat public et à un choix clair du mode de gestion par les habitants des communes concernées.
Ce qui est en train de se passer sur le plateau de Perdreauville a de quoi nous interroger !
Dans une interview au Courrier de Mantes du 6 mars 2013, le Président de la Communauté de Communes du Plateau de Lommoye (CCPL) annonce son intention louable de reprendre en régie la compétence « eau » pour les 10 communes de la CCPL autour de Bréval-Lommoye – ce dont nous nous félicitons.
Mais la répartition des communes entre les différentes intercommunalités implique de dissoudre l’ancien « Syndicat des Eaux de Perdreauville » qui regroupait à la fois certaines communes de la CCPL et d’autres qui sont maintenant entrées dans la CAMY.
Or, la dissolution de ce Syndicat va « libérer » ces dernières – comme Fontenay-Mauvoisin par exemple – qui ont été intégrées àla CAMY en 2012 ou en 2013 et qui entrent ainsi dans le « périmètre » confié à Veolia ou à Suez-Lyonnaise des Eaux… dont la CAMY est la généreuse pourvoyeuse !
L’AREP-CAMY avait donc raison d’écrire : la contrepartie des baisses de tarifs consenties par Veolia et Suez en 2011, c’est l’élargissement à l’ensemble des 35 communes de leurs périmètres d’intervention, « équitablement » répartis !
Tout ceci se réalise en catimini, dans le dos des citoyens à qui on refuse la possibilité de se prononcer démocratiquement à l’occasion des prochaines élections municipales ! C’est un déni de démocratie !
L’AREP-CAMY invite les habitants des communes concernées à s’adresser à leurs élus pour demander à disposer de toutes les informations sur ce sujet et à surseoir à toute décision engageant la commune pour plusieurs années avant que les citoyens-électeurs aient pu se prononcer en connaissance de cause.
L’AREP-CAMY s’adresse aux Maires et aux élus concernés : ne cédez pas aux pressions des « sirènes » intéressées qui défendent systématiquement les positions et les intérêts des multinationales de l’eau !
Prenez connaissance du mémorandum rédigé par l’AREP-CAMY qui contredit les « arguments » des audits partiaux et orientés par leur commanditaire dans le sens de la reconduction systématique des contrats avec les entreprises privées.
Vous avez la possibilité de décider le rétablissement d’une régie publique pour l’ensemble des communes, ce qui permettrait une nouvelle baisse des tarifs et une meilleure maîtrise de la ressource, dans l’intérêt des quelque 112 000 habitants de la région mantaise.