Pollution des sols et des nappes oblige, on se méfie parfois de l’eau du robinet, qui accompagne pourtant notre vie quotidienne. D’où viennent les eaux parisiennes ? De différentes zones de captage, comme dans la vallée de la Vanne, à 120 kilomètres de Paris. Les eaux y sont captées dans le sol, mais c’est bien en surface que les choses sont en train de bouger : de plus en plus d’agriculteurs, incités par différents programmes publics, se convertissent au bio pour contribuer à la qualité des eaux ensuite acheminées vers Paris. Le phénomène est-il suffisant pour éliminer toutes formes de pollutions aux produits chimiques ? Basta ! a enfilé la frontale, pour une plongée en eaux pas si troubles.
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Vaut-il mieux boire de l’eau en bouteille, ou bien au robinet ? D’un côté, la crainte de pollutions aux pesticides ou de traitements au chlore un peu trop offensifs… De l’autre, la privatisation d’un bien commun et la production massive de déchets plastiques. Pour Christophe Gerbier, de l’organisme public Eau de Paris, la réponse est claire, au moins pour la capitale. Non seulement l’eau du robinet des parisiens serait de bonne qualité [1], mais en consommer soutiendrait la protection de l’environnement. « A chaque fois que l’on boit un verre d’eau du robinet, à Paris, on fait un acte citoyen », assure le directeur de la ressource en eau et de la production. L’affirmation est-elle aussi limpide que l’eau de roche ?
Une partie de la réponse se trouve dans la vallée de la Vanne, entre l’Yonne et l’Aube, à 120 kilomètres de Paris. A quelques encablures de Saint-Benoist-sur-Vanne, au pied d’une petite colline et au milieu des arbres, on n’imagine pas l’édifice qui est enfoui sous la terre, depuis plus d’un siècle. La porte d’entrée est imposante, fermée avec un gros cadenas. A l’intérieur, creusées et consolidées dans le calcaire, des galeries drainantes recueillent les eaux de la source dite d’Armentières, qui sont ensuite acheminées vers Paris.