Archives de catégorie : Santé & Environnement

Eau et climat : assez parlé d’incertitudes, parlons concret

« La conférence des parties au protocole de Kyoto va faire escale à Paris en décembre pour sa 21ème édition depuis 1997. C’est la 21ème fois qu’on nous promet de déboucher sur un grand accord contraignant à 196 pays pour sauver notre climat ! Gageons que cette fois-ci soit la bonne mais changeons surtout de route et venons-en aux actions pour que l’eau ne soit pas oubliée dans les débats. » Martin GUESPEREAU, directeur général – Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse dans le webmagazine h2o – mai 2015

« Le changement climatique avance à marche forcée et il nous a déjà coûté plusieurs semaines de ski en moyenne montagne, fait avancer les vendanges d’un mois, fait baisser les débits des cours d’eau l’été et les scientifiques nous promettent -30 % de débit dans le puissant Rhône l’été en 2050. On en sait bien trop pour ne pas agir. »

Lire l’article complet >>> ici

Alternatiba Paris : eau et climat J – 22 !

Prochains RDV

>> le 8/9 à 19h : Réunion du groupe Eau à Comme Vous Emoi, 5, rue de la Révolution à Montreuil

>> le 15/9 à 14h : Atelier de fabrication d’une rivière de tissu  à Comme Vous Emoi, 5, rue de la Révolution à Montreuil >> + d’infos

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Alternatiba est un mouvement de mobilisation citoyenne qui vise à valoriser les initiatives citoyennes dans la lutte contre le changement climatique. Alternatiba organise des villages d’alternatives partout dans le monde. A la veille de la COP 21, Alternatiba IDF prépare un grand village à Paris les 26 et 27 septembre 2015.

Le groupe Eau d’Alternatiba IDF – La Source !

Nous sommes des rêvactifieur.euse.s (celles et ceux qui font entrer les rêves dans la réalité) pour que l’eau soit gérée comme un bien commun, en prenant soin des humains, en prenant soin de la terre et en partageant équitablement les ressources.

Nous nous sommes réuni.e.s – citoyen.ne.s, artistes, institutions, entreprises et associations, conscient.e.s et militant.e.s – pour organiser un quartier eau des alternatives qui balaye aussi largement que possible les questions liées à l’eau et sa place dans nos vies.

Le lien entre l’eau et le climat est très étroit et Alternatiba sera l’occasion de le mettre en évidence et de révéler l’importance d’une intention simple et accessible à tous : rendre l’eau à la terre pour restaurer le climat. Nous souhaitons voir cette intention trouver un écho parmi les volontés politiques locales qui ne manqueront pas d’être impactées par Alternatiba.

Cet événement sera aussi l’occasion de partager nos connaissances et nos imaginaires sur l’eau en Ile-de-France, cette île au milieu de ses trois fleuves, tant urbanisée.

Vous pouvez nous rejoindre à tout moment pour apporter votre eau à notre moulin, en écrivant à Eau ou à Julie  !

Le quartier Eau d’Alternatiba Paris se prépare pour les 26 et 27 septembre 2015.

À 70%, nous sommes tou.te.s composé.e.s d’eau. Personne ne souhaite gaspiller ni contaminer cette ressource vitale.

L’eau a aussi un rôle central dans nos vies, tant sur le plan matériel que symbolique, spirituel et créatif : dans notre cycle biologique ou dans nos cycles de production, dans nos paysages, dans nos espaces de vie, dans toutes les mythologies…

Sur le thème de l’eau, nous souhaitons mettre en avant les alternatives dans tous les domaines de la gestion, des usages et des imaginaires de l’eau dans les activités humaines. Le quartier Eau s’installera comme une rivière au sein d’Alternatiba, pour faire un lien avec les autres thématiques du village, traversant tout !

Avec la participation de la Coordination Eau Ile-de-France, le quartier Eau déploie tout l’éventail d’approches possibles de l’eau : citoyen, artistique, institutionnel, écologique.

Grâce aussi à la présence et aux contributions d’Eau de Paris, notamment avec les totems d’eau, nous espérons pouvoir approvisionner une grande partie des festivaliers en eau du robinet, afin d’éviter au maximum l’eau en bouteille.

Collectifs et institutions invitées à ce jour (encore ouvert à participation) :

  • Coordination Eau Ile-de-France (plus qu’invitée, rêveuse du quartier Eau !)
  • Eau de Paris (régie publique de la ville de Paris depuis 2010, grande promotrice d’une eau du robinet saine et accessible)
  • France Libertés (Fondation Danièle Miterrand, ardente défenseuse du droit à l’eau et de la dignité)
  • Green Cross France et Territoires (le cycle de l’eau et le changement climatique)
  • Le Réseau Assainissement Ecologique (réseau d’associations, de coopératives et d’entreprises dans le secteur de l’assainissement écologique)
  • Ecosec (jeune coopérative montpellieroise proposant des cabines de toilettes publiques sèches)
  • Tout simplement, collectif seine-et-marnais particulièrement engagé dans une simplicité volontaire et ses technologies
  • Collectif S-Eau-S, collectif de jeunes citoyens particulièrement intéressés par la question de l’eau avec une approche d’éducation populaire
  • Gink’oop pour l’installation de toilettes sèches sur tout l’événement (recrutement en cours par le groupe logistique)
  • Le Groupement des Agriculteurs Biologiques pour leurs actions sur l’eau

Installations prévues et rêvées :

  • Un Vaisselle Yeah ! (géant lave-vaisselle pharaonesque du Bellastock, en matériaux recyclé, manuel, collectif et écologique) Installé près de l’espace restauration sur la place de la République, le Vaisselle Yeah ! a un fort impact visuel…
  • Une ou des cabines démonstratives de toilettes sèches adaptées pour un service de toilettes publiques.
  • L’exposition « Eau et climat ».
  • Une yourte, habitat léger originaire des steppes d’Asie Centrale, qui sera la source de la rivière déployée sur le village Alternatiba Paris, ou bien des flexyourtes en cas d’empêchement pour la grande yourte (manque de place).
  • Une rivière tissée de toile patchworck de chiffons, vêtements et draps bleus ou verts. Pour sa réalisation une collecte de tissus est actuellement en cours et nous aurons une journée d’assemblage en septembre (Inspirations >> ici et ici).

Ateliers et animations rêvé.e.s :

  • Construction d’une structure de phytoépuration (en lien avec le groupe agrimentation), avec des plantes.
  • Construction d’une cabine de toilettes sèches.
  • Construction de mini-embarcations fluviales sauvages.
  • Jeu « O pour tous » – Underconstruction
  • Jeu « EquilibrO » – France Libertés et Léo Lagrange

Discussions possibles (organisées ou improvisées) :

  • La conférence Eau et climat par Daniel Hofnung, co-président de la Coordination Eau Ile-de-France
  • L’eau du robinet publique, Eau de Paris
  • Assainissement écologique et toilettes sèches en milieu urbain, on en est où ? par le Réseau Assainissement Ecologique
  • Coupures d’eau le point sur le droit, la loi par Coordination Eau Ile-de-France et France Libertés
  • Infiltration/imperméabilisation dans l’aménagement urbain : comment rendre l’eau à la terre en ville ? par Thierry Maytraud

Interventions artistiques rêvées :

  • Lecture de la nouvelle de Giono « L’Homme qui plantait des arbres » par le Théâtre des Turbulences
  • Performance Art plastique : Marie Antoinette Série Soup
  • Free Water par Cyril Lévi-Provençal de DockingCie
  • Conférence gesticulée « Water Causettes »
  • Déambulation plastique, poétique et dansée

« Notre lutte doit être comme l’eau : transparente, joyeuse et en mouvement. »

Croissance de la production bio : l’IDF dépasse les 10 000 hectares

Rebond de la croissance de la production bio : l’Île-de-France dépasse désormais les 10 000 ha engagés en bio…

Alors que l’Agence Bio lance la 16ème édition du Printemps Bio, l’Ile-de-France fête son 10 000ème ha cultivé en bio. Au total, depuis le début de l’année, déjà plus de 750 ha se sont engagés en agriculture biologique, presque autant qu’en 2014 sur l’ensemble de l’année. De ces nouvelles surfaces conduites en bio, 99,5% sont situés soit sur une aire d’alimentation de captage d’eau potable, soit sur une commune sur laquelle est présent un captage prioritaire. Une bonne nouvelle pour cette année 2015, échéance initialement fixée à la France par la Directive Cadre européenne sur l’eau pour atteindre un bon état général tant pour les eaux souterraines que superficielles. Rappelons que l’Île-de-France est particulièrement vulnérable à la pollution par les nitrates. A l’occasion du Printemps Bio, le GAB IdF, en tant qu’Observatoire Régional de l’AB en Ile-de-France, publie un focus sur l’eau et l’AB.

Le Groupement des Agriculteurs Biologiques d’Ile-de-France (GAB IdF) travaille depuis 2008 avec l’Agence de l’Eau Seine-Normandie sur la préservation de la ressource en eau en lien avec l’expertise développée par le réseau FNAB. Concrètement, il s’agit d’instaurer une dynamique de territoire de façon à sensibiliser et accompagner les agriculteurs vers des pratiques de production biologique, avec l’implication de l’ensemble des acteurs locaux, des aides incitatives, un suivi personnalisé, une sécurisation économique via un accès à des débouchés identifiés … Objectif affiché : préserver et restaurer la qualité de l’eau de ces territoires en limitant les pollutions diffuses liées à l’agriculture.

En Ile-de-France, 10 territoires prioritaires ont ainsi été identifiés en lien avec l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Résultat entre fin 2012 et fin 2014 :
– les surfaces engagées en AB ont augmenté de 14% en Ile-de-France.
– elles ont augmenté de 30% sur les aires d’alimentation de captages d’eau potable prioritaires (AAC).
– Preuve de cette dynamique, les surfaces en conversion vers l’AB sur les AAC ont, elles, augmenté de 158%.
Retrouvez des chiffres plus détaillés ci-joint dans le focus Eau & AB de l’Observatoire.

Vous représentez une collectivité ? Vous souhaitez faire avancer la préservation de l’eau via les changements de pratiques agricoles sur votre territoire ? Participez les 22, 23 et 24 juin 2015 à la formation nationale sur la pratique du dialogue territorial (Jussieu, 75) organisée par la FNAB : infos et programme >> ici.

>> Communiqué de presse

>> Dossier complet des statistiques « Eau et bio » en Ile-de-France, édition 2015, réalisée en lien avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie, par l’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Ile de France porté par le GAB Île-de-France.

Eau et climat au Forum Social Mondial de Tunis

Daniel Hofnung à gauche et Emmanuel Poilane à droite

Environ 50.000 personnes venues de 162 pays étaient sur le campus « El Manar » de l’université de Tunis pour ce forum, avec 1070 activités. La délégation de la Coordination Eau Île-de-France a participé à la série d’ateliers « Eau, planète et peuples -EPP2 » (eau et climat, eau et agriculture, eau et droit, eau et énergie) organisés autour de France-Libertés et du CRID.

Sur le premier thème « eau et climat », l’hydrologue slovaque Michal Kravčík a expliqué la baisse tendancielle de l’infiltration d’eau dans le sol et du renouvellement des nappes phréatiques, avec la croissance du ruissellement qui se fait au détriment des eaux souterraines, à la campagne comme à la ville : l’eau contenue dans les sols diminue en même temps que le niveau des mers s’élève. Ce déficit contribue au réchauffement climatique, avec la modification de l’évaporation et l’augmentation de la transformation du rayonnement solaire en chaleur sensible sur des sols plus secs.

Cette explication complémentaire du réchauffement ouvre la possibilité d’agir positivement sur le climat en restaurant le petit cycle de l’eau par l’infiltration de l’eau dans le sol : on retrouve ici des solutions proches de celles préconisées par l’agence de l’eau RMC.

Dans son pays, un programme a été conduit en 2011-12 avec la réalisation de petites retenues, en général réalisées avec des troncs d’arbres, sur le cours haut des rivières afin de lutter contre les inondations et infiltrer l’eau. Ce type d’ouvrage coûte 5 à 10 fois moins cher que les solutions plus techniques proposées habituellement, et offre de l’emploi local. La conséquence a été la régularisation sur l’année du régime des cours d’eau concernés et la hausse du niveau des nappes.

J’ai moi-même complété sur la problématique urbaine, avec deux images issues de l’animation du site de l’agence de l’eau R-M-C dont j’ai souligné la qualité du travail, puis des exemples d’infiltration d’eau en ville, pouvant aller à 100 % des eaux de pluie. J’ai rappelé le rôle central de l’arbre, à la fois pour l’infiltration de l’eau dans le sol et pour le rafraîchissement lié à l’évapotranspiration.

Un participant du Burkina Faso a été dans le même sens : l’ONG a fait une sensibilisation de la population au rapport entre eau et climat, avec la disparition des arbres dont les jeunes n’avaient pas conscience. Quand cela a été compris, des petits barrages de sable ont été réalisés sur des cours d’eau. En moins d’un an le niveau d’eau a remonté dans les puits et l’herbe a réapparu.

Michal  Kravčík a jugé l’actuelle politique de l’eau visant la protection de la ressource et des aquifères insuffisante, et s’est prononcé pour une nouvelle génération de lois fixant la responsabilité de retourner l’eau à l’écosystème et au cycle de l’eau.

C’est la préoccupation que nous avons portée avec Nathalie Seguin, du Mexique, à l’assemblée de convergence sur « Terre et Eau ». La déclaration « contre l’accaparement de l’eau et des terres » qui a été adoptée fait désormais mention du cycle de l’eau.

© Tribune de Daniel Hofnung pour ATTAC et Coordination Eau – Île de France

Procès Cristaline: un jugement exemplaire

Communiqué d’Eau de Paris. Ce 16 avril 2015, la 31ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné le fabriquant d’eau en bouteilles Cristaline pour publicité comparative illicite. Le jugement, qui intervient après huit années de procédure judiciaire, condamne Cristaline et deux autres sociétés du groupe à payer 100 000 euros d’amende, 50 000 euros de dommages et intérêts à chacune des parties civiles ainsi qu’à publier la condamnation intervenue dans Le Parisien, Le Figaro et 20 Minutes. Eau de Paris qui est à l’origine de cette plainte, salue la décision du juge qui reconnaît que « les condamnés s’attaquent à un bien de première nécessité et portent atteinte de manière injustifiée à la qualité du produit, faisant peser un doute sur l’existence d’un risque pour la santé publique ».

La condamnation du groupe Cristaline fait suite au dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile par Eau de Paris en janvier 2007. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir et le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF) s’étaient joints à la procédure. En janvier 2007, en effet, Cristaline lançait une importante campagne d’affichage massive baptisée « Qui prétend que l’eau du robinet a bon goût ne doit pas en boire souvent » ou encore « je ne bois pas l’eau que j’utilise » avec une photo de cuvette de toilettes ouverte. Cette campagne, en faveur de l’eau de source de la marque Cristaline, dénigrait la qualité de l’eau du robinet et engendrait de la suspicion sur sa potabilité. En alimentant la défiance à l’égard de l’eau du robinet, les affiches diffusées en Ile-de-France laissaient entendre que les autorités sanitaires autorisaient la consommation d’une eau de mauvaise qualité. Le tribunal souligne en particulier que cette campagne a « nuit également au fonctionnement régulier d’un service public,(…), et à la santé publique ».

Pour Célia Blauel, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’environnement et Présidente de la régie publique Eau de Paris, « l’eau est un produit vital, rare, de première nécessité. Je déplore de manière générale que des entreprises fassent du profit sur l’eau. Lorsqu’elles utilisent le mensonge et la caricature, il est normal qu’elles soient jugées et condamnées. Cette condamnation est exemplaire et je m’en félicite. »

À Paris, la régie permet à 3 millions de personnes de consommer quotidiennement une eau de qualité, équilibrée en minéraux et très économique : un Parisien qui boit 1,5 litre d’eau de Paris par jour paie 1,7 € par an. Boire l’eau de Paris, c’est également faire un geste écologique en réduisant le volume d’emballages.

Il sera proposé au Conseil d’administration d’Eau de Paris de reverser les dommages intérêts perçus à des associations pour mener des actions de sensibilisation à la consommation éco-responsable de l’eau.

Le cycle de l’eau mis à mal par le changement climatique

Par Emmanuel Poilane, Directeur de France Libertes Fondation Danielle Mitterrand, dans le Huffington Post.

À la fin du mois de mars 2015, un record inquiétant a été atteint en Antarctique: on a enregistré une température de 17,5°C, digne de Nice ou Ajaccio à cette période de l’année. Le Pôle Sud est pourtant presque entièrement recouvert de glace et reste l’une des régions les plus froides de la planète. Alors, comment expliquer une température aussi douce? Il est ici possible d’affirmer que l’Antarctique est l’un des endroits du monde le plus touché par le changement climatique.

Malheureusement, il n’est pas le seul. Dans le même temps, une sécheresse historique s’abat sur la Californie. Elle est due principalement au choix humain de transférer l’eau vers les villes, au détriment des surfaces autrefois cultivables. Abandonnés par les agriculteurs qui ont vendu leurs droits d’eau, ces champs à perte de vue sont devenus désertiques au fil des années. Dans le même temps, le Brésil et notamment la population de Sao Paulo se mobilise contre les pénuries d’eau qui, elles, sont directement liées à la déforestation de l’Amazonie et à son impact lui aussi direct sur le grand cycle de l’eau.

Le changement climatique prend ainsi un aspect très concret aux quatre coins de la planète. Bien loin des analyses scientifiques théoriques du Giec, c’est la réalité d’aujourd’hui qui nous crie l’urgence d’agir pour lutter contre le changement climatique avant qu’il ne soit, simplement, trop tard.

Pour la Fondation France Libertés, le lien entre le grand cycle de l’eau et le changement climatique a été au cœur de nos réflexions au Forum Social Mondial de Tunis qui s’est déroulé du 24 au 28 mars 2015. Bien que l’attentat de Tunis demeure encore présent dans les esprits des participants du FSM, c’est bien la question du changement climatique qui a été au centre d’une grande partie de nos rencontres.

Si la question du CO2 est l’angle choisi par nos gouvernements pour traiter de la lutte contre le changement climatique, le grand cycle de l’eau est pour nous la porte d’entrée pertinente pour capter les signaux inquiétants du dérèglement climatique mais aussi pour imaginer les solutions. Depuis la conférence sur le climat de Copenhague en 2009, ce n’est un secret pour personne que les conséquences du changement climatique se manifestent sur le grand cycle de l’eau: tornade, sécheresse, inondation, montée des eaux, tempêtes. Malheureusement, nos politiques ne s’emparent pas de ces catastrophes pour penser les solutions qui devraient permettre de protéger et restaurer rapidement le grand cycle de l’eau.

La réalité du changement climatique doit faire prendre conscience à l’humanité que le temps est à la transformation. Nous devons absolument anticiper et innover pour construire les sociétés du futur qui nous permettront tout simplement de survivre sur la terre. Même si les politiques ne parlent que de croissance et d’économie, il est essentiel qu’une conscience citoyenne collective émerge pour leur faire comprendre qu’une autre urgence est là et que c’est par elle que nous devons reconsidérer l’ensemble de notre système.

Les solutions sont accessibles. Imaginer les règles de vie de l’Humanité pour sauver notre planète, c’est: penser une nouvelle économie sobre et respectueuse notamment du grand cycle de l’eau, penser une agriculture localisée qui arrête de faire parcourir des milliers de kilomètres à son blé ou son soja, penser une production énergétique durable et renouvelable, penser la ville de demain comme un espace naturel vivant, permettant de garder une température équilibrée sans stopper les flux de l’évapotranspiration nécessaires au grand cycle de l’eau.

Ces exemples parmi d’autres peuvent être vus comme le point de départ d’un nouveau monde. Ce nouveau monde existe déjà dans des milliers d’initiatives locales qui demandent à être multipliées, à devenir le système de vie de l’Humanité. Je suis conscient qu’avec ce nouveau départ, nous entrerions très probablement dans une période de grande incertitude et de grand chamboulement de nos habitudes, de nos modes de vies. Mais si l’humanité a bien une force, c’est sa capacité d’adaptation.

Alors plutôt que d’attendre la catastrophe programmée par une société capitaliste néolibérale qui a perdu tous ses repères au profit de l’argent roi, peut-être avons-nous la possibilité, en tant que simple citoyen, de faire entendre notre voix, pour qu’enfin nous ayons l’ambition collective de construire un projet de société qui ne repose pas uniquement sur la réduction de notre dette.

Sommes-nous prêts à porter une vision d’avenir qui nous permette de mettre nos énergies humaines et nos savoirs scientifiques et techniques au service d’un projet de vie pour l’humanité équilibré et respectueux de la planète et de son grand cycle de l’eau, qui n’est ni plus, ni moins, que les poumons et le cœur de la terre, l’énergie et le flux qui permettent la vie sous toutes ses formes?

Parce que nous pensons qu’un nouveau paradigme de société par l’eau est l’une des solutions positives pour lutter contre le changement climatique, la Fondation France Libertés vous présentera dans les mois qui viennent plusieurs projets vous permettant de vous y engager avec nous: affaire à suivre!