Les effroyables attaques terroristes du 13 novembre de Paris et Saint-Denis s’inscrivent dans une lignée d’actes sanglants et criminels, perpétrés par des individus téléguidés, organisés par Daech autour d’une idéologie fasciste, sectaire, porteuse de haine et de guerre. Nous condamnons ces actes barbares.
Si très rapidement Laurent Fabius annonçait le maintien de la COP21, la Préfecture de police vient d’interdire deux événements phares de la mobilisation citoyenne envisagée par la « Coalition Climat 21 » dont la Coordination Eau Île-de-France est membre : la Marche mondiale pour le climat du 29 novembre et les mobilisations prévues le 12 décembre. Par contre, les manifestations organisées dans les espaces fermés ou aisément sécurisables seront maintenues. C’est le cas du village mondial des alternatives, le week-end des 5 et 6 décembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et de la « zone d’action climat », du 7 au 11 décembre, au 104, dans le 19e arrondissement de Paris.
Comme l’écrit Juliette Rousseau (coordinatrice de la Coalition climat 21) : « Pas de COP21 sans mobilisation de la société civile ». Le plus surprenant c’est que c’est bien cette idée qui, le 21 avril dernier, amenait notre gouvernement à attribuer à cette organisation le label « Grande cause nationale à la lutte contre le dérèglement climatique », jugeant que « La mobilisation de la société civile est essentielle par sa capacité d’entraînement du pays ».
La Coalition climat 21, consciente de la gravité de la situation, a réagi : « nous regrettons qu’aucune alternative n’ait été trouvée pour permettre nos mobilisations. Pour autant, nous sommes plus que jamais déterminés à faire entendre nos voix sur les questions de justice climatique ». La tenue de la COP21 ne peut être réduite à des négociations entre États, seuls, isolés dans un territoire « bunkérisé », coupés des peuples, entourés de cordons de sécurité. La COP21 ne peut se faire sans les citoyens, venus des quatre coins du monde, mobilisés pour défendre leur planète, notre planète. Plus que jamais, nous avons besoin d’une solidarité internationale, indispensable pour construire la paix et la justice climatique, d’un mouvement de solidarité climatique. Sinon, comment demain, dans un climat de haine construit aujourd’hui, pourrions-nous expliquer à nos enfants la solidarité indispensable pour l’accueil des réfugiés climatiques ?
Le Sommet sur le climat du Bourget doit être un sommet pour la paix, un sommet pour « vivre ensemble sur une même planète ». La COP 21 n’est pas une fin en soi et nous nous devons de construire un mouvement qui ne fera que se renforcer à l’issue de ce sommet et au-delà. Comme le propose Maxime Combes, économiste et militant d’ATTAC, il est temps de déclarer un « état d’urgence climatique » !