Planète alu en banlieue : le SEDIF laisse couler!

Le succès d’audience pour le documentaire « Planète Alu » sur ARTE montre l’intérêt des usagers pour les questions environnementales et de santé publique liés aux différentes utilisation de l’aluminium. Cette substance est utilisée notamment par le SEDIF pour la production d’eau potable en banlieue parisienne.

Des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

Bande annonce du documentaire « Planète Alu » de Bert Ehgartner (Allemagne, Autriche 2013, 1h30)

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En 2010, nous avions mené une campagne pour informer la population francilienne à ce sujet.
Lire l’article de bakchich info

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Alors que la loi autorise jusqu’à 200 µg/l, les écotoxicologues qui ont planché sur ce sujet dans la préparation du plan national contre la maladie d’Alzheimer recommandent de ne pas rajouter de sels d’aluminium dans l’eau destinée à la consommation humaine et de fixer un seuil maximal de 50 microgrammes par litre   >>>lire l’étude des toxico-chimistes Henri Pezerat et André Picot, directeurs de recherche honoraires au CNRS

Or au SEDIF, la teneur en aluminium se situe en moyenne à 24 µg/l et peut atteindre 91 µg/l. Et en 2009, nous avons constaté des dépassements occasionnels au delà de 100 µg/l, à Pantin, à Sevran et à Bobigny notamment.

En réponse à notre campagne, le SEDIF s’empressa de publier cet article sur son site pour noyer le poisson sans réussir, malgré un effort communicationnel intense, à contredire nos accusations.

Pourtant, il est possible de faire autrement. A Paris par exemple, depuis 30 ans, les sels d’aluminium ont été remplacés par les chlorures ferriques, inoffensifs (en savoir+ICI).

Malgré les importantes marges bénéficiaires accordées à Véolia, prestataire du SEDIF, les investissements nécessaires pour remplacer les sels d’aluminium ne sont toujours pas envisagés.

Ce scandale refait surface. Après avoir visionné le documentaire sur ARTE, un citoyen a récemment interrogé par mail le SEDIF; en réponse, André Santini, président de ce syndicat, confirme candidement l’exactitude de nos données (ci-bas, nous publions cet échange). Pour le président du SEDIF, il est urgent de ne rien faire!

La Coordination eau Ile-de-France dénonce cette pratique et vous invite à diffuser l’information et à faire pression sur le SEDIF, en leur écrivant directement (contact ICI).

En aucun cas, nous ne conseillons la consommation d’eau en bouteille, anti-écologique et onéreuse. De plus, la présence de polluants dans l’eau en bouteille a récemment été dénoncée par l’enquête de France Libertés/60 millions de consommateurs.

Exigeons une eau de qualité à nos robinets!

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Envoyé : dimanche 17 mars 2013 09:50
À : SEDIF
Objet : traitement de l’eau
Madame, Monsieur,
Ayant regardé le film « Planète alu » sur Arte, j’ai appris que l’utilisation de sels d’aluminium était très courante dans une des étapes du traitement des eaux pour les rendre potables.
Je souhaite savoir si cette technique est utilisée dans les usines du SEDIF, ou si elle a été abandonnée au profit du chlorure ferrique, comme à Paris.
J’habite moi-même à Ivry-sur-Seine, et j’aurais aimé avoir une réponse pour ma commune, ainsi qu’une réponse plus générale sur les principales usines du SEDIF,
Avec mes cordiales salutations,
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Monsieur,
Le Syndicat des Eaux d’Ile de France possède trois usines de production d’eau potable(Méry-sur-Oise, Neuilly-sur-Marne et Choisy-le-Roi), qui traitent des eaux de surface.
La première étape de traitement vise à débarrasser l’eau des particules en suspension. C’est la clarification.Pour réaliser cette étape,des sels d’aluminium sont employés dans les 3 usines du SEDIF.
Les sels d’aluminium sont largement employés dans le traitement de l’eau, et leur efficacité est reconnue.
Toutefois, pour s’assurer que l’ajout de sels d’aluminium est maîtrisé, la réglementation française, issue d’une Directive européenne (98/83/CE), elle-même s’appuyant sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), fixe une référence de qualité de 200 µg/l pour la concentration d’aluminium dans l’eau.Les eaux produites par le SEDIF sont en permanence bien inférieures à la référence de qualité, le SEDIF s’imposant un seuil maximal de 100 µg/l.En 2012, la concentration moyenne en aluminium des eaux produites par le SEDIF s’établit à 24 µg/l, la valeur maximale mesurée étant de 91µg/l. D’autre part, des essais de coagulation aux sels de fer ayant montré leur efficacité limitée pour la clarification de l’eau à certaines périodes, il n’est pas envisagé de remplacer les sels d’aluminium par du chlorure ferrique.Souhaitant vous avoir apporté les éléments répondant à vos interrogations, et restant à votre disposition pour toute information complémentaire,Avec mes sentiments dévoués,André SANTINI
Président
Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux

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