Cette lettre rendue publique le 18 juillet est accessible ICI
Les six rapporteurs spéciaux des Nations Unies écrivent notamment :
· « nous sommes profondément préoccupés par la poursuite du développement des projets de méga-bassines en France » ;
· « nous soutenons que les financements liés à l’eau en agriculture doivent être massivement réorientés vers le soutien et le développement de pratiques permettant de retenir l’eau dans les sols, la protection de l’eau et l’économie des ressources en eau. » ;
· « Nous sommes profondément préoccupés par la criminalisation des individus qui manifestent contre les méga-bassines, mais aussi des organisations de défense des droits humains qui dénoncent les projets, ainsi que les dérives de la stratégie du maintien de l’ordre. » ;
· « Nous exprimons également de sérieuses préoccupations quant aux manquements aux obligations de protéger des manifestants et les journalistes pendant les rassemblements. ».
Ce document rejoint le rapport publié il y a quelques jours par la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ainsi que de nombreuses voix scientifiques, citoyennes et politiques sur le sujet.
Suite à cette lettre, la Confédération Paysanne et le CETIM réitèrent leur appel au gouvernement français à s’engager pleinement dans la réouverture d’un dialogue inclusif et transparent sur l’usage de l’eau en agriculture et à cesser la criminalisation des mouvements sociaux. Pour se faire, un moratoire sur les projets de construction de méga-bassines est indispensable.
La venue des experts de l’ONU* sur le sol français permettrait d’assurer le suivi de leur mission et notamment d’entendre les organisations paysannes, de défense des droits humains, les organisations environnementales, les collectivités territoriales et ainsi permettre le retour d’un dialogue constructif autour de la question de l’eau. Nous ne pourrions imaginer que le gouvernement français y fasse entrave.