Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, s’inquiète de la volonté de l’État de passer en force dans la gestion de l’eau. Et ce, au détriment de la concertation locale et des préoccupations environnementales. Par Vincent Lucchese.
Nous n’oublions cependant pas que les agences de l’eau n’ont jamais tenu leurs promesses, ni en terme de pollueur-payeur, ni en terme de démocratie participative. Mais cela peut être encore pire, sans doute…
Il faut changer la gouvernance de l’eau, a déclaré en substance le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors du congrès de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le 28 mars. Les comités de bassin et agences de l’eau sont pourtant des « lieux nécessaires » pour assurer les concertations, affirme Thierry Burlot, le président du comité de bassin Loire-Bretagne, indigné par le discours du ministre.
En France, les comités de bassin sont chargés d’assurer la concertation et définissent la politique locale de l’eau, sur chacun des grands bassins versants. Surnommés « parlements de l’eau », ils incluent des représentants de l’État, des élus locaux et des acteurs et usagers de l’eau. C’est ensuite l’agence de l’eau locale, dans chacun de ces bassins, qui est chargée de financer et mener concrètement cette politique sur le terrain.