Université populaire de l’eau bien commun -Jeudi 31 mai

Cette séance sera consacrée au droit à l’eau avec Bernard Drobenko, professeur émérite des universités. Accueil à 19h. Conférence-débat à 19h30. A  la Maison des associations du 12e,  ancienne gare de Reuilly, 181 avenue Dausmesnil à Paris, métro Dausmesnil.

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Le 28 juillet 2010, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté une résolution, sans aucune voix contre, reconnaissant que le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme. Un droit qui, malgré de nombreuses tentatives, n’est toujours pas reconnu par la France (lire ici).

Quelle est la portée de ce droit? Qu’est-ce qui empêche sa reconnaissance dans notre pays? Quelle différence entre droit à l’eau et accès à l’eau? Quel lien avec la gratuité? Autant de questions que nous aborderons avec Bernard Drobenko, professeur émérite des universités.

Droit vs marchandise

Depuis la fin des années 1990, le droit à l’eau rassemble celles et ceux qui s’opposent à la marchandisation de l’eau et de la vie dans le monde. Ce qui n’a pas empêché pas le PDG de Suez de s’en réclamer en 2005 dans une remarquable opération de bluewashing. Plus récemment , en mai 2015, Me Cabanes, avocat de La Saur contre la Coordination Eau Île-de-France et la France Libertés devant le conseil constitutionnel préfère marteler « le droit à l’eau n’existe pas »! On se souvient aussi de l’interview du PDG de Nestlé en 2008  stigmatisant « l’opinion extrême » des ONG qui défendent que l’eau est un droit:  « cela veut dire qu’en tant qu’être humain vous devriez avoir accès à l’eau. C’est une solution extrême. Et l’autre opinion dit que l’eau est un aliment comme n’importe quel autre. Et comme n’importe quel produit alimentaire, elle devrait pouvoir être sur le marché. Personnellement je pense que c’est mieux de donner à toute denrée alimentaire une valeur marchande… »

Voir ici l’interprétation du discours de Peter Brabeck, PDG de Nestlé par la Brigade activiste des clowns.

Depuis, la communication de la multinationale s’efforce de faire oublier l’accès de sincérité (ou d’arrogance) de son dirigeant (voir ici) : bon courage!

Une nouvelle résolution renforce le droit à l’eau

A noter qu’une nouvelle résolution en faveur du droit humain à l’eau et à l’assainissement a été adoptée le 19 décembre 2017  par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle prévoit notamment de recenser les situations où ces droits ne sont pas respectés, protégés ou réalisés et de s’attaquer aux causes structurelles de telles situations et de prendre l’avis des populations locales sur les solutions permettant d’offrir un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement ou encore de prévoir les mécanismes de responsabilisation efficaces pour tous les fournisseurs d’eau et de services d’assainissement. C’est un pas supplémentaire vers la mise en oeuvre du droit à l’eau. Voir ici.

Pour aller plus loin

Lire « de la reconnaissance du droit à l’eau par l’ONU à la proposition de loi sur l’eau en France« .

Voici les publications de Bernard Drobenko sur le droit à l’eau:

-« Le droit à l’eau : une urgence humanitaire », Ed. Johanet,2° édition juin 2012 ;

– « Introduction au droit de l’eau », Editions Johanet 1 – éd. 2014 ;

– « Le code de l’eau » (avec J. Sironneau), Editons Johanet, 3 éd. 2013

– Le droit de l’urbanisme, Mémento, Editions Lextenso/Gualino 9° éditions septembre 2014. –

– Le droit de l’eau L’essentiel. Carré Lextenso Gualino 2° édition en 2013 –

 

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