Tous les articles par admin

Licencié pour n’avoir pas coupé l’eau à des familles démunies

Un employé de Veolia Eau à Avignon a été licencié début avril pour avoir refusé depuis 2006 de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées mais que la direction considérait comme de mauvais payeurs. | AFP/Eric Piermont, 18/04/2013

Un employé de Veolia Eau à Avignon a été licencié début avril pour avoir refusé depuis 2006 de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées mais que la direction considérait comme de mauvais payeurs. L’agent de 48 ans était employé depuis 20 ans à Veolia eau. Il a reçu une lettre de licenciement datée du 4 avril 2013, dont l’AFP a obtenu copie, motivée par son «refus de mettre en oeuvre les fermetures de branchements faisant suite au non-paiement de facture».

Depuis 2006, l’employé refusait de procéder aux coupures du compteur d’eau de familles qui ne s’acquittaient plus de leurs factures et qu’il jugeait défavorisées. «Psychologiquement, il se refusait à couper l’eau, il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia pour épurer leurs dettes», explique le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie. D’après ce dernier, environ un millier de familles auraient été concernées par ces coupures non effectuées entre 2006 et 2013.
L’employé récalcitrant plusieurs fois rappelé à l’ordre
Ces «coupures concernent des personnes mauvais payeurs», et non des foyers en difficulté, a précisé à l’AFP le responsable Veolia pour le secteur Gard-Lozère-Alpes-Provence, Bruno Challoin. «Les personnes défavorisées relèvent des services sociaux (qui) prennent en charge tout ou partie des factures impayées comme le prévoit la loi», a-t-il ajouté. Cependant, la direction de Veolia, mise au parfum par l’attitude de cet employé récalcitrant, l’a rappelé à l’ordre. Il a fait l’objet de plusieurs rappels de consigne et des entretiens de conciliation avec la direction avaient été organisés.«Sur sa fiche de poste, il y a cette mission (de coupure de branchements) et nous sommes une société avec des règles, on ne choisit pas les tâches qu’on a envie d’effectuer», a affirmé le responsable régional de la compagnie des eaux. Ses refus de couper l’approvisionnement en eau nuisaient à l’organisation du travail, selon Veolia, et d’autres agents devaient procéder aux coupures non effectuées. N’ayant pas goûté à la réaction de sa direction, le salarié licencié a décidé d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes.

« Psychologiquement il se refusait à couper l’eau » : un employé de Véolia licencié

Pendant six ans, il a tenté de s’y opposer, obligeant ses collègues à le faire à sa place. Dans le Vaucluse, un employé de Véolia Eau vient d’être licencié par sa direction. Elle lui reproche d’avoir refusé de couper l’alimentation en eau de plusieurs foyers : 1 millions de factures sont concernées.

Cet employé considérait ces familles comme défavorisées. Pour la direction, ils s’agissait tout simplement des mauvais payeurs.

« Psychologiquement, il se refusait à couper l’eau, il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia » explique le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie.

Il y a un an, c’est un employé d’ERDF/GDF qui avait été sanctionné par sa direction. Il refusait de couper l’électricité à des familles en situation d’extrême précarité.

Ile-de-France : 90 % des cours d’eau en mauvais état écologique

ENVIRONNEMENT – Malgré une nette amélioration depuis vingt ans, seuls 10 % des cours d’eau franciliens sont aujourd’hui en bon état écologique. Ce sont notamment les petites rivières qui pâtissent encore le plus des pollutions accidentelles. En 2027, 100 % des cours d’eau seront censés être en bon état selon une directive européenne.

L’Ile-de-France a jusqu’en 2027 pour assainir la totalité de ses cours d’eau selon une directive européenne datant de 2000. « On part de loin » avoue Bernard Doroszczuk, le directeur de la DRIEE d’Ile-de-France, la direction de l’environnement et de l’énergie. Et pour cause, seules 10 % des rivières franciliennes sont aujourd’hui en « bon état écologique » selon les normes de qualité environnementale. Une moyenne peu reluisante qui cache sur le terrain une profonde disparité selon le débit des cours d’eau.

176 pollutions accidentelles recensées depuis 10 ans
« L’amélioration des eaux de la Seine et de la Marne depuis 20 ans est incroyable, se réjouit Fabien Esculier, le chef du service de la police de l’eau. Les taux d’oxygène et de phosphate sont revenus à la normale grâce aux investissements en matière de traitement des eaux usées. Mais les petites rivières comme la Bièvre ou l’Yerres restent en mauvais état écologique, notamment à cause de leur faible débit. »

Globalement, les cours d’eau en Ile-de-France souffrent tous d’un trop plein de polluants chimiques. « On nous a signalé entre 2001 et 2010 176 pollutions accidentelles dont la moitié provenaient de rejets d’hydrocarbures, explique Bernard Doroszczuk. Il ne s’agit pas forcément d’actes délibérés, les orages amènent aussi beaucoup de polluants dans les rivières à cause du ruissellement. Le moindre papier qu’on jette dans la rue peut se retrouver à l’eau. » Depuis l’été dernier, la préfecture de police refuse d’accorder des autorisations de baignade dans la Seine en vertu d’une qualité jugée « insuffisante ». Une politique qui a sonné le glas cette année du Triathlon de Paris.

Le TA de Paris juge la précipitation et le passage en force du SEDIF

A l’audience du Tribunal administratif de Paris du 11 avril, est examiné un recours déposé par la Coordination EAU Île-de-France pour l’annulation d’une délibération du SEDIF, votée en février 2011. Cette délibération mettait en place l’annexe 46 du contrat SEDIF-VEOLIA, prévu pour le cas où l’agglomération Est Ensemble, adhère au SEDIF. Or à cette date, l’adhésion de l’agglo au SEDIF n’était pas effective ! Mieux, depuis, elle a été annulée  par le Tribunal administratif de Montreuil ! Cette délibération prévoyait une baisse des tarifs supplémentaires (histoire d’appâter les gogos comme on peut le voir ci-dessous) : 1,41 €/m3 avec Est Ensemble au lieu 1,51€/m3 sans Est Ensemble. Mais le SEDIF s’est tellement précipité qu’il a appliqué ce tarif dès le 1er janvier 2011, avant même le vote de la délibération l’y autorisant !!!

Pour que l’annexe 46 soit valide, il fallait que l’agglomération Est Ensemble adhère au SEDIF dans les deux ans après la signature du contrat SEDIF-VEOLIA, intervenue pendant l’été 2010. Un délai forclos puisque,à ce jour, la CAEE n’est toujours pas adhérente au SEDIF.

M. Santini avait pourtant mis la pression pour qu’Est Ensemble adhère au SEDIF. Ainsi les élus communautaires avaient sur leur table une lettre de M. Santini sur leur table le jour où devait avoir lieu le vote de l’agglo sur l’adhésion au SEDIF !

La précipitation et le passage en force caractérisent depuis le début le renouvellement du contrat entre le SEDIF et VEOLIA. On se souvient encore d’un vote ahurissant à bulletins secrets pour choisir la délégation de service public comme mode de gestion en 2008…

Le recours de la Coordination vise à mettre un coup d’arrêt à cet abus de pouvoir permanent. Il vise aussi à bloquer toute possibilité d’adhésion d’Est Ensemble au SEDIF.

Tarif : c’est toujours plus cher avec le SEDIF!

Le tarif du SEDIF au 1er janvier 2013 est 1,47 €/m3 (pour la partie eau exclusivement). Du 1er janvier 2011 (départ du nouveau contrat SEDIF VEOLIA) au 1er janvier 2013, l’augmentation est donc de 4,25%.  Le tarif préférentiel avec l’adhésion au SEDIF n’était donc qu’un attrape-nigaud.

A titre de comparaison, le tarif d’Eau de Paris au 1er janvier 2013 est 1,05 €/m3, inchangé depuis le 1er janvier 2010, date du retour en régie publique. Le SEDIF fait payer aux usagers domestiques des tarifs qui sont de 40 à 68% plus élevés que ceux d’Eau de Paris.

C’est bien un racket qui s’opère sur les usagers via le SEDIF.

Le 11 avril 2013

 

Le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes se crashe sur les zones humides

Le comité d’experts  jette un sérieux doute sur le projet, à cause de l’inadéquation avec la loi sur l’eau et la non-prise en compte des contraintes dues aux zones humides. Article du « Breizh journal » ci-dessous.

« Lorsque la commission de dialogue avait été créée, elle a été flanquée de deux autres comités, un chargé d’évaluer les impacts sur les terrains agricoles, l’autres sur la biodiversité, les zones humides et l’adéquation du projet au droit européen. Ces trois rapports ont été rendus en même temps. Si la commission de dialogue proprement dite sert de faire-valoir politique au gouvernement Ayrault en légitimant le projet le comité scientifique l’enterre complètement. »

>>>Lire l’article complet ICI

Les collectifs anti gaz et pétrole de schiste, nouveau visage du terrorisme en France ?

L’information serait certainement passée inaperçue si quelques personnes vigilantes ne l’avaient pas exhumée sur le site Internet du Figaro [1]. La brève débute ainsi : « Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre « au plus près » les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle « radicalisation » de mouvements sociaux ». D’emblée le ton est donné et il est plutôt inquiétant. De vieux et mauvais souvenirs que l’on espérait enfouis à jamais au plus profond de notre mémoire commencent à remonter à la surface. D’autant plus que cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP) dont se fait écho le Figaro fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d’information générale (SDIG, ex-RG). Jamais rassurant en matière de libertés publiques… Petit à petit, la lecture de l’article confirme nos craintes lorsque surgissent soudain les dernières lignes : « Parmi les groupes ou milieux à suivre « avec constance », la note évoque les mouvements de défense de l’environnement, qui peuvent être amenées à conduire des « actions fortes » sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste qui doivent également « faire l’objet d’une veille permanente » ». Voilà, c’est donc écrit noir sur blanc, « l’ennemi ‘intérieur » pour l’État français, ce sont les mouvements de justice sociale et environnementale.

>>>lire la suite

Publication:

Nato Guachi – ALDEAH ,  6 Février, 2013

SAUR : quand l’argent de l’eau coule à flots… mais pas pour tout le monde !

Alors que la SAUR – numéro trois français de l’eau – est au bord de la faillite à cause d’une dette de 2 milliards d’Euros qu’elle est incapable d’honorer, son  Président, Olivier Brousse, vient de s’octroyer un bonus annuel de 200 000 € !

Les salariés du groupe, à qui la direction a proposé « généreusement » 1 % d’augmentation pour 2013, se sont mis en grève « illimitée » depuis mercredi, à l’appel de leurs syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC : « Les gens sont révoltés par les primes accordées aux cadres dirigeants. Il y a un très fort mécontentement des salariés .. » déclare F. Buonafortuna, représentant FO.
Rappelons que l’Etat est actionnaire de la SAUR à hauteur de 38 % et cherche un repreneur susceptible d’effacer la dette du groupe qui compte 12000 salariés en France.