Les particuliers sont en effet souvent réticents à investir dans la séparation des eaux usées (toilettes, machines à laver, douches…) et des pluviales (gouttières) lorsque leurs réseaux ne sont pas séparés. Peu visibles à court terme dans le confort quotidien d’une maison, ces travaux ont un coût qui se chiffre en milliers d’euros et nécessitent de trouver une entreprise agréée, faire des devis puis des démarches administratives pour bénéficier de la subvention destinée à encourager cette mise en conformité. Bref, l’opération se trouve rarement au top des priorités sauf éventuellement pour vendre. En outre, les propriétaires ne savent pas toujours si leur réseau est conforme ou pas.
L’enjeu est pourtant colossal car les réseaux d’eaux pluviales terminent leur course dans la Marne et leur qualité est donc cruciale pour pouvoir s’y baigner. Les branchements non conformes qui conduisent des eaux usées à se mêler aux pluviales contribuent directement à la pollution de la rivière.
C’est dans ce contexte que les territoires et le département travaillent depuis plusieurs années pour mieux connaître l’état de conformité générale des réseaux et déployer des solutions. Dans le Val-de-Marne, il est ainsi estimé que la moitié des réseaux ne sont pas conformes.
Mise en conformité clefs en main pour les particuliers
Alors que beaucoup d’habitants rêvent de pouvoir à nouveau se baigner dans la Marne, le territoire Paris Est Marne et Bois a décidé d’accélérer la mise en conformité des réseaux en investissant sur les enquêtes de conformité pour mieux connaître l’état du réseau et en proposant une alternative aux particuliers pour réaliser les travaux. Celle-ci consiste à réaliser les travaux sous maîtrise d’ouvrage publique en domaine privé, en groupant les opérations. Une manière de faciliter les démarches et de réduire le reste à charge des particuliers (entre 0% et 30% en moyenne). Concrètement, le territoire se charge ainsi de définir les zones prioritaires, contacter les particuliers lors de réunions co-animées avec les villes, puis d’attribuer les marchés de travaux et de répartir les subventions.
Objectif : 20 000 mises en conformité
Au total, le territoire prévoit ainsi de réaliser 20 000 enquêtes et 15 000 branchements de mise en conformité d’ici à 2024, et a budgété 70 millions d’euros pour son plan : 11,6 millions en 2018, 41,7 millions en 2019 (année qui a vu notamment l’installation de collecteurs séparés (eaux pluviales – eaux usées) dans le quartier de Coeuilly à Champigny-sur-Marne) et 18 millions d’euros en 2020, en plus d’une enveloppe d’études de 2,3 millions d’euros sur 3 ans (2020-2023). Pour opérer ce plan, le territoire s’appuie sur une cellule interne de 8 agents. Des conventions de subventions ont été passées avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie et le territoire travaille aussi dans le cadre d’un schéma directeur de l’assainissement conjoint avec le département.
Un plan qui s’inscrit dans le Grand Paris baignable de 2024
Alors que Paris accueille les JO en 2024 et espère bien pouvoir accueillir les touristes sur des plages baignables, le plan du territoire s’inscrit dans aussi dans les objectifs métropolitains et a été présenté lors du comité de pilotage Qualité de l’eau et baignade en Marne et en Seine qui se tenait ce jeudi 17 septembre à la préfecture de région. Un copil lors duquel ont été annoncées de nouvelles aides financières pour accélérer les opérations d’assainissement, notamment concernant l’aide aux particuliers qui doit passer de 3500 € à 4200 € plus un fonds dédié pour le reste à charge.
Sur les 23 sites de baignade identifiés au niveau de Paris et sa proche couronne, le territoire concentre 4 des 5 sites en bord de Marne, aux portes immédiates de la capitale. L’ancienne baignade municipale de Maisons-Alfort, la promenade Yvette Horner de Nogent-sur-Marne et les plages de Champigny-sur-Marne et Saint-Maur-des-Fossés pourraient ainsi reprendre du service.
Pour l’heure, les premiers quartiers dont les réseaux de particuliers ont été passés au tamis du territoire sont l’ile Fanac de Joinville-le-Pont et la rue Plisson à Nogent-sur-Marne. « Deux opérations d’envergure sont en cours à Champigny-sur-Marne, avenue du Parc ainsi qu’à Saint-Maurice, rue du Général Leclerc », précise-t-on au territoire.
les eaux pluviales n’ont pas pour vocation de rejoindre les rivières mais des bassins de rétention pour infiltration et alimentation des nappes phréatiques ou utilisation de l’eau pour des usages non domestiques comme l’arrosage de la végétation qui permet de climatiser les villes !
L’activité humaine qui a déréglé le climat c’est la dévégétalisation des sols l’été, parce qu’on nous a fait croire que l’évapotranspiration était un problème alors que c’est juste LA solution …
ça peut paraitre anodin mais en Nouvelle Aquitaine la consommation d’eau potable et industrielle, dans les nappes phréatiques, correspond exactement aux prélèvements agricoles, donc si cette eau était recyclée pour l’arrosage (conformément au code de l’environnement) on diviserait par deux les prélèvements estivaux.
Idem pour les ruissellements urbains, la Nouvelle Aquitaine compte 781 200 hectares artificialisées (9.3% du territoire) avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an on obtient 5 milliards de m3 d’eau douce exploitable pour des usages non domestiques comme l’arrosage. 5 milliards de m3 c’est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) qui n’est que de 1.5 milliards, c’est 10 fois les prélèvements agricoles estivaux dans les nappes phréatiques (500 millions de m3) , c’est à dire qu’au lieu d’irriguer 400 000 hectares on pourrait en irriguer 4 millions donc la TOTALITÉ de la Surface Agricole Utile de la Nouvelle Aquitaine sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques …
en France le recyclage de l’eau représente 0.8% de la consommation quand il est de 80% en Israel !