La présence d’éthylène glycol est attestée par le rapport annuel 2009, dans les eaux brutes utilisées pour l’usine de production d’eau potable d’Annet-sur-Marne, exploitée par la SFDE (Véolia). Il s’agit d’un produit toxique utilisé comme antigel pour les avions.
Les eaux pluviales de l’aéroport Roissy-CDG sont rejetées dans la Marne, 500 mètres en amont de de la prise d’eau de l’usine d’Annet.
Ces dernières années, ces rejets ont considérablement augmenté, grâce à une dérogation préfectorale accordée en 2008 et renouvelée en 2012.
Malgré les démarches engagées dès 2010 par l’association Action verte Roissy, Val Maubuée (AVRVM) et plusieurs collectivités territoriales, et une lettre de Nature Environnement 77 au ministère de l’environnement, il n’existe actuellement aucune garantie sérieuse que la situation ne se reproduise pas l’hiver prochain.
Plutôt que de prendre les précautions nécessaires, c’est l’omerta qui règne sur l’usage de l’éthylène glycol : quid, par exemple, des résultats des analyses de l’hiver 2010-2011, particulièrement rigoureux ?
Cette situation alarmante a conduit l’AVRVM, la Coordination EAU Île-de-France, les Eco-citoyens de Lagny et des environs, et plusieurs usagers, à demander aux principaux acteurs (Véolia eau, ADP, le préfet de Seine et Marne et l’Agence régionale de santé) de fournir tous les documents d’information à ce sujet.
Les documents reçus font apparaître de graves lacunes dans la mise en œuvre des dérogations préfectorales et, surtout, que le problème de la présence de l’éthylène glycol n’est toujours pas résolu.
Compte tenu d’une contamination de l’eau avérée depuis les premières dérogations données en 2008, il y a urgence à appliquer le principe de précaution en éliminant l’éthylène glycol de l’eau potable produite par l’usine d’Annet-sur-Marne.