Au lendemain de la COP24, la prochaine séance de l’université populaire de l’eau bien commun sera consacrée à la crise de l’eau au Cap en Afrique du Sud. C’est un événement majeur à retenir de cette année 2018: la population du Cap a vécu pendant plusieurs mois dans l’angoisse du « jour zéro » où il n’y aurait plus d’eau au robinet et a subi des réductions drastiques. Est-ce l’avant-goût de ce qui attend d’autres métropoles, en Afrique et dans le monde, avec le changement climatique?
Une conférence-débat de David Blanchon, Professeur en Géographie à l’université Paris Nanterre et Directeur du laboratoire Mosaïques-Lavue.
David Blanchon est l’auteur de:
L’espace Hydraulique sud-africain : le partage des eaux Karthala, 2009
Atlas mondial de l’eauAutrement, 2017
Alain Dubresson, Professeur émérite, apportera des compléments sur la dimension politique de cette crise qui a conduit à l’éviction de la maire du Cap.
Il s’agira de la soirée de clôture de la série de formations dédiée aux interactions entre Eau & Climat « Eau hé climat! » qu’a organisé durant toute l’année 2018, la Coordination Eau île-de-France, avec le soutien de l’Agence de Bassin Seine Normandie et l’agence Française Erasmus +.
RDV Mardi 18 décembre / 19h-21h / Maison des associations du 12e / ancienne gare de Reuilly, 181 avenue Daumesnil à Paris / métro Daumesnil.
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Une université populaire de l’eau bien commun, pourquoi faire?
L’objectif est de sensibiliser à une nouvelle culture de l’eau au travers de différents enjeux dessinant la notion d’eau bien commun. Il s’agit notamment d’aborder trois thématiques qui peuvent se recouper.
La première est la participation des citoyen.ne.s à la vie politique pour laquelle la gestion de l’eau, au travers des conflits qui l’émaillent, est riche d’enseignements. On pense irrésistiblement au slogan du mouvement italien pour l’eau lors du référendum de 2011 : « cela s’écrit eau, cela se lit démocratie ». Cela pose fondamentalement la question de la démocratie que nous voulons.
La seconde est celle du modèle économique pour gérer les biens publics. Quelle est la portée, le sens du modèle parisien d’entreprise publique de l’eau ? Quelles comparaisons peut-on établir avec les autres régies publiques qui se développent un peu partout en France et dans le monde ?
La troisième est celle de l’eau et du climat qui pose de façon concrète la question de la ville durable et d’avancer sur le chemin de la transition écologique. Il s’agit d’expliquer comment le cycle de l’eau et le climat sont liés au niveau local et global ; de présenter des alternatives positives, venues du monde entier, de restauration du climat en rendant l’eau à la terre ; de montrer que la gestion de l’eau au sens large est un bon levier d’action sur le climat, pour les citoyens, les associations et les collectivités.
A qui s’adresse l’université populaire de l’eau bien commun?
D’abord au public associatif de la Coordination Eau Île-de-France qui est elle-même composée d’organisations de natures différentes : collectifs pour l’eau publique, associations environnementalistes, associations culturelles et artistes, organisations de défense des droits humains, groupes citoyens et alternatifs, réseaux de chercheurs, élus, etc. Cette palette très riche a besoin d’échanges et de partage d’expériences. L’UPEBC peut en devenir le creuset. Ensuite à un public associatif plus large. Il s’agit de sensibiliser des associations pour lesquelles l’eau n’est pas pour le moment un axe de travail essentiel, aux questions de l’eau et leur transmettre notre expérience pour qu’elles s’emparent d’enjeux comme le droit humain à l’eau ou la préservation de la ressource.
Ensuite nous visons un public de proximité, d’habitant.e.s des quartiers, voire de populations plus défavorisées, avec lequel nous sommes déjà en relation via les centres sociaux et les centres de quartier dans nos actions à Paris. Enfin nous visons un public de professionnels et d’élus qui sont confrontés aux problématiques de l’eau dans leurs activités et auxquels nous souhaitons apporter une culture plus générale dans ce domaine, pour leur permettre de mieux intégrer leur intervention « technique » ou gestionnaire dans la perspective plus large de l’eau bien commun.