Eau en bouteille : environnement, business, santé. L’eau en bouteille est partout vendue comme plus propre, plus pure, plus saine que l’eau du robinet. Derrière les stratégies marketing des grands groupes, qu’en est-il vraiment ? Au delà des questions sanitaires, l’impact environnemental et la privatisation d’un bien commun étaient au programme de cette rencontre avec Maude Barlow, organisée par la Coordination Eau Île-de-France en partenariat avec les associations estudiantines Dauphine Durable et NOISE et les étudiants du Master 1 Affaires internationales et développement parcours Développement durable.
Maude Barlow est présidente nationale du Conseil des Canadiens et directrice du Forum international sur la mondialisation. Elle est également directrice du projet Blue Planet, mouvement citoyen qui s’est donné pour objectif de protéger l’eau douce à l’échelle de la planète. Auteure de plusieurs ouvrages à succès en Amérique du Nord, notamment « l’or bleu ».
Maude Barlow a pu exposer les différentes problématiques liées à la consommation d’eau en bouteille. Outre, la privatisation d’une ressource vitale pour l’humanité, les bouteilles d’eau posent de nombreux problèmes environnementaux. En effet, on n’en recycle qu’une faible partie et le processus de fabrication, ainsi que leur transport causent des dommages importants à l’environnement.
Maude Barlow a cité de nombreux exemples de communautés qui ont progressivement bannies les eaux embouteillées, à l’instar de Montréal, au Canada qui a affiché la volonté de supprimer les bouteilles au sein de son agglomération dans les années à venir.
Pour elle, il s’agit d’un combat important a mener qui rejoint celui pour le changement de nos modes de vie et la lutte contre le réchauffement climatique.
Les étudiants ont pu poser de nombreuses questions, notamment sur les leviers d’action pour mener à bien ce combat. Les étudiants des différentes associations ont d’ailleurs commencé à monter une initiative pour promouvoir des gourdes écologiques et des fontaines à eau au sein de l’Université Paris Dauphine.
Par ailleurs, cette rencontre venait compléter la labellisation de la ville de Paris comme communauté bleue, par le Conseil des Canadiens. Une distinction qui montre l’implication de Paris dans le combat pour la protection de l’eau comme bien commun et pour une meilleure gestion des ressources en eau.