A.D.EN.C.A (Association de Défense de l’ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours)
7, rue du 8 Mai 1945 prolongée 77410 CLAYE-SOUILLY
Le rapport d’information de la mission parlementaire sur les nuisances aéroportuaires vient d’être présenté par MM Jacques Alain Bénisti et Christophe Bouillon. Les deux députés avaient auditionnés le 9 juin 2015, Jean-Claude Oliva, Joël Josso et René Durand pour la Coordination Eau Île-de-France et Mireille Lopez pour l’ADENCA.
Le rapport présente largement le point de vue des associations (pp 43 à 46) sur la pollution des eaux par les produits de dégivrage des avions, en particulier l’éthylène glycol, en provenance de l’aéroport Charles de Gaulle et les inquiétudes pour l’eau potable produite par l’usine d’Annet-sur-Marne ainsi que sur les risques d’inondations.
Les effets de la pollution par le glycol sont traités (pp 58 et 59). Les associations soulignent l’absence de normes pour cette substance émergente. L’avis de l’institut de veille sanitaire, saisi par l’agence régionale de la santé (ARS), est rappelé. Les députés soulignent que « la proximité de cet aéroport avec l’usine, et les volumes de glycols utilisés chaque saison hivernale, appellent une vigilance particulière ». La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) rappelle l’obligation des exploitants de récupérer toute substance dangereuse utilisée en application de la loi sur l’eau.
Le rapport montre enfin (pp 176 à 178) les solutions mises en œuvre à Orly et à l’étranger ainsi que de premières avancées pour l’aéroport Charles de Gaulle.
En effet, le comité de suivi loi sur l’eau du 29 octobre 2015, auquel ont participé les associations, indique un contrôle in situ des produits utilisés pour le dégivrage, en janvier 2015. Il annonce la réalisation d’une première phase de travaux pour un montant de plus de 37 millions d’euros, créant un système d’évacuation des eaux les plus polluées vers le réseau d’assainissement ; la fin des travaux est prévue pour 2017.
Une deuxième phase, optionnelle, pour un montant de 23 millions d’euros, consiste à créer une canalisation de rejet pour les eaux les moins polluées, directement dans la Marne, en aval de l’usine d’Annet-sur-Marne.
Ces premiers résultats sont à mettre au compte de l’action des associations mobilisées depuis plusieurs années maintenant.
Point noir, l’arrêté préfectoral autorisant la situation actuelle, à savoir le rejet des eaux les plus polluées vers la Marne via la Beuvronne, a été prolongé une nouvelle fois jusqu’en juin 2018. C’est dire que la vigilance des habitants et des associations est nécessaire pour que les premières mesures aboutissent. Il en va de la santé de la population et de la reconquête d’un environnement sain !
Télécharger le compte-rendu du comité de suivi loi sur l’eau