Par René Durand
Était-ce les conséquences d’un complot ? Les faits le laissent à penser ! En effet les « forces du mal » se sont manifestement déchaînées pour porter un coup fatal à l’Alternatiba Gonesse ! Il serait d’ailleurs intéressant de savoir qui était à l’origine de ce véritable « complot » : Dieu ? La famille Mulliez ? L’établissement public d’aménagement de la plaine de France ? Le saint fric ? Le libéralisme ? Allez savoir ! En tout cas la pluie, la grêle, le vent et le froid, tous unis contre cette manifestation, ont réussi à pourrir la vie des manifestants et des organisateurs de cette première en Île-de-France.
Tout a commencé, alors que le gros de la troupe venait à pied du centre de la ville de Gonesse, par un très violent orage de pluie et de grêle centré manifestement sur le site du village de l’Alternatiba. À l’abri dans une voiture avec des amis, nous avons pu constater la violence du vent, soufflant en bourrasques, qui renversait sous nos yeux les stands ! Tout cela, alors qu’il faisait un temps magnifique depuis plusieurs semaines ! L’annonce et la tenue de « villages des alternatives (alternatiba) » seraient elles, au même titre que la mauvaise gestion de l’eau, ou nos émissions de gaz à effet de serre, de nature à participer au changement et au dérèglement climatique ?
Ce mauvais temps, la pluie et le froid ont eu raison de la mobilisation attendue. Pour autant, ces intempéries n’ont pas complètement ruiné cet événement.
Dimanche matin, entre 10 heures 30 et midi, se tenaient 3 débats : sur l’eau, le climat et l’agriculture. L’après-midi, il en était proposé trois autres, sur l’emploi, les transports et les grands projets inutiles imposés franciliens. Pour ma part, je devais modérer le débat sur l’eau qui rassemblait 3 intervenants prestigieux. Tout d’abord, Jacques Perreux, l’homme « politique » de ce débat, conseiller général du Val de Marne et conseiller régional d’Île-de-France. Ensuite Christian Weiss, enseignant à Paris 8 Saint-Denis, de formation biogéographe, chargé de mission Eau à l’association « Île-de-France Environnement ». Et enfin, Daniel Hofnung, coprésident de la Coordination Eau Île-de-France, membre du conseil d’administration et président de la section Val-de-Marne d’Attac. Ce dernier portait l’idée qu’une mauvaise gestion de l’eau participe au dérèglement climatique et a fait connaître en France les travaux de Maude Barlow ou Michal Kravcík.