Le réseau d’assainissement et l’exutoire des eaux pluviales de l’aéroport de Roissy seraient son talon d’Achille, selon l’Association de Défense de l’ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours (ADENCA).
« En effet comment « nos décideurs » ont-ils pu implanter un aéroport qu’ils voulaient international sans s’être aperçus que Roissy avait pour exutoire principal de ses eaux une si petite rivière que la Beuvronne ?
Quel aéroport international au monde possède un exutoire aussi petit ?
Aujourd’hui alors que « les élites » qui dirigent ce pays souhaitent encore agrandir cet aéroport, ce problème est devenu récurrent et ne semble pas trouver de solutions sans faire prendre des risques d’inondations graves aux populations des communes en aval et en particulier de Claye-Souilly.
Un second problème se pose c’est celui de l’assainissement des eaux de l’aéroport de Roissy notamment en période hivernale, il semblerait que là non plus ADP ne trouve pas de solution.
En effet une des solutions envisagées par ADP pour réduire la pollution dans la Beuvronne semble compromise, ADP voudrait prolonger sa canalisation de 8 kms, afin que ses eaux ne se rejettent plus dans la Reneuse, via la Beuvronne, mais directement dans la Marne en aval de la station de pompage d’Annet sur Marne.
Mais pour ce faire ADP devra traverser Claye-Souilly et Annet sur Marne, dans cette dernière commune ADP devra obtenir l’autorisation du Conseil Général 77 pour éventrer le rue du Gl de Gaulle et de la commune d’Annet sur Marne pour éventrer la rue de Rigaudin qui est en cours de réfection.
Le Conseil Général 77 a-t-il donné un avis favorable? Nous n’en savons rien mais Annet sur Marne dit non.
Extrait compte-rendu du conseil municipal d’Annet sur Marne du 24/1/2014
En attendant l’industriel continue d’obtenir des dérogations de l’ETAT encore et encore.
Pour remettre aux normes son réseau d’assainissement ADP a besoin d’argent, mais ce n’est pas en distribuant plus de dividendes à ses actionnaires que l’industriel va trouver la solution.
En effet l’ETAT propriétaire de 50.6 % des parts d’ADP a donné son aval en 2013 pour augmenter la part des dividendes versés aux actionnaires d’ADP:
« En 2013, l’Assemblée Générale des actionnaires a décidé de verser, au titre de l’exercice 2012, un dividende de 2.07 euro par action. Ce dividende correspond à un taux de distribution de 60%du résultat net part du Groupe de l’exercice 2012, contre 50% précédemment. Le paiement du dividende a eu lieu le 30 mai 2013. »(2)
Dans ce dossier la priorité de l’ETAT français est-elle la préservation de notre ressource en eau ou bien la rémunération de plus en plus élevée des actionnaires d’ADP ?
A vous de juger. »