Dans le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement prévoit de ponctionner 130 millions d’euros sur la trésorerie des agences de l’eau. Cela s’ajoute au plafond mordant maintenu, au financement de l’office français de la biodiversité (lire ici) et à la TVA: le budget de l’eau s’évapore!
Réparation des fuites, modernisation des réseaux… La gestion de l’eau va pâtir de la saignée budgétaire prévue par le budget 2025. 130 millions d’euros devraient être discrètement prélevés sur la trésorerie des agences de l’eau.
L’avenir des agences de l’eau va se jouer au Palais Bourbon. Mardi 12 novembre en fin d’après-midi, les députés vont en effet adopter — ou rejeter — la partie recettes du projet de loi de finances pour 2025. La version soumise au vote, largement remaniée par la gauche, n’a plus rien à voir avec le texte déposé par Michel Barnier début octobre. Beaucoup des mesures austéritaires portées par l’exécutif ont été supprimées… notamment un prélèvement de 130 millions d’euros sur la trésorerie des agences de l’eau.
Ce siphonnage, censé renflouer les caisses de l’État et présenté comme «exceptionnel», n’a pas convaincu les députés de gauche. «À la veille d’une crise de l’eau majeure liée au dérèglement climatique et aux pollutions diffuses, il faut protéger, sécuriser et partager la ressource en eau, éviter les gaspillages, moderniser et développer de nombreuses infrastructures, a ainsi rappelé le socialiste Dominique Potier. Bref, il faut muscler les agences et non les dépouiller; c’est une question de survie.» Les députés avaient donc supprimé cet article… qui pourrait donc repasser par la petite porte, lors des discussions au Sénat.
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