Mobilisation réussie contre le canal Seine Nord

A l’initiative du collectif Méga Canal Non Merci et d’une vingtaine d’organisations locales, régionales et nationales, le rejet du canal Seine Nord s’est exprimé haut et fort lors d’un week-end de « mani-fiesta ». L’abandon de ce genre de projet permettrait aussi de faire des économies budgétaires, une alternative à l’austérité? Articles des Soulèvements de la Terre, de France 3 Hauts de France et de Reporterre.

2000 manifestant·es mobilisé·es contre le Méga Canal Seine-Nord Europe font irruption sur le chantier… par voie fluviale !

Ce samedi 11 octobre, 2000 manifestant·es se sont mobilisé·es dans l’Oise pour exprimer leur colère contre le projet de Méga Canal, en rejoignant le chantier à la nage !

Les raisons de stopper « le chantier du siècle » sont innombrables : 3200 hectares de terres artificialisées (8 fois l’A69), 330 espèces protégées menacées et l’accès à l’eau menacée – une bassine de 22 fois la taille de Sainte-soline et le détournement de l’Oise. De plus, le projet de Méga Canal induit une multiplication des transports à longue distance alors que nous sommes en pleine crise écologique : en effet, ce sont 8 millions de camions supplémentaires estimés autour du canal d’ici 2035. Ce projet, c’est aussi 10 milliards d’euros d’argent publics gaspillés.

Récit de la journée de mobilisation

En soirée – Occupation d’arbres menacés et feux d’artifice sur le chantier

Récit du dimanche : la lutte s’ancre fort


Ils n’avaient jamais été si nombreux, plus d’un millier de manifestants mobilisés contre le Canal-Seine-Nord-Europe

Les travaux du Canal-Seine-Nord-Europe sont entamés, mais les opposants ne lâchent pas. Thourotte, dans l’Oise, a accueilli ce samedi la plus grande délégation mobilisée contre le projet jusqu’à présent avec plus d’un millier de manifestants. Par Justine Saint-Sevin

C’est a minima trois fois plus de personnes que lors du dernier rassemblement à Compiègne en mai dernier qui se sont mobilisées en ce samedi 11 octobre 2025 contre le projet Canal-Seine-Nord Europe.

En milieu de matinée, ils étaient déjà près de 300, à se retrouver au point de rendez-vous fixé à Thourotte dans l’Oise. Signe que l’appel national, co-lancé par le collectif Méga Canal Non Merci, les Soulèvements de la Terre ou encore Extinction Rébellion, allait permettre de visibiliser le mouvement avec une ampleur inédite.

Selon les organisateurs, près de 1 500 personnes ont participé à la marche partie vers 14 heures en direction des alentours du chantier.

L’espoir de parvenir à stopper le projet

Un nombre, plus conséquent que d’habitude, dont se félicitaient ceux qui caressent encore l’espoir de suspension du projet. À l’image du secrétaire de la FSU Oise, Pierre Ripart, qui confiait plus tôt dans la journée se mobiliser : « contre un méga projet, méga canal qui va détruire à la fois l’environnement et la société d’une façon générale. Un projet comme celui-ci peut très bien être arrêté, c’est déjà arrivé avec des projets de cette envergure. »

Un projet que la présidente de Nord Nature Environnement Francine Herbaut, invitée samedi matin sur Franceinfo, a qualifié de « rêve délirant »« Ils ont choisi la solution qui était la plus chère, la plus consommatrice en terres agricoles, la plus destructrice de la biodiversité, la plus consommatrice en eau et ça va nous emmener dans le mur. »

« On cherche à montrer l’absurdité du projet », qui n’est « pas viable économiquement », estime encore Valentin, militant des Soulèvements de la Terre. Il plaide pour « réinvestir dans le Canal du Nord et investir dans le fret ferroviaire » au lieu de construire un nouveau canal qui pourrait coûter jusqu’à 10 milliards d’euros selon eux.

C’est un projet nuisible du siècle passé. Agnès Ducharne, hydrologue chercheuse au CNRS. FTV

L’élue écologiste Sandrine Rousseau a critiqué ce projet porté par « des élus qui se prennent pour des pharaons » et qui va « multiplier les camions de chaque côté du canal ». « Ce n’est pas un projet écologique quand on fait tout pour bétonner » a-t-elle estimé, appelant à « des politiques publiques encourageant une consommation raisonnée et locale, et non des projets qui profitent à des importations venues « de l’autre bout du monde ».

Agnès Ducharne, hydrologue chercheuse au CNRS a manifesté, car le canal, dont le chantier a débuté en 2022, est selon elle « un projet nuisible », « du siècle passé ». « La communauté des chercheurs en sciences de l’environnement mesure que les politiques qui vont vers l’artificialisation sont nuisibles », appuie-t-elle.

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Les Soulèvements de la Terre se jettent à l’eau contre le « mégacanal » Seine-Nord

Près de 2 000 personnes ont défilé, samedi 11 octobre dans l’Oise, contre le chantier du Canal Seine nord. La coalition des opposants s’apprête à contester chacun des 107 kilomètres de ce gigantesque chantier. Par Erwan Manac’h.

La résistance fleurit, contre le « mégacanal » Seine-Nord Europe. Samedi 11 octobre, au moins 2 000 personnes selon les manifestants (1 000 selon la police) se sont réunies dans l’Oise pour dénoncer la démesure et les dégâts environnementaux de ce projet de canal de 107 kilomètres de long et 54 mètres de large. Il doit être percé en parallèle ou sur le tracé de l’actuel canal du Nord, pour permettre à des péniches géantes de rallier Paris depuis les grands ports du nord.

Paillettes, animaux totems et drapeaux colorés ont déambulé en musique sous un franc soleil à l’appel d’une vingtaine d’organisations. « Le canal Seine-Nord, c’est dix fois le tunnel sous la manche en matière d’excavation de terres », dit une organisatrice au micro. « J’avais une forêt devant chez moi. Ils ont absolument tout détruit. Ça me donne envie de chialer », ajoute Benoît, habitant de la zone, enseignant et militant à la Fédération syndicale unitaire.

Le projet, qui pourrait coûter 5 à 8 milliards d’euros d’argent public et doit s’approprier 2 500 à 3 200 hectares de terres selon les sources, prend forme depuis une quinzaine d’années dans une relative confidentialité. Les premières valses de tractopelles, en 2022, à 2 kilomètres de Compiègne à vogue de péniche, ont fait éclore la mobilisation. Autour de militants historiques, réunis dans l’association Mégacanal non merci, des étudiants de l’école d’ingénieur de Compiègne et le groupe régional des Soulèvements de la Terre, se sont agrégés.

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Lors de la manifestation du 28 septembre à Paris

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