Une première formation Vidé-eau, organisée par la Coordination Eau Île-de-France avec le soutien d’Eau de Paris et de l’Agence de l’eau Seine Normandie, s’est tenue du 7 février au 14 mars 2019 dans les locaux du Centre ESPEREM. Quatre courts métrages aussi riches que variés en sont nés. Ils ont été présentés à l’occasion de la journée mondiale de l’eau le 22 mars 2019 à la Mairie du 10e. Par Elif Karakartal, anthropologue et réalisatrice, qui a animé cette formation.
Pendant six semaines, onze participants réunis par le Centre ESPEREM se sont retrouvés tous les jeudis dans le 14e arrondissement de Paris pour échanger autour de l’eau et de ses enjeux comme bien commun. Le moteur de ces échanges était de construire un ou plusieurs films sur l’eau. Des films qui parleraient du rapport des hommes à l’eau en milieu urbain. Mais de quelle eau parler ? Comment en parler ? Qu’attendre de la réalisation de films ? Qu’y exprimer ? Quel sens lui donner ? Quel récit construire ? Autant de questions qui ont donné lieu à une exploration aussi réfléchie que libre et sensible sur divers aspects de l’eau présents dans la ville.
Après plusieurs moments d’échange, l’atelier est sorti de ses murs. Chacun est parti en quête d’images et de sons pour donner libre cours à ses idées, à ses intuitions ou à ce que il ou elle souhaitait défendre. Où et comment filmer à Paris cette eau qui traverse notre écosystème et lui donne la vie ? Comment donner à voir ou à sentir ce que chacun voulait exprimer ? Comment trouver sa place pour tourner des images ? Quelles questions poser ou pas… chercher encore… Tout cela dans un temps très court et avec peu de matériel, a constitué le défi du projet. Petit à petit, de ces balades urbaines sont nés quatre court-métrages qui dans un style, un langage, un récit et une intention propre à chacun des réalisateurs et des réalisatrices nous font partager une approche particulière sur l’eau à Paris.
Dans « ça coule de source », Ordia est partie à la rencontre de ceux et de celles qui puisent l’eau à la source et en repartent chargés d’émotion. Denis, lui dans « suivre la voix » s’intéresse à l’ingéniosité humaine et suit les mouvements montants et descendants de l’eau, canalisée par les hommes qui s’en sont fait une alliée. Dans « Aqua Bon », Agnès accompagne ses images de la poésie de Ishaan pour mieux faire ressentir l’emprisonnement de l’eau dans les villes, l’étouffement de la vie avec tout ce que cela induit comme réchauffement urbain… et puis sa revanche, lorsque resurgissent subrepticement çà et là des plants qui, bravant le béton, font respirer la ville. Enfin Jean-Baptiste dans « De l’eau pour mon quartier » accompagne les efforts des habitants de quartiers de Paris pour reverdir la ville.
Une expérience pilote qui a montré combien l’eau peut inspirer des sujets libres et passionnants et qui ne demande qu’à se reproduire…
A voir, à partager !
Vous souhaitez accueillir une formation vidé-eau dans un centre de formation, un centre de quartier ou une entreprise? N’hésitez pas à nous contacter par courriel adressé à: coordination@eau-iledefrance.fr
Découvrez ci-dessous les premières vidé-eau réalisées:
Bonjour,
nous allons très prochainement les mettre en ligne sur notre chaîne youtube. Elles seront disponibles pour toute utilisation associative ou citoyenne, par exemple en introduction à un débat, etc.
Bonjour,
Est-il possible de visionner les courts-métrages? Où peut-on les trouver?
Merci.
Bonjour !
Comme correspondant environnement de l’UFC-Que Choisir de Rambouillet, destinataire de vos informations, j’ai proposé à notre bureau d’étudier la possibilité d’organiser une formation « vidé-eau » dans notre secteur.
Auriez-vous qqs conseils pratiques à nous prodiguer, svp ?
Merci.