1ère partie
2e partie
1ère partie
2e partie
« Vous êtes candidat-e pour les élections régionales de 2010 en Ile-de-France.
C’est à ce titre que l’association Coordination Eau Ile-de-France qui fédère les usagers de l’eau et leurs associations s’adresse à vous.
L’eau est un bien commun à préserver et les usagers ont un rôle à jouer. Dans ce cadre, nous avons organisé plusieurs dizaines de réunions publiques, le plus souvent possible en présence d’élus.
Nous avons également échangé avec l’ensemble des maires d’Ile-de-France dont la commune est membre du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF), au moment de l’arrivée à terme du contrat de délégation de service public de l’eau confiée à l’entreprise Veolia.
Dans le cadre de cette campagne des Régionales, nous nous penchons sur la place des thématiques de l’Eau dans les programmes.
A ce titre, plusieurs points nous tiennent à cœur.
C’est pourquoi nous souhaitons connaître votre position sur :
1) les grands axes de la gestion de l’eau au niveau régional que vous pourriez favoriser selon les outils et les moyens dont dispose le Conseil Régional, ou selon les outils et les moyens qu’il pourrait créer, aux plans techniques, financiers, organisationnels et de la participation des usagers.
2) la gestion publique directe ou la gestion privée de l’eau?
3) la mise en œuvre du droit humain à l’eau, selon quelles modalités ?
4) la tarification de l’eau, selon quelles modalités ? (gratuité partielle, progressivité, niveau des tarifs, liée ou non au volume consommé, etc.)
Nous ne manquerons pas d’informer nos concitoyens de vos positions via un communiqué de presse le 1e mars 2010 dans la suite de l’« Appel pour une Gestion Publique de l’eau en Ile-de-France.
Cécile DUFLOT, Europe Ecologie Ile-de-France.
Liste NPA « Tout changer, rien lacher », conduite par Olivier Besancenot.
Yves JEGO, Deputé de Seine-et-Marne, Maire de Montreau-Fault-Yonnes, tête de liste UMP en Seine-et-Marne
Christian FAVIER, Président du Conseil géneral du Val-de-Marne, tête de liste « Ensemble pour des Regions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes » en Val-de-Marne.
Depuis un an, les faits sont accablants : que faut-il de plus pour interrompre la mascarade SEDIF- Veolia ?
Le choix du délégataire se déroule loin des yeux des citoyens et de leurs élus. Les représentants au comité syndical ont pu consulter le cahier des charges de l’appel d’offres au siège du SEDIF pendant la semaine du 1er avril ! L’allotissement, un temps envisagé par M. Santini, a été enterré. La concurrence se réduit, une fois de plus, au duopole Veolia – Suez.
La rente des barons de l’eau continue de plus belle sur le dos des usagers. L’association UFC-Que Choisir avait évalué en 2008 la « surfacturation » de l’eau francilienne de 80 à 90 millions d’euros par an. Des audits commandés par le SEDIF lui-même ont conclu à des économies possibles de 40 à 45 millions d’euros par an. Royal, M. Santini consent à baisser en 2010 le tarif de l’eau (HT) de 1,76 € / m3 à 1,73 € / m3 soit 3 centimes d’euros ! De qui se moque-t-on ?
Les vases communicants fonctionnent bien entre des usagers ponctionnés de leur liquide et des actionnaires tout gonflés… La rente ne paiera pas le double salaire que M. Proglio a été contraint de lâcher. Mais peut-être sa retraite pour laquelle Veolia aurait d’ores et déjà provisionné 13,1 millions d’euros. Et certainement les dividendes des actionnaires : pour quel risque ? Pas la rupture des canalisations dont l’état est plus dégradé dans le privé que dans le public ; mais c’est la faute des collectivités, déclarent en chœur Veolia et Suez !
Veolia dans le collimateur de la justice avec la perquisition des locaux d’une de ses filiales, la SADE en décembre dernier. Ces investigations font suite à la saisine en septembre 2007 du Conseil de la Concurrence par l’UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs s’étonnait des tarifs particulièrement élevés facturés au SEDIF pour le renouvellement des branchements en plomb. Le SEDIF se targue d’être au même niveau de prix que les autres maîtres d’ouvrage depuis 2006. Mais c’est entre 2001 et 2005 que 20 000 branchements ont été facturés au prix fort (1000 euros au-dessus du prix plafond fixé par l’agence de l’eau) à la collectivité, soit la bagatelle de 20 millions d’euros supplémentaires soldés par les usagers. Quelle gabegie !
La pression monte du côté des usagers et des élus. Le 4 décembre dernier, un collectif citoyen a occupé le siège du SEDIF, du jamais vu ! Les élus de l’Appel pour une gestion publique de l’eau ont été reçu à leur demande par la Haute autorité de la concurrence. A sa création, la communauté d’agglomération « Est ensemble » annonce ne pas ré-adhérer au SEDIF (dont ses 9 communes étaient membres à titre individuel auparavant) : cela représente 400 000 habitants, soit environ 10% des usagers du SEDIF ! C’est une claque pour M. Santini : sa gestion autocratique finit par menacer l’existence même du SEDIF.
Devant le fiasco de la gestion actuelle confiée par le SEDIF à Veolia, l’urgence est de revenir à une gestion publique et transparente de l’eau en Ile-de-France.
Le 4 février 2010
d’une gestion publique directe de l’eau à Paris
le 1er janvier 2010.Annoncée par le maire de Paris, Bertrand Delanoë au cours de la campagne des dernières élections municipales qui déclarait vouloir « confier à un opérateur public unique la responsabilité de toute cette chaîne du cycle de l’eau de la production à la distribution », elle met fin aux délégations confiées par Jacques Chirac en 1984 à des sociétés filiales de la Générale des eaux (Veolia) et de la Lyonnaise des eaux (Suez).
Ces sociétés avaient été sévèrement critiquées par la Chambre régionale des comptes et l’Inspection générale de la ville de Paris en 2001 et 2002 pour les dysfonctionnements du service, l’opacité des gestions dissimulant notamment leurs gains de trésorerie et leurs marges réelles; le conflit d’intérêt dû à leur présence au sein du capital de la SAGEP (chargée de l’administration du service mais dépourvue de réels moyens de contrôle).
Le service commercial (facturation) a été épinglé par un audit pour son très mauvais rapport qualité-prix, 2,5 à 3 fois plus cher que dans les grandes villes européennes.
Ces pratiques ont permis aux délégataires de déclarer 15 millions d’euros de bénéfices par an en moyenne hors gains de trésorerie, produits financiers et marchés de travaux le plus souvent confiés à des filiales des « deux sœurs ».
La nouvelle régie « Eau de Paris » présidée par Anne Le Strat, adjointe au maire, qui a su assurer un passage en douceur à la gestion publique pour- à ce jour- la quasi totalité des opérations, s’est engagée à :
-une gestion transparente et entièrement dédiée au service de l’eau ;
-une meilleure traçabilité de la qualité depuis la source jusqu’au robinet ;
-un blocage du tarif au moins jusqu’en 2014 ;
-une garantie des investissements nécessaires ;
-la reprise totale des personnels.
La Coordination eau Ile-de-France suivra avec attention l’application de ces engagements et souhaite aussi que :
Six élus s’inquiètent de l’appel d’offres du contrat de gestion des eaux d’Ile-de-France.