Réaliser les droits humains des personnes vivant dans la pauvreté et restaurer la santé des écosystèmes aquatiques constituent deux défis convergents selon le rapport de Pedro Arrojo Agudo, Rapporteur spécial sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement, présenté au conseil des droits de l’homme en septembre 2023. Résumé ci-dessous et rapport intégral à télécharger.
Selon le Rapporteur spécial, le seul moyen de remédier à la situation des 2 milliards de personnes, très pauvres pour la plupart, qui n’ont pas un accès garanti à l’eau potable est d’avancer dans la remise en état des écosystèmes aquatiques dont elles tirent leur eau.
Dans le présent rapport, il appelle l’attention sur la pollution, la surexploitation et la mauvaise gestion des cours d’eau, des lacs, des zones humides et des aquifères et sur leurs conséquences pour les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement. Il montre notamment en quoi la pollution de l’eau par les métaux lourds et d’autres contaminants porte atteinte au droit à l’eau, mais aussi aux droits à la santé et à la vie de millions de personnes.
Compte tenu de l’ampleur du préjudice, le Rapporteur spécial suggère que la communauté internationale se concerte en vue d’inclure ces actes dans la liste des crimes contre l’humanité et, ainsi, de contraindre leurs auteurs à rendre des comptes.
Le Rapporteur spécial affirme que les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement et le droit à un environnement propre, sain et durable sont indissociables de la promotion de stratégies d’adaptation aux changements climatiques destinées à faire face aux risques croissants de sécheresse et d’inondation résultant de ces bouleversements.