Les arbres par leur rôle dans le cycle local de l’eau ont un impact direct sur le climat au niveau local et à plus grande échelle. C’est ce que montrait la Coordination EAU Île-de-France à l’occasion de la Fête de l’arbre et de la nature au parc Audin à Bagnolet.
Quand les arbres font la pluie
La majeure partie de la pluie provient du cycle local de l’eau. Un tiers seulement provient du cycle global. Autrement dit, quand vous recevez 3 litres d’eau de pluie, deux litres proviennent de l’évaporation au niveau local. S’il n’y a pas d’arbres et de végétation, si tout est bétonné, c’est la sécheresse assurée!
Un grand chêne peut évapotranspirer 1 000 litres d’eau par jour, mais en moyenne, par journée ensoleillée, un bouleau évapore 75 litres d’eau, un hêtre 100 litres, un tilleul 200 litres.
Les plus de 4 milliards d’arbres de la forêt amazonienne forment une rivière aérienne de vapeur dont le débit dépasse 20 milliards de mètres-cubes par jour, soit davantage que celui du fleuve Amazone (en moyenne 18 milliards de mètres-cubes par jour).
L’arbre est un climatiseur naturel
On appelle évapotranspiration, la somme de la transpiration des arbres et des végétaux et de l’évaporation. Les arbres transpirent des gouttelettes d’eau par leurs feuilles. Cette eau s’évapore ensuite dans l’air. L’évaporation est un changement d’état physique de l’eau : l’eau liquide devient de l’eau gazeuse qu’on appelle de la vapeur d’eau. Cette transformation consomme de l’énergie (0,7 kWh/L) qui provient du soleil. Lors d’un jour ensoleillé, un arbre crée un rafraîchissement d’une puissance de 20 à 30 kW, soit dix climatiseurs !
La majeure partie de l’énergie solaire sur les surfaces sèches est convertie en chaleur sensible, qui réchauffe le sol et l’air situé au-dessus. En été, les températures sur de telles surfaces peuvent excéder les 50°C! Mais si la surface est couverte d’une végétation en état de jouer son rôle (et bien pourvue en eau), 70 à 80 % de cette énergie peut être dissipée par évapotranspiration de l’eau. Ce qui donne une sensation de fraîcheur autour et sous les arbres. Les arbres produisent autour d’eux un îlot de fraîcheur.
A l’ombre de mon arbre
En climat tempéré comme ici, en été, les toits et les pavés exposés au soleil ont des températures de surface de plus de 50°C. Au-dessus d’un parasol (qui réfléchit le rayonnement du soleil), il fait encore 46,6°C. La température à la cime des grands arbres dans le parc atteint seulement 32,7°C.
A l’ombre d’un parasol, la température reste tout à fait chaude : 36,3 °C. Alors que le gazon dans le parc est seulement à 24,1 °C.
Le parc Josette et Maurice Audin a une superficie de 10 400 m2 dont la moitié environ est boisée. Les arbres du parc ont un pouvoir de rafraîchissement d’au moins 1500 kW, ce qui équivaut à 500 appareils à air conditionné.
Pour aller plus loin, lire:
Comment les arbres rafraichissent la ville