La destruction de bouteilles de Perrier « par précaution » concerne au moins deux millions de bouteilles, apprennent franceinfo et Le Monde. Par Marie Dupin.
Ce n’est pourtant pas la première alerte! Les pouvoirs publics, Préfet en tête, n’ont pas pris la mesure de la situation et restent passifs.
À peine trois semaines après nos révélations sur un potentiel risque sanitaire lié aux eaux minérales naturelles du groupe Nestlé, la multinationale annonce avoir détruit au moins deux millions de bouteilles de la marque Perrier à la suite d’une dégradation de la qualité de l’eau dans l’un des sept puits de son usine du Gard. Selon un arrêté préfectoral consulté par franceinfo et Le Monde, qui n’a jusqu’à présent pas été rendu public en dépit des obligations légales, deux autres puits sont désormais exploités pour produire, dans des conditions floues, une nouvelle gamme de boissons gazeuses.
Des traces de matières fécales et de germes
Mercredi 24 avril, Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l’agroalimentaire, a annoncé à l’AFP avoir, « par précaution », détruit « plusieurs lots de bouteilles », habituellement livrés en magasin. Une destruction qui concerne au moins deux millions de bouteilles, comme l’annonce à franceinfo et au journal Le Monde l’entreprise Nestlé, qui assure que « toutes les autres bouteilles sur le marché peuvent être consommées en toute sécurité ». Concernant la contamination de ses bouteilles d’eau minérale, Nestlé se contente d’évoquer une « déviation microbiologique ponctuelle » apparue à la suite « des très fortes pluies liées à un évènement de type méditerranéen récent dans le Gard », la tempête Monica qui a frappé le sud-est de la France pendant le week-end du 10 mars.