Le Canard Enchaîné épingle, dans son édition du mercredi 14 février, les dépenses du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap). Et souligne les différentes affaires judiciaires qui plombent ce service public. Voir ci-dessous les informations du Canard reprises dans Capital et dans 20 minutes. Dans la facture d’eau, la part consacrée à l’assainissement n’a cessé de croître ces dernières années, faut-il s’en étonner?
Alors que s’ouvre pour dix ans ce 22 mars la décennie de l’Eau et du développement durable à l’initiative des Nations Unies, c’est le constat effrayant dressé par le Nature Sustainability Journal : alors que la municipalité du Cap en Afrique du Sud vient de fixer son « jour zéro » au 11 mai, jour où la ville de 430 000 habitants verra son approvisionnement en eau coupé, des dizaines de villes au niveau mondial risquent de connaître une pénurie d’eau sans précédent dans les décennies à venir.
Les territoires qui n’ont pas adhéré au SEDIF en 2017 s’expriment maintenant dans leurs magazines. Ci-dessous la une d’en commun, le bimestriel de Plaine commune. Et le compte-rendu du vote du 19 décembre dans Le Mag d’Est Ensemble.
Selon l’hebdomadaire Marianne, la nouvelle enquête judiciaire qui vise le Syndicat interdépartemental de l’assainissement de l’agglomération parisienne SIAAP pourrait mettre en cause ses dirigeants liés au PCF. Au-delà d’une plausible affaire de corruption politique, ce qui nous intéresse dans ce dossier, c’est que l’augmentation de la facture d’eau provient ces dernières années essentiellement de l’assainissement. Ceci expliquerait-t-il donc cela? D’autre part, peu ou prou, les grands syndicats de l’Île-de-France -du SEDIF au SYCTOM -semblent souffrir des mêmes maux que le SIAAP: opacité, gigantisme, concentration des pouvoirs, collusion avec les multinationales… Et si c’était ce modèle qui était à revoir pour répondre aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques actuels et pour fonder sur des bases plus saines la métropole du Grand Paris? Lire ci-dessous le dossier d’Emmanuel Lévy publié le 27 janvier.
Dans son rapport sur « l’alimentation en eau potable de la métropole du Grand Paris », publié le 7 février, la Cour des Comptes plaide pour un transfert de la compétence eau des établissements publics territoriaux à la métropole elle-même. Faisant preuve d’un penchant libéral certain, ce rapport minimise systématiquement les bénéfices de la gestion publique et les dérives financières du SEDIF pourtant dénoncées par la Chambre régionales des comptes en juillet 2017. Un exercice qui ne convainc pas les principaux acteurs de la gestion de l’eau (à l’exception notable de …M. Santini). Dans ce premier article, nous commençons par …de drôles de comptes (de contes?) qui recouvrent des considérations très concrètes pour les usagers, s’agissant des tarifs mais aussi des investissements.
Les impayés de factures d’eau seraient en forte augmentation à cause de la loi Brottes qui interdit les coupures d’eau, selon les distributeurs privés et leur fédération professionnelle, la FP2E. Pas si simple! Henri Smets de l’Académie de l’Eau, relativise une hausse qui est loin de toucher tous les services et dont les causes sont multiples. Lire aussi le point de vue de la Coordination Eau Île-de-France.
un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…