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Ca fore dans le bassin parisien !

Vous pensez que “les gaz et pétrole de schiste, c’est fini !” ? Et bien détrompez-vous ! Quand vous faites sortir un pétrolier par la porte, il revient par le sous-sol, et plus c’est profond, plus il aime !  Souvenez-vous !

Fin 2009, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Ecologie, accorde à des compagnies pétrolières (Toreador Energy France et Hess Oil France) des permis de prospection de pétrole de schiste dans l’Aisne, la Seine-et-Marne et la Marne, dont le permis de Château Thierry. Après de fortes mobilisations citoyennes, une loi interdisant le recours à la fracturation hydraulique est adoptée en juillet 2011.

Qu’à cela ne tienne ! Les demandes de permis pour l’exploration d’hydrocarbures non conventionnels n’empêchent pas les industriels concernés de soutenir mordicus qu’ils ne feront que sonder le sous-sol à la recherche d’hydrocarbures conventionnels !

En Ile-de-France et dans ses départements voisins (Oise, Aisne, Marne, Aube, Yonne, Loiret), il y a 65 demandes de permis en cours d’instruction (dont 13 projets d’octroi) et 22 permis déjà accordés.

Malgré la loi de juillet 2011, les pétroliers, tout en avançant dans leurs travaux, mènent des actions de lobbying auprès des élus locaux et des membres du gouvernement, font des apparitions médiatiques et des actions de communication auprès de la population, tout cela dans le but de promouvoir « l’acceptabilité sociale » des forages : leurs discours mêlent promesses d’emploi, appel à la raison et à l’esprit cartésien, sens de l’opportunité, compétitivité, etc …

De plus, via la réforme du code minier qui s’annonce, ils espèrent séduire les communes par la promesse d’une meilleure distribution de la rente, pour les pousser à accepter les projets contestés.

Enfin, des études (“Petroleum Review”, “Energy Policy”, …), des enquêtes (“New York Times”, …), des articles (Monde Diplomatique, mars 2013) mettent en évidence le caractère spéculatif de cette “révolution” des gaz et pétrole de schiste.

Plus que jamais, nous devons rester mobilisés et ne pas croire que “les gaz et pétrole de schiste, c’est fini !”. Alors tenez-vous informés, informez autour de vous et rejoignez un collectif près de chez vous !

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Hydrocarbure non conventionnel : on appelle ainsi le gaz ou le pétrole de schiste qui est prisonnier dans les argiles très compactes situés entre 1000 et 3500m de profondeur. Il se différencie du gaz ou du pétrole dit conventionnel qui se trouve concentré au sein de vastes poches souterraines où il suffit d’aller le pomper.

Fracturation hydraulique : après avoir foré verticalement, on pénètre horizontalement les schistes, dans lesquels on envoie à forte pression plusieurs millions de litres d’eau mêlés de sable et de produits chimiques pour ouvrir la roche d’où l’on va extraire le gaz ou le pétrole. On appelle cela la “fracturation hydraulique” (ou forage “non conventionnel”). L’eau utilisée par cette technique est irrémédiablement polluée et ne peut pas être retraitée. D’autre part, lors de l’exploitation du puits de forage, il y a un risque réel de pollution des aquifères ; dans le cas de la Seine-et-Marne, les conséquences seraient catastrophiques : un tiers de l’eau consommée à Paris provient de la Seine-et-Marne !

Des permis de recherche (attribués ou en cours d’instruction) couvrent 50% du territoire français (Aquitaine, Île-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, PACA, Languedoc-Roussillon, …) et presque 100% de la Seine et Marne !

Cela fait maintenant plus de 10 ans que les Etats-Unis pratiquent la fracturation hydraulique pour l’exploitation des gaz et pétrole de schiste avec des conséquences dramatiques : gaspillage et pollution de l’eau, des nappes phréatiques, pollution de l’air, habitants malades, trafic routier intense, paysages dévastés.

Agglo de Vernon (27) : l’eau passe en régie

« Un pas important vient d’être franchi, c’est une bonne décision »  a jugé le délégué vernonnais Jean-Luc Lecomte après l’annonce du passage en  régie de l’eau potable.

Jusqu’à présent, la Cape était en régie totale sur  Vernon et Saint-Marcel (soit 14 000 abonnés), en régie avec prestation de  services sur 24 communes (soit 7 000 abonnés) et en délégation de service public  avec la société Véolia sur 10 communes (soit 6 500 abonnés). La mise en place de  la régie sur l’eau démarrera en mai prochain « pour un meilleur service de  proximité sur l’ensemble du territoire » a affirmé le bureau de l’agglo.

Lire l'article dans la presse localeimg076

Procès Touly…et les autres

Une fois les témoins entendus et les plaidoiries achevées, on attendait le verdict des juges de la dix-septième chambre correctionnelle de Paris. La poursuite en diffamation concerne quatre passages du film Water Makes Money. Lors de l’audience, l’avocat de Veolia a eu fort à faire avec les 7 témoins particulièrement affutés dans leurs démonstrations de corruptions dans le passé des industriels de l’eau et leurs exemples dans l’ensemble de la France. Par le choix des protagonistes pris pour cibles par Veolia environnement et Veolia eau, deux entités juridiques, toutes deux parties civiles, il a semblé, à de nombreux observateurs français et étrangers, que la volonté des plaignants était d’écraser la liberté d’expression, de clore les débats sur la gestion de l’eau et ses pratiques occultes, de terroriser les réseaux de distribution bénévoles, de tuer dans l’œuf des réseaux d’entre-aide à cette cause et d’affaiblir toujours et encore Jean-Luc Touly en le discréditant et en tournant son combat en une sombre vengeance partisane d’un employé contre son employeur. >>>lire l’article complet ICI

Les autre procès en cours

JUSTICE

Jeudi 11 avril, 15h – Tribunal Administratif de Paris, 7 rue de Jouy (métro Hôtel de ville).
AUDIENCE PUBLIQUE Coordination eau Île-de-France VS SEDIF, pour l’annulation d’une délibération du SEDIF qui concerne la  communauté d’agglomération Est Ensemble, alors que celle-ci n’est pas adhérente au SEDIF: un abus de pouvoir manifeste! Assistez à l’audience avec nous !

 

JUSTICELundi 8 avril, 8h45, Tribunal de Justice de Mantes
Audience de six familles amenés en justice par la Lyonnaise des Eaux, parmi les 60 qui refusent de payer leur facture d’eau depuis que le Maire de la commune a signé pour 12 ans un contrat de privatisation de la distribution de l’eau.>>>en savoir+

 

 

 

Planète alu en banlieue : le SEDIF laisse couler!

Le succès d’audience pour le documentaire « Planète Alu » sur ARTE montre l’intérêt des usagers pour les questions environnementales et de santé publique liés aux différentes utilisation de l’aluminium. Cette substance est utilisée notamment par le SEDIF pour la production d’eau potable en banlieue parisienne.

Des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

Bande annonce du documentaire « Planète Alu » de Bert Ehgartner (Allemagne, Autriche 2013, 1h30)

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En 2010, nous avions mené une campagne pour informer la population francilienne à ce sujet.
Lire l’article de bakchich info

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Alors que la loi autorise jusqu’à 200 µg/l, les écotoxicologues qui ont planché sur ce sujet dans la préparation du plan national contre la maladie d’Alzheimer recommandent de ne pas rajouter de sels d’aluminium dans l’eau destinée à la consommation humaine et de fixer un seuil maximal de 50 microgrammes par litre   >>>lire l’étude des toxico-chimistes Henri Pezerat et André Picot, directeurs de recherche honoraires au CNRS

Or au SEDIF, la teneur en aluminium se situe en moyenne à 24 µg/l et peut atteindre 91 µg/l. Et en 2009, nous avons constaté des dépassements occasionnels au delà de 100 µg/l, à Pantin, à Sevran et à Bobigny notamment.

En réponse à notre campagne, le SEDIF s’empressa de publier cet article sur son site pour noyer le poisson sans réussir, malgré un effort communicationnel intense, à contredire nos accusations.

Pourtant, il est possible de faire autrement. A Paris par exemple, depuis 30 ans, les sels d’aluminium ont été remplacés par les chlorures ferriques, inoffensifs (en savoir+ICI).

Malgré les importantes marges bénéficiaires accordées à Véolia, prestataire du SEDIF, les investissements nécessaires pour remplacer les sels d’aluminium ne sont toujours pas envisagés.

Ce scandale refait surface. Après avoir visionné le documentaire sur ARTE, un citoyen a récemment interrogé par mail le SEDIF; en réponse, André Santini, président de ce syndicat, confirme candidement l’exactitude de nos données (ci-bas, nous publions cet échange). Pour le président du SEDIF, il est urgent de ne rien faire!

La Coordination eau Ile-de-France dénonce cette pratique et vous invite à diffuser l’information et à faire pression sur le SEDIF, en leur écrivant directement (contact ICI).

En aucun cas, nous ne conseillons la consommation d’eau en bouteille, anti-écologique et onéreuse. De plus, la présence de polluants dans l’eau en bouteille a récemment été dénoncée par l’enquête de France Libertés/60 millions de consommateurs.

Exigeons une eau de qualité à nos robinets!

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Envoyé : dimanche 17 mars 2013 09:50
À : SEDIF
Objet : traitement de l’eau
Madame, Monsieur,
Ayant regardé le film « Planète alu » sur Arte, j’ai appris que l’utilisation de sels d’aluminium était très courante dans une des étapes du traitement des eaux pour les rendre potables.
Je souhaite savoir si cette technique est utilisée dans les usines du SEDIF, ou si elle a été abandonnée au profit du chlorure ferrique, comme à Paris.
J’habite moi-même à Ivry-sur-Seine, et j’aurais aimé avoir une réponse pour ma commune, ainsi qu’une réponse plus générale sur les principales usines du SEDIF,
Avec mes cordiales salutations,
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Monsieur,
Le Syndicat des Eaux d’Ile de France possède trois usines de production d’eau potable(Méry-sur-Oise, Neuilly-sur-Marne et Choisy-le-Roi), qui traitent des eaux de surface.
La première étape de traitement vise à débarrasser l’eau des particules en suspension. C’est la clarification.Pour réaliser cette étape,des sels d’aluminium sont employés dans les 3 usines du SEDIF.
Les sels d’aluminium sont largement employés dans le traitement de l’eau, et leur efficacité est reconnue.
Toutefois, pour s’assurer que l’ajout de sels d’aluminium est maîtrisé, la réglementation française, issue d’une Directive européenne (98/83/CE), elle-même s’appuyant sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), fixe une référence de qualité de 200 µg/l pour la concentration d’aluminium dans l’eau.Les eaux produites par le SEDIF sont en permanence bien inférieures à la référence de qualité, le SEDIF s’imposant un seuil maximal de 100 µg/l.En 2012, la concentration moyenne en aluminium des eaux produites par le SEDIF s’établit à 24 µg/l, la valeur maximale mesurée étant de 91µg/l. D’autre part, des essais de coagulation aux sels de fer ayant montré leur efficacité limitée pour la clarification de l’eau à certaines périodes, il n’est pas envisagé de remplacer les sels d’aluminium par du chlorure ferrique.Souhaitant vous avoir apporté les éléments répondant à vos interrogations, et restant à votre disposition pour toute information complémentaire,Avec mes sentiments dévoués,André SANTINI
Président
Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux

La Lyonnaise traîne des familles au tribunal…

Courgent Procès

La Lyonnaise des Eaux (SUEZ) qui s’efforce le plus souvent de présenter un visage avenant aux élus et aux usagers montre les dents dès qu’il s’agit d’argent! Là, on ne rigole plus!!!

Ainsi la multinationale a assigné devant le tribunal de Mantes, « pour faire un exemple », six familles de Courgent membres de l’ARRPE parmi les 60 qui refusent de payer leur facture d’eau depuis que le maire de la commune a signé pour douze ans et en catimini un contrat de privatisation de la distribution de l’eau provoquant des hausses vertigineuses (Voir les articles  sur Courgent).

Le Président de l’AREP-CAMY a été cité comme « témoin » pour apporter son soutien aux habitants de Courgent lors de l’audience prévue au Palais de Justice de Mantes le lundi 8 avril 2013 à 9 h.

Lire le témoignage de l’audience ICI