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La Coordination EAU bien commun Rhône-Alpes évoquée au Conseil régional

LogoEBCrhôneA carreLe Conseil régional Rhône-Alpes a manifesté son soutien à l’initiative citoyenne européenne « l’eau est un droit humain » lors de sa réunion du 30 et 31 mai. A cette occasion, Alain Chabrolle, Vice-Président délégué à la santé et à l’environnement, a salué la naissance de la Coordination EAU bien commun Rhône-Alpes:

« Dans la foulée du Forum Alternatif Mondial sur l’Eau de Marseille en 2012, la volonté d’œuvrer pour l’Eau – « Bien Commun », mais aussi pour une meilleure implication des citoyens dans la gouvernance de l’Eau, s’est consolidée en France, par la création de Plate-forme Citoyenne Régionale.

Après l’Ile de France, la Coordination pour l’Eau « Bien Commun » Rhône-Alpes vient d’être créée.

C’est un réseau ouvert aux citoyens et aux associations, qu’elle que soit leur approche, qui s’intéresse à la gestion de l’eau potable et de l’assainissement, à la protection de la ressource en eaux et des milieux, à la place et à l’implication des citoyens, pour ce bien commun.

Nous souhaitons encourager cette dynamique inter-associative riche et efficace, qui développe les passerelles entre les composantes environnementales, sociales et politiques, au profit de la défense du service public et des droits fondamentaux.

J’accompagne et je soutiens cette initiative citoyenne depuis plusieurs mois, en cohérence avec la Délibération Cadre Eau Biodiversité de janvier 2013.

Bien sûr, ces coordinations soutiennent énergétiquement, et depuis le début, l’initiative citoyenne européenne (Right2Water). »

Lire ICI le vœu du Conseil régional sur l’initiative citoyenne européenne « l’eau est un droit humain ».

Alerte Pérou : nouvelle offensive minière à Conga

L’une  des plus grandes entreprises de destruction environnementale  du monde est actuellement en cours à  Cajamarca, dans les Andes du nord du Pérou, où le méga-projet minier Conga, qui va détruire d’importantes sources d’eau dans la région, vient d’être  relancé ce mois-ci par le gouvernement du président Ollanta Humala et la société minière transnationale Newmont-Yanacocha.

Rassemblement unitaire samedi 8 juin, 16h,
Fontaine des Innocents, Paris 3è, Métro Châtelet- Les Halles 

Contre la répression,
Pour la solidarité avec le peuple de Cajamarca,
Conga no va!
Cette décision est très grave parce que, outre la grande catastrophe environnementale qu’elle implique, elle peut conduire dans l’immédiat, comme se fut le cas dans un passé récent, à des conséquences humaines tragiques.
Le gouvernement de Lima a donné le «feu vert» pour imposer Conga, mégaprojet qui avait été officiellement « suspendu » devant la résistance de la population. Les effets de l’annonce du gouvernement et de la compagnie minière ne se font pas fait attendre. Le 28 mai, près de 1500 membres de communautés, Gardiens des Lacs et autres représentants de la population, qui, cette semaine sont allés inspecter la relance des travaux, ont été violemment réprimés par la police, qui n’a pas hésité à tirer sur eux. Cette fois, la victime était le paysan  José Guillermo Cueva Huamán, blessé par un tir de chevrotines. Il ya un an, les tirs de la police et de l’armée avaient tué cinq personnes à Celendín et Bambamarca.
Il est clair que, après deux ans de résistance pacifique du peuple de Cajamarca, le président Humala et la compagnie minière ont déjà décidé de ne respecter ni principes ni formes et d’imposer le projet Conga par la force.
Pour réaliser ce brutal passage en force, le gouvernement de Lima, vient juste d’adopter de nouvelles dispositions qui modifient les lois en vigueur et ouvrent sans restriction les portes aux multinationales, en leur permettant de contourner les règles de protection environnementale et de protection du patrimoine archéologique ainsi que de se moquer du droit à la santé, à la vie et à l’autodétermination de la population affectée.
Nous appelons toutes les organisations sociales, syndicales et politiques en France et en Europe à se prononcer contre ce crime gravissime contre l’humanité, car même s’il  se produit dans une région reculée des Andes péruviennes, ses conséquences sont néanmoins planétaires. En effet, la destruction et la contamination des sources d’eau à Conga vont  affecter le bassin de l’Amazone et les rivières qui se jettent dans l’océan Pacifique. En fin de compte, non seulement les populations du  nord du Pérou paieront les conséquences de l’extractivisme sauvage actuel. La France et le monde entier sont concernés.
• Pour la légitime défense de l’eau, la santé et la vie face à la mine à ciel ouvert et la lixiviation, techniques destructrices employées par Newmont pour extraire l’or à Cajamarca, Pérou.
• Pour respecter la décision de la population  de Cajamarca, qui s’est prononcé à 78% contre l’imposition du projet Conga, et le respect de son droit à décider de sa propre stratégie de développement et de sa propre vision de l’avenir.
• En mémoire de César Medina Aguilar, Joselito Vásquez Jambo, José Antonio Sánchez Huamán, Paulino José Eleuterio Garcia Rojas, José Faustino Silva Sánchez, les cinq personnes tuées en Juillet 2012 par les tirs de la troupe, dans les villes de Celendín et Bambamarca et pour la poursuite et le châtiment des responsables de ces meurtres.
• Pour la défense de El Perol  et des autres lacs menacés dans la région.
CONGA NO VA, NI AHORA NI NUNCA

De la privatisation de l’eau à celle …de la politique!

Le Syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers a décidé lors de sa réunion du 29 mai de renouveler le contrat de délégation de service public (DSP) plutôt que de s’engager dans la création d’une régie publique.

Cette décision a recueilli 13 voix sur 25. Ce résultat étriqué montre qu’il ne s’agit pas d’un choix largement partagé. Les 11 élus de gauche et écologistes se sont prononcés pour la régie, ce dont nous nous félicitons (un siège n’étant pas pourvu au moment du vote).

Cette décision va à l’encontre du mouvement qui rassemble largement en France et dans le monde entier et qui considère l’eau comme un bien commun, géré d’une façon publique. Le succès de l’Initiative citoyenne européenne pour le droit humain à l’eau en est le dernier exemple en date.

Il s’agit d’un choix précipité et injustifié : le contrat actuel prend fin en juin 2015, il n’y avait aucune urgence à décider maintenant. Sauf à vouloir éviter à tout prix le débat de fond avec les citoyens à l’occasion de la campagne des élections municipales. Aussi la décision a été prise en catimini : pas d’affichage public annonçant la réunion du comité syndical, et la réunion n’a pas été publique ! Le siège du syndicat a même été fermé au public pendant la réunion et placé sous la protection de vigiles…

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Syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers: tout est sous contrôle!
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Jour de vote et de …
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…fermeture aux usagers-citoyens !

Le bilan approfondi du contrat de délégation de service public à Eau et Force (filiale de la multinationale Suez) depuis 2001 n’a pas été fait. Une étude réalisée sur le choix de mode de gestion laisse cependant entrevoir l’ampleur de la surfacturation actuelle puisque, même dans le cas d’un renouvellement du contrat de DSP, les dépenses chuteraient de 20 % au minimum (et sans doute bien davantage en sortant l’achat d’eau du contrat) ! Cela représente la modique somme de 11,4 millions d’euros par an. Soit 20 euros par an et par habitant pour cause de surfacturation…

Et l’étude montre qu’une régie serait 19% moins chère que la DSP actuelle ! Pour éviter la conclusion logique qu’une régie publique s’impose, l’étude invente la « DSP optimisée » qui serait encore moins chère que la régie… mais cela reste à prouver. Et l’expérience actuelle n’incite pas vraiment à continuer dans la même voie !

Pour toutes ces raisons, la Coordination EAU Île-de-France exige l’ajournement de cette décision, la réalisation d’un audit sur le bilan du contrat actuel et le lancement d’un débat public avant toute décision.

Dernières réactions:

Communiqué FDG Gennevilliers

Christiane Chombeau, conseillère municipale de Colombes

 Laurence Lenoir, élue d’Asnières

Groupe EELV du Conseil régional

Communiqué Europe Ecologie Les Verts 92

 

Le « fabuleux contrat privé » du syndicat des eaux de Gennevilliers

Le syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) s’apprête à reconduire le 29 mai l’un des plus importants contrats de gestion privée de l’eau en France. Cette délégation de service public, qui arrive à échéance le 30 juin 2015, rassemble dix communes et constitue un gros enjeu économique et social.

Le blog de Thierry Brun (hebdomadaire Politis) rappelle les observations de la chambre régionale des comptes en 1999. « Les usagers pourront ainsi méditer sur la troublante gestion de l’eau potable en délégation de service public ainsi que sur l’opacité dominant les choix à venir du SEPG. »

Lire l’article complet ICI

Dans un communiqué de presse, le Front de gauche de Gennevilliers, indique que le troisième contrat privé au niveau national après le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF) et Marseille « pourrait être reconduit en catimini, sans information ni consultation des habitants. Nous ne pouvons pas accepter que le débat n’ait pas eu lieu et ce malgré le travail et la pression exercée par nos élu(e)s qui sont favorables à un retour en régie publique (Asnières, Gennevilliers et Nanterre). La société civile 92 environnement et l’UFC que choisir, qui ont assisté à la réunion consultative le 24 avril, (…) ont donné, à notre grand étonnement, un avis favorable à la délégation de service public ».

Lire aussi le communiqué du Parti de Gauche de Colombes ICI 

Rendez-vous le 29 mai à 14h30 à Nanterre (300, rue Paul Vaillant-Couturier, local du syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers), jour du vote solennel.

 

A la recherche du pétrole de schiste du bassin parisien

En surface, il n’y a pas grand-chose à voir : un derrick, une pompe à balancier, de longs tuyaux empilés. C’est sous les champs de Chartronges, en Seine-et-Marne, que tout se joue : le forage de cette plateforme d’exploration pétrolière doit s’enfoncer jusqu’à 3 100 mètres de profondeur, traversant au passage la roche mère enfouie dans la couche géologique du Lias (ou Jurassique inférieur), datant de plus de 175 millions d’années. >>>lire la suite de l’article sur le site du quotidien Le monde ICI

Le droit de dire non

L’accord commercial entre le Canada et l’UE menace la possibilité même d’interdire la  fracturation hydraulique!

Alors que les états membres de l’Union Européenne (UE) analysent les conséquences environnementales du développement du gaz de schiste par la fracturation hydraulique, des négociations sont en cours pour un Accord Économique et Commercial Global (AECG) entre le Canada et l’Union Européenne. Controversé, ce dernier permettrait aux investisseurs de contester la décision des gouvernements de réguler ou d’interdire la fracturation.

L’ONG Corporate Europe Observatory (CEO) publie un document qui met en relief le débat public entourant la fracturation; les intérêts des compagnies pétrolières et gazières dans les réserves de gaz de schiste en Europe et les conséquences que la clause regardant la protection des investissements inclue dans l’AECG pourrait avoir sur le pouvoir des gouvernements de réglementer ou d’interdire la fracturation. Il comprend l’étude de cas de la société Lone Pine Resources Inc. versus le Canada, qui conteste le moratoire sur la fracturation et poursuit le gouvernement canadien en faisant valoir cette clause, et met en garde que cela pourrait se produire en Europe. Il recommande de ne pas inclure le mécanisme de règlement de litige entre les investisseurs et l’État dans l’AECG.

Lire le document ICI