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Mur’EAU: une nouvelle association pour l’eau bien commun!

Une démarche citoyenne inédite se développe dans la commune des Mureaux .
Le conseil municipal discute actuellement d’un possible retour en régie publique de l’eau dès 2014, mais s’oriente vers le maintien de la délégation à Veolia pour le fonctionnement courant du service. Le maire et la majorité envisagent la création d’une régie limitée à l’approvisionnement  et au renouvellement des réseaux. Peut mieux faire!

Voir ci-dessous Le Courrier de Mantes du 5 décembre 2012

Dans ce contexte, un nombre croissant de muriautins demande d’être informés et associés à cette décision :

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INVITATION : création de l’association Mur’eau

mardi 11 décembre 20h30

Salle SRV, Av.Paul Raoult, Les Mureaux (face gare SNCF)

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Plus d’un million d’euros de provisions pour le renouvellement des réseaux d’eau gonflent les caisses de Veolia au lieu de renouveler le réseau et de réparer les fuites (300 000 mètres-cube de pertes sur Les Mureaux).

Le prix de l’eau, en régie publique à Limay, est:

  • moins cher de 0,20€ que dans la CAMY (Veolia et Suez) qui a pourtant du baisser ses prix de 18% suite à la mobilisation de l’Association AREP-CAMY
  • de 0,85€ moins cher qu’aux Mureaux (*pour une facture tout compris de 120 mètres-cube, incluant l’abonnement

POUR UN RETOUR GLOBAL DE L’EAU EN REGIE PUBLIQUE

Le Maire et sa majorité municipale n’osent pas aller jusqu’au bout de cette démarche.

Ils ont voté (sauf 3 contre et 3 abstentions) une délibération en Conseil Municipal le 22 novembre dernier qui propose d’assurer en régie publique l’achat de l’eau et les investissements neufs et de renouvellement sur les réseaux et les ouvrages.

Mais ils mantiennent, à contrario, une Délégation de Service Publique (gestion par une multinationale de l’eau) pour le fonctionnement courant du service.

Nous avions pourtant adressé un courrier aux élus municipaux, argumentant pour le retour total en Régie dès 2014.

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Une démarche citoyenne devrait être initiée sur ce sujet. Les muriautins doivent connaître les tenants et aboutissants de la gestion de l’eau. Ils doivent pouvoir s’exprimer et peser dans la prise de décision.

Que la régie soit établie pour l’approvisionnement en eau potable et le renouvellement des réseaux seraient une avancée pour les familles muriatines, mais insuffisante, car il reste un pas décisif à franchir pour aboutir à la mise en régie publique globale.

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La facturation et le « lien avec les usagers » pourraient parfaitement être repris par la régie municipale, car c’est souvent dans ce domaine que les délégataires privés réalisent des bénéfices difficilement contrôlables (personnel réellement affecté au service, frais de siège…).

Si l’entretien courant du réseau (fuites, incidents, astreintes pour la maintenance…) est plus lourd à mettre en place nécessitant du matériel, du personnel formé et compétent, cela implique qu’une décision rapide de mise en régie afin d’être opérationnelle en 2014.

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Par exemple la commune de Limay fonctionne avec 4 salariés selon ce modèle : la régie pour l’eau potable, le renouvellement du réseau, la facturation, l’interface avec les usagers (et même l’assainissement). Seules les grosses réparations et les urgences sont réalisées et facturées par un service extérieur.

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Alerte internationale : contamination de l’eau à Caimanes au Chili

Les autorités sanitaires chiliennes  continuent à ignorer le problème de contamination de l’eau à Caimanes et condamnent la population. Le témoignage sur place d’Elif Karakartal dont vous pouvez suivre les chroniques au jour le jour ICI

Neuf mois après les analyses du docteur Tchernitchin démontrant la contamination de l’eau à Caimanes par des métaux lourds et des particules toxiques –, mercure, zinc, cadmium manganèse etc…-;  cinq mois après que le rapport de la Fondation France Libertés sur la situation de l’eau à Caimanes ait été reçu par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ;  trois mois après que les résultats de la contamination de l’eau aient été confirmés par les rapports des services environnementaux de la police scientifique précisant que l’eau n’était apte ni pour la consommation humaine, ni pour la consommation du bétail, ni pour l’agriculture ;  deux mois après que de façon simultanée en France – grâce à la récolte de plus de 50 signatures des organisations du FAME déposées à l’ambassade du Chili- et à Caimanes –au travers du Comité d’eau potable de Caimanes-,   des lettres aient été envoyées à la présidence de la république, aux ministères de la santé, de la justice, de l’intérieur, de l’environnement-,  un mois après que le gouvernement régional de la province du Choapa se soit engagé verbalement à trouver une solution à l’alimentation de l’eau de Caimanes,  rien n’a été fait.

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Le ministère de la santé continue de faire la sourde oreille et de nier la contamination de l’eau sans éléments vérifiables puisque, à la différence des analyses effectuées par le docteur et par la police scientifiques qui ont été communiquées et sont visibles, les rapports d’analyse du secrétariat régional du ministère de la santé n’ont pas été communiqués à la population, tout juste quelques pages rassurant la population mais pas le détail des analyses. Les autorités sanitaires régionales avaient mis en doute les analyses précédentes car selon elles, ces analyses n’étaient pas sérieuses et avaient été mal faites. L’argument principal des autorités sanitaires étaient que les analyses devaient être prélevées « dans les règles », sous entendu qu’il fallait prévenir la Mine avant de réaliser les prélèvements de l’eau. Curieusement ces analyses faites « dans les règles » ne montrent pas de contamination alors que les analyses du docteur  de l’Université du Chili et de la police scientifiques, réalisées toutes deux par surprise, montrent que l’eau est contaminée et dangereuse pour la santé.

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Bien que l’avocat défenseur, la présidente du Comité d’eau potable de Caimanes et moi-même, nous nous soyons rendus dans les locaux des journaux et des télévisions locales, les médias n’ont publié aucune information sur le sujet, ce qui équivaut à de la censure.  Leur peu d’intérêt provenait de ce qu’à leur sens,  étant donné qu’aucune maladie n’a encore été déclarée, la contamination de l’eau n’existe pas…  On sait pourtant que la contamination par les métaux lourds ne se traduit pas immédiatement mais au bout de plusieurs années et que la reconnaissance de la contamination devait, à titre de précaution, être accompagnée de mesure préventive de distribution de l’eau, surtout aux populations les plus vulnérables, or c’est exactement le contraire qui se fait :  ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter de l’eau et les enfants de l’école sont exposés à cette contamination.

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A Caimanes en effet, les habitants ont perdu tout espoir dans leurs autorités. Ceux qui peuvent se le permettre, achètent l’eau par bidons de 20 litres pour 3,50 euro : les habitants disent consommer un minimum de 3 bidons de 20 litres d’eau par semaine pour un couple équivalent à 10,5 euros,  soit 42 euros par mois (le salaire minimum au Chili est de 300 euros mais à Caimanes, tous ne reçoivent pas de salaire..).  Ceux qui n’ont pas les moyens sont condamnés à boire l’eau du robinet. L’entreprise Aguas del Valle achemine des camions vers Caimanes et fait là un fructueux business. Il n’y a  aucune prise en charge ni de la Mine Los Pelambres ni de la part  de l’Etat. Los Pelambres refuse de reconnaître que ses activités contaminent tandis que l’Etat soutient la Mine de manière inconditionnelle.  Les populations les plus vulnérables : personnes de peu de ressource et les enfants sont sacrifiés à cette folie. En effet les cantines de l’école primaire et de  l’école maternelle continuent de distribuer de l’eau contaminée aux enfants !  Le futur des Caimanes est sacrifié par l’irresponsabilité totale des autorités et l’attitude criminelle de Los Pelambres, propriété de la famille la plus riche du Chili. A l’inverse du principe de précaution, ici tant qu’il n’y a pas de maladie déclarée, la contamination n’est pas reconnue. Les avocats défenseurs du village avaient déposé un recours de protection mais, bloqués par le procès de Caimanes, ils n’ont pas pu le présenter eux-mêmes et ce recours a été rejeté en première instance. Il est actuellement en appel à la cour suprême de justice. Pendant ce temps, les enfants et les familles qui ne peuvent pas s’acheter l’eau, n’ont d’autre solution que de boire l’eau empoisonnée.

Vivement la gestion publique!

La Coordination EAU Île-de-France s’est adressée le 20 novembre aux conseillers municipaux des neuf villes d’Est Ensemble (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil,
Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais et Romainville).

« La gestion et la distribution de l’eau, d’abord assumées par la commune, sont depuis 2010 confiées à la communauté d’agglomération Est Ensemble (CAEE). Pour autant, il s’agit fondamentalement d’une affaire locale, à la base même de l’organisation de la cité : elle vous concerne donc toujours au premier chef.

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Tendance nouvelle depuis quelques années, un nombre grandissant de collectivités souhaite retourner à une gestion publique directe après avoir confié l’eau à de grands groupes privés. Des responsables politiques de premier plan, aujourd’hui au gouvernement, ont fait ce choix : c’est le cas de MM. Valls, Montebourg et Moscovici. À droite il faut citer les villes de Castres et de Saint-Malo, et M. Estrosi envisage sérieusement de faire le même choix à Nice ! Il ne s’agit donc pas d’une question partisane, mais d’une décision politique à prendre dans l’intérêt général des habitants.

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Car, entre gestion publique directe et gestion privatisée, il n’y a pas photo ! C’est d’abord une question de prix. Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), auquel appartenait votre ville, applique un des tarifs les plus chers de France – de 40 à 58 % plus élevé qu’à Paris, qui bénéficie d’une régie publique. Cette inégalité est particulièrement choquante car elle pénalise une nouvelle fois les populations aux plus faibles revenus. Et après une baisse consentie sous la pression des usagers au moment du renouvellement du contrat entre le SEDIF et Veolia en 2010, les tarifs sont repartis de plus belle à la hausse : + 2 % au 1er janvier 2012 !

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Mais il n’y a pas que les tarifs : la qualité de l’eau, l’entretien du réseau, l’information et l’écoute des usagers et de leurs associations, les conditions de travail des salariés, la transparence des décisions, le contrôle par les élus, bref, toutes les caractéristiques d’un service public moderne, ne sont pas la première priorité, on le comprend bien, d’un grand groupe privé.

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Heureusement, la CAEE a une seconde chance : le tribunal administratif, saisi par notre association, a annulé l’adhésion au SEDIF le 30 mai dernier. Et le Conseil d’agglomération n’a pas revoté la délibération. Il faut donc à présent étudier concrètement la possibilité de créer une régie de l’eau d’Est Ensemble (comme il en existe une pour l’assainissement) ou d’un partenariat avec la régie publique Eau de Paris. Et il faut faire le bon choix pour les habitants, et avec eux, en les consultant directement sur cette question essentielle. Et enfin, le mettre en oeuvre.

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La Coordination EAU Ile-de-France, qui regroupe des usagers citoyens, des associations, des élus et des experts, est à votre disposition pour vous accompagner dans ce sens. Nous sommes disponibles pour contribuer à l’information des élus et de la population et pour un travail constructif dans le sens de l’intérêt général des habitants !

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Les nouveaux audits commandés par Est Ensemble seront rendus en avril 2013 et, à la veille des élections municipales, je ne doute pas que c’est cet intérêt des habitants qui vous guidera in fine et vous fera vous prononcer pour la gestion publique directe de l’eau à l’Est Ensemble. »

L’eau en débat à Cergy-Pontoise !

>>>voir aussi le SITE agleau.fr

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En 2008, des citoyens, indignés par la décision de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise(CACP) de confier pour dix-huit ans la gestion du bien public le plus précieux, l’eau potable, à la multinationale Véolia, se regroupent.
En janvier 2010, ils créent l’association AGLEAU (Alerte Générale sur L’EAU), dont l’objet est d’examiner l’état de la distribution, mais aussi de l’assainissement des eaux de l’agglomération de Cergy-Pontoise.
Elle se donne pour mission d’alerter, d’informer, de mobiliser afin de progresser vers un véritable service public de l’eau, qui soit de moins en moins délégué et de plus en plus placé sous la responsabilité, non commerciale, des élus et des usagers, étroitement associés.

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LA DÉRIVE DU PRIX DE L’EAU EN 2012
Pour la deuxième année consécutive, la consommation d’eau a baissé et, en application du contrat, CYO augmente ses prix, en 2012 : + 1,9 % pour l’abonnement et + 0,6% pour le mètre cube consommé, après + 4% d’abonnement et + 1,3 % pour le mètre cube en 2011.
A vous décourager d’être éco-responsable !
Autre anomalie : CYO, qui achète en gros 3 sur 4 des mètres cubes d’eau distribués, a réduit de 15 % son prix d’achat en modifiant ses sources d’approvisionnement sans, naturellement – profit oblige– ,répercuter cette baisse dans ses prix de vente. Anormalement passive, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (CACP) laisse CYO spolier les usagers. Qu’attendent nos élus pour réagir ?

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L’ARRÊT OLIVET
Selon une jurisprudence du Conseil d’État de 2009, dite « commune d’Olivet », les contrats de délégation de service public relevant de l’environnement, qui ont été signés pour une durée supérieure à vingt ans, cesseront de produire leurs effets en 2015. C’est le cas du contrat du traitement des ordures ménagères(filière Aurore) et de celui du traitement des eaux usées, qui avait été confié à Véolia pour trente ans (!) en 1992.

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POURQUOI UNE RÉGIE ?
Avec des services publics exploités en régie, les usagers n’ont à financer ni les dividendes versés aux actionnaires, ni l’impôt sur les sociétés, ni les rémunérations des hauts dirigeants et des administrateurs, ni les frais de siège, ni les frais de prospection commerciale…
Inutile de se demander pourquoi les villes ou communautés d’agglomération de Rouen,Castres, Chatellerault, Paris, Montbéliard, Bordeaux… ont déjà choisi ou vont bientôt choisir la régie.
On peut, en revanche, se demander à bon droit pourquoi les élus de Cergy-Pontoise ne se posent même pas la question.

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LETTRE AUX ELUS DE LA CACP
Agleau vient d’adresser une lettre à tous les élus à la CACP pour que cette exploitation en régie soit mise immédiatement à l’ordre du
jour.

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Faites savoir à votre maire, à vos conseillers, que vous soutenez cette proposition.

DEBAT PUBLIC: La gestion de l’eau en régie publique, c’est possible en Essonne ! Pourquoi pas à Cergy-Pontoise?
Vendredi 30 novembre à 20 h 30
Maison de Quartier des Touleuses
Cergy

Avec Gabriel Amard, président de la communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne.
Venez nombreux avec vos proches, vos voisins.
Le succès dépend largement de notre mobilisation.

>>>EN SAVOIR PLUS SUR LE SITE agleau.fr

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Assemblée du Mouvement européen pour l’eau à Florence

La Coordination Eau île de France était présente (Stefania Molinari, Maurice Martin) à l’Assemblée du Mouvement Européen pour l’Eau (European Water Movement) qui s’est réunie les 8 et 9 novembre 2012 à Florence (Italie) à l’occasion du Forum des mouvements sociaux.
Des délégations représentaient les pays suivants : Italie, Allemagne, Belgique, France, Grèce, Espagne, Portugal, Slovaquie, Bulgarie.

La première journée a d’abord été consacrée à un rappel des enjeux écologiques et économiques : menaces sur la ressource, aussi bien en qualité qu’en quantité disponible, inégalités d’accès pour les populations, marchandisation et privatisation.
La résolution de l’ONU reconnaissant le « droit à l’eau » n’est pas encore suffisamment traduite dans les faits : 16 pays de l’UE sur 27 ne l’ont pas transcrite dans leur législation nationale.

Puis, chaque délégation a pu faire état de la situation de son pays et des combats menés pour l’eau publique par les Associations et les citoyens.
En Italie, la mobilisation de plus de 1000 associations locales a permis de rassembler plus de 1,4 million de signatures, obligeant le gouvernement à organiser un référendum en juin 2011 au cours duquel 27 millions de citoyens se sont prononcés contre la privatisation de l’eau. Mais, bien que la Cour Constitutionnelle ait validé ce résultat, plusieurs municipalités (Florence, notamment !) contournent la loi en signant des partenariats public/privé.
A Berlin, où, malgré un référendum victorieux pour la dénonciation du contrat de la ville avec Veolia, la municipalité a procédé à une « remunicipalisation frauduleuse » qui laisse à Veolia 25 % des actions pour une durée de 30 ans.
En Espagne, le gouvernement conservateur soumis aux injonctions de la « troïka » (FMI, UE, BCE) impose partout une hausse du prix de l’eau et la privatisation (Llobregat, Barcelone, Madrid-Canal Isabel II).
La Grèce est, elle aussi, confrontée aux injonctions de la « troïka » qui poussent à la privatisation, notamment dans les deux plus grandes villes du pays : Athènes et Thessalonique. La résistance citoyenne s’organise sur tous les plans.
En France – où la gestion de l’eau relève de la responsabilité des 36000 communes – la majorité des collectivités locales l’ont confiée aux sociétés privées (Veolia, Suez, SAUR). Même si 85 % des contrats de DSP sont reconduits avec, le plus souvent, une baisse des tarifs, des combats se mènent un peu partout pour le retour en régie publique, à l’exemple de Paris.

La deuxième journée a été consacrée à l’examen de l’évolution de la législation européenne, notamment sur la Directive Cadre de 2000, dont les délais d’application n’ont pas été respectés, sur la Directive de 2006 relative aux services dans le marché intérieur, prévoyant la neutralité concernant le régime de la propriété des services de l’eau, mais qui a récemment été remise en cause par la lettre du commissaire européen Olli Rehn qui promeut délibérément la privatisation des services de l’eau comme l’une des conditions imposées dans le cadre des plans de sauvetage pour les pays les plus endettés de l’UE. Un nouveau texte : « Blueprint for safeguard Europe’s Waters » doit paraître dans les prochains jours sur lequel nous aurons à organiser la mobilisation.
Parmi les propositions d’action commune – qui restent à affiner (consultables sur : www.europeanwater.org) – une mobilisation européenne le 22 mars 2013 à l’occasion de la « journée mondiale de l’eau ».

Maurice MARTIN

Rencontre nationale des collectifs contre les gaz et huiles de schiste

COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 25 novembre 2012

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Soixante délégués mandatés par plus de deux cents collectifs et associations contre les gaz et huiles (pétrole) de schiste, maillant le territoire national, se sont rencontrés les 24 et 25 novembre 2012 à La Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne, et déclarent :

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L’incohérence et l’ambiguïté des annonces gouvernementales renforcent la mobilisation des collectifs et leur solidarité. Après s’être opposé fermement à la fracturation hydraulique, le gouvernement ouvre la porte à d’éventuelles techniques de recherche et d’extraction « propres » et « socialement acceptables », augmentant les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

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De plus, l’argumentaire purement économiste du gouvernement et son manque de clarté répondent à l’intensification du lobbying des industriels auprès des politiques et des médias. Les récentes prises de position du président de la République incitant les entreprises françaises à investir dans les « gaz de schiste » à l’étranger confortent les industriels dans leurs espoirs de pouvoir, à terme, les extraire sur le territoire national.

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La multiplication et la diversité des collectifs sont à la mesure de l’augmentation des déclarations d’ouverture de travaux de forages, notamment dans le Bassin parisien (Contault, Champontran, Nonville, Sourdun, Chartronges, Saint-Mars –Vieux-Maisons, etc.).

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Constatant les tergiversations du gouvernement et son manque de volonté politique, les collectifs s’inquiètent de la teneur du projet de loi modifiant le code minier. L’éventualité de cette modification par ordonnance serait un déni de démocratie de plus.

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Nous demandons que les dispositions du code minier modifié soient mises en conformité avec la Charte de l’environnement – à valeur constitutionnelle – et avec le code de l’environnement, et intègrent par anticipation les nouvelles dispositions de la directive européenne « Etude de l’Impact Environnemental » (EIE).

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La violence utilisée par les pouvoirs publics, à Notre-Dame-des-Landes (N.D.D.L.), à l’encontre des résistants, renforce notre inquiétude. L’annonce de l’arrivée des camions sismiques sur le territoire du permis « Bassin d’Alès », tout comme la reprise des travaux de forage dans le Bassin parisien, ne laisse-t-elle pas présager d’un traitement similaire de nos actions de résistance ?

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Présents et solidaires des résistants à N.D.D.L., nous refusons aussi la destruction de nos territoires et lieux de vie.

« On lâche rien ! »

Pas de gaz et huiles (pétrole) de schiste !

Ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain !

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