Entreprise coopérative spécialisée en création de zones humides.
Spécialistes en ingénierie environnementale, 54 millions d’années d’expérience en réalisation de zones humides, nombreuses références en milieux très variés (de climats tempérés jusqu’aux climats secs à faible pluviométrie de 200 mm/an), rôle majeur reconnu dans les derniers 5 millions d’années…
Une curieuse petite annonce imaginaire qui fait référence à une réalité : ce que réalisent des castors lorsqu’on les réintroduit le long d’un petit cours d’eau.
Résultats importants en restauration de milieux dégradés par l’agriculture conventionnelle (enrichissement en carbone des sols appauvris), création massive d’humus.
Amélioration de la qualité des eaux de surface : réduction de la turbidité, diminution de la pollution azotée, très forte diminution des phosphates.
Efficacité reconnue dans la lutte contre les inondations et la sécheresse, écrêtement important des pics de crue, maintient des écoulements en période de sécheresse, stockage d’eau dans les étangs successifs réalisés dans le cadre des interventions.
Récupération de sédiments et nutriments perdus par les sols en amont en raison de ravinement lors de grosses précipitations.
Créateurs de biodiversité, et d’habitats pour espèces rares ou menacées.
Résultats dès la première année, changements radicaux en 5 ans.
Investissements réduits : mise à disposition d’un terrain de 3 ha le long d’un petit cours d’eau, ru ou petit ruisseau, et d’un petit abri provisoire.
Autorisation de réintroduction d’espèce animale nécessaire.
Cette curieuse petite annonce imaginaire fait référence à une réalité : ce que réalisent des castors lorsqu’on les réintroduit le long d’un petit cours d’eau.
Nous sommes plusieurs membres de la Coordination eau Île-de-France à avoir participé dans le cadre d’une « école de l’eau » à Dartington à la visite d’un site expérimental de réintroduction du castor dans le cadre de « Devon Beaver Projects » : sur un lieu clos de 3 ha, le long d’un tout petit cours d’eau de « Tamar headwaters » dans le Devon, et en aval de terres agricoles exploitées en agriculture conventionnelle, un couple de castors a été introduit en 2011, en bordure d’un petit étang existant.
Un suivi scientifique a été réalisé tout au long du projet. La visite a été guidée par Richard Brazier de l’Université d’Exeter, et par Mark Elliot, responsalbe du projet d’évaluation du rôle des castors (Beaver Trials Project).
Rapidement les castors ont transformé le lieu : ils ont coupé des arbres, taillé des branchages pour s’en servir dans l’édification de barrages… et mangé pas mal d’écorce. D’autres végétaux se sont installés, la hauteur moyenne de la végétation est passée de 17 cm en 2011 à 39 cm en 2016. Les grenouilles sont passées d’une dizaine de groupes à 580. des quantité d’autres espèces, dont certaines rares, se sont installées.
Des mesures de débit ont été réalisées en amont et en aval du site occupé par les castors. Ceux-ci, au cours de leur activité, ont créé une succession de petits barrages, qu’ils élargissent et complètent d’année en année. Ceux-ci filtrent et retiennent en partie les sédiments amenés par le cours d’eau lors des orages. Une intense vie végétale s’y installe, absorbant et réduisant significativement le taux de phosphate, ainsi que le taux d’azote, tous deux liés à l’agriculture productiviste. Le « carbone organique total », à l’inverse, augmente fortement, témoin de l’apport en matière carbonée et de l’enrichissement des sols. L’importante surface du réseau d’étangs créé par les castors ralentit énormément la vitesse de l’eau, qui met plus d’une heure (au lieu de quelques minutes à l’origine) à parcourir les 183 mètres séparant les deux points de mesure. Le volume d’eau stockée dans les 13 étangs nouveaux est d’environ 1 million de litres (en plus de l’étang d’origine).
Ce que les castors ont créé, c’est un véritable barrage de branches et de boue créant un étang, zone humide, dont ils assurent l’entretien.