Archives de catégorie : Batailles pour une gestion publique

Alerte internationale : privatisation de l’eau en Grèce

ÉCOUTEZ LE TÉMOIGNAGE DE Maria Kannellopoulou, du Mouvement pour l’eau en Grèce, sur le site de Globradio à l’occasion de la séance de l’Université populaire de l’eau et du développement durable (UPEDD) le 11 décembre au cinéma le Luxy à Ivry.

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La Commission Européenne a clairement reconnu imposer la privatisation des services de l’eau comme l’une des conditions d’application du cadre des plans de sauvetage dans une lettre adressée aux groupes de la société civile. La question de la légalité de cette disposition est clairement mise en question comme nous l’avions mis en lumière il y a quelques semaines.

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C’est dans ce sens que des mouvements citoyens européens ont décidé de réagir accusant la Commission d’enfreindre ce faisant des articles clés du Traité de l’Union Européenne qui prévoient sa neutralité1 concernant le régime de la propriété des services de l’eau.

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Cette décision semble d’autant plus contestable qu’elle va à l’encontre de la tendance générale en Europe et dans le monde. En effet, les retours à une gestion publique des services de l’eau sous la pression des citoyens prennent aujourd’hui une place prépondérante avec en point d’orgue l’exemplaire référendum italien en 2011 en faveur du service public de l’eau.
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Dans le plan de sauvetage de la Troïka pour la Grèce, vous pouvez retrouver une longue liste de services publics qui doivent être vendus au plus offrant, dont les deux principales compagnies de service public de l’eau, EYATH (Thessalonique) et EYDAP (Athènes).  Celles-ci  risquent donc d’être bientôt gérées en majorité par le secteur privé2.
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Des citoyens grecs ont lancé le mouvement Save Greek Water en juillet 2012 afin d’informer l’opinion publique et de permettre à la population grecque de se faire entendre en signant une pétition contre cette privatisation imposée des services de l’eau et le maintien de ce service public vital dans la sphère de l’intérêt général et du bien commun pour tous.
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Nous devons aujourd’hui comprendre et soutenir les citoyens grecs dans ce combat afin que l’idée même des biens communs pour tous et en particulier de l’eau pour tous prenne toute sa place dans cette période de crise et d’austérité. L’eau pour la vie pas pour les profits !
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Communiqué de Presse co-signé Coordination Eau Ile-de-France et Fondation France Libertés.

En savoir + : savegreekwater.org

DOSSIER DE PRÉSENTATION sauver l’eau en Grèce ICI

TÉLÉCHARGER LE DOSSIER DE PRESSE COMPLET ICI

Les Mur’EAU lance sa première initiative pour une gestion publique de l’eau

L’ Association Les Mur’Eau a été fondée le 11 décembre en présence d’une trentaine d’habitants et de plusieurs élus de la ville des Mureaux (78) et avec l’aide de représentants de l’AREP-CAMY  venus de Mantes la jolie.

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Il a été rappelé que le dernier Conseil Municipal a adopté le principe d’un retour partiel en régie publique, qui laisse à Veolia la facturation, l’interface avec les usagers et les interventions de maintenance, c’est à dire les domaines dans lesquels le contrôle des usagers et des élus est le plus difficile à exercer.

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La nouvelle association a donc décidé de lancer une pétition pour obtenir un retour complet  du service en régie, ce qui est parfaitement réalisable à l’exemple de la régie de la ville voisine de Limay ou de l’expérience de la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne.

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Une réunion publique sera convoquée le 30 janvier à laquelle sont invitées les personnes qui ont une connaissance éprouvée et une expérience réussie en ce domaine ( Djamel Nedjar, Maire-Adjoint de Limay, Gabriel Amard, Président des Lacs de l’Essonne, Jean-Luc Touly, Conseiller régional et membre de France-Libertés, Jean-Claude Oliva, Président de la Coordination EAU Île-de-France…).

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Le débat sur l’eau a rebondi au conseil municipal du 20 décembre! LIRE ICI LE RELEVE DE DISCUSSION

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Essonne : les citoyens renforcent leurs compétences

Le 22 novembre 2012, près d’un an après la décision votée par le conseil communautaire de la CAVO  de financer des audits portant sur la gestion de l’eau, une réunion était  organisée par les Dirigeants  de l’agglomération  pour rendre compte des résultats de la consultation organisée pour le choix du cabinet qui sera chargé de ces audits: une réunion hyper- cadrée, considérant qu’elle avait été préparée par 2 autres:  Une réunion préliminaire avec tous les élus de la Commission le 8 octobre « pour  consolider juridiquement l’analyse des offres avec l’avocat »  et la  réunion de la commission d’appel d’offres elle-même le 7 novembre  pour « valider les conclusions du rapport d’analyse consolidé avec l’avocat ».

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Rappelons  que la rédaction du cahier des charges,  qui précise le travail confié au cabinet (travail qui est sensé inclure des modalités très précises de restitution et débat avec les usagers) s’est fait dans la plus totale opacité, sans la moindre concertation, ni  information, ni même validation par les élus de l’agglomération ou par sa commission consultative des services publics locaux.

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Rappelons aussi  que des sommes importantes vont être consacrées à payer ces études, au moment même où les budgets des communes de l’agglomération se préparent dans la plus grande rigueur budgétaire, plutôt que de faire appel, gratuitement,  à l’expérience des collectivités ayant choisi la gestion en régie, collectivités qui se sont structurées en réseau pour partager leur savoir-faire.
Pour mémoire, la déclaration de notre atelier citoyen  regrettant ce choix de privatiser la réflexion sur cette question:  voir ici

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Officiellement, à ce jour, le  choix de la société à laquelle les audits seront confiés n’est toujours pas entériné et il est encore possible de donner son avis sur les préconisation de la Commission d’appel d’offre.

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Pour cela, il serait dommage de ne pas prendre connaissance et s’inspirer de l’expérience de Mantes en Yvelines, évoquée lors de notre réunion publique à Brétigny. Dans une situation similaire, élus associations et usagers, ont pu y tester les prestations de la société SP 2000.

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>>en savoir+

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Vivement la gestion publique!

La Coordination EAU Île-de-France s’est adressée le 20 novembre aux conseillers municipaux des neuf villes d’Est Ensemble (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil,
Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais et Romainville).

« La gestion et la distribution de l’eau, d’abord assumées par la commune, sont depuis 2010 confiées à la communauté d’agglomération Est Ensemble (CAEE). Pour autant, il s’agit fondamentalement d’une affaire locale, à la base même de l’organisation de la cité : elle vous concerne donc toujours au premier chef.

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Tendance nouvelle depuis quelques années, un nombre grandissant de collectivités souhaite retourner à une gestion publique directe après avoir confié l’eau à de grands groupes privés. Des responsables politiques de premier plan, aujourd’hui au gouvernement, ont fait ce choix : c’est le cas de MM. Valls, Montebourg et Moscovici. À droite il faut citer les villes de Castres et de Saint-Malo, et M. Estrosi envisage sérieusement de faire le même choix à Nice ! Il ne s’agit donc pas d’une question partisane, mais d’une décision politique à prendre dans l’intérêt général des habitants.

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Car, entre gestion publique directe et gestion privatisée, il n’y a pas photo ! C’est d’abord une question de prix. Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), auquel appartenait votre ville, applique un des tarifs les plus chers de France – de 40 à 58 % plus élevé qu’à Paris, qui bénéficie d’une régie publique. Cette inégalité est particulièrement choquante car elle pénalise une nouvelle fois les populations aux plus faibles revenus. Et après une baisse consentie sous la pression des usagers au moment du renouvellement du contrat entre le SEDIF et Veolia en 2010, les tarifs sont repartis de plus belle à la hausse : + 2 % au 1er janvier 2012 !

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Mais il n’y a pas que les tarifs : la qualité de l’eau, l’entretien du réseau, l’information et l’écoute des usagers et de leurs associations, les conditions de travail des salariés, la transparence des décisions, le contrôle par les élus, bref, toutes les caractéristiques d’un service public moderne, ne sont pas la première priorité, on le comprend bien, d’un grand groupe privé.

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Heureusement, la CAEE a une seconde chance : le tribunal administratif, saisi par notre association, a annulé l’adhésion au SEDIF le 30 mai dernier. Et le Conseil d’agglomération n’a pas revoté la délibération. Il faut donc à présent étudier concrètement la possibilité de créer une régie de l’eau d’Est Ensemble (comme il en existe une pour l’assainissement) ou d’un partenariat avec la régie publique Eau de Paris. Et il faut faire le bon choix pour les habitants, et avec eux, en les consultant directement sur cette question essentielle. Et enfin, le mettre en oeuvre.

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La Coordination EAU Ile-de-France, qui regroupe des usagers citoyens, des associations, des élus et des experts, est à votre disposition pour vous accompagner dans ce sens. Nous sommes disponibles pour contribuer à l’information des élus et de la population et pour un travail constructif dans le sens de l’intérêt général des habitants !

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Les nouveaux audits commandés par Est Ensemble seront rendus en avril 2013 et, à la veille des élections municipales, je ne doute pas que c’est cet intérêt des habitants qui vous guidera in fine et vous fera vous prononcer pour la gestion publique directe de l’eau à l’Est Ensemble. »

Forum Citoyen : Quel futur pour l’eau et les biens communs en Europe ?

INVITATION

Le Samedi 24 novembre 2012, 14h-18h

Au Pavillon de l’Eau, 77 avenue de Versailles, 75016 Paris

Le forum parisien sur les biens communs s’inscrit dans le cadre du projet « People, Power, Participation », qui réunit des milliers de citoyens à travers l’Europe. Dernière étape d’un processus conduit dans plusieurs pays (Italie, Bulgarie, Roumanie, Grande Bretagne, Espagne), le forum du 24 novembre permettra de présenter les initiatives citoyennes menées en Europe sur la question des biens communs.

Les réflexions menées et échangées lors de cette rencontre feront l’objet d’une restitution directe devant le Parlement Européen en décembre 2012.

L’objet du forum est de présenter les enjeux liés à la gestion des biens communs et de discuter des capacités des citoyens européens à agir pour leur défense. Il est organisé à partir d’une conférence-débat et d’ateliers de discussion ouverts à tous (élus, professionnels, associations, public).

Ce forum proposera une approche multidimensionnelle des biens communs et se concentrera sur la Charte Européenne des biens communs et sur les cas de remunicipalisation des services d‘eau (Paris, Naples, Viry-Châtillon, Coordination Eau Ile-de-France). Il sera proposé aux participants de contribuer à la rédaction d’un manifeste pour une gestion publique de l’eau, qui sera présenté devant le Parlement Européen en même temps que les travaux du programme « People, Power, Participation ».

Il sera animé par des représentants de la société civile, des universitaires et des praticiens français et européens francophones qui échangeront sur la question des biens communs et sur leurs expériences d’actions citoyennes. Anne le Strat, adjointe au Maire de Paris pour l’eau, l’assainissement et la gestion des canaux, et Présidente de la régie municipale Eau de Paris, et Alberto Lucarelli, adjoint au Maire de Naples pour les biens communs feront part de leurs propres expériences d’institutionnalisation des biens communs.

Cette manifestation doit permettre de diffuser le message porté par les mouvements citoyens européens qui se lèvent contre la privatisation de ce qui appartient à tous. 

Le forum sera suivi d’un cocktail à 18H

VOIR LE PROGRAMME ICI 


Veuillez confirmer votre inscription à paris@euroalter.com en précisant l’atelier qui vous intéresse avant le mercredi 21 novembre 2012, 19h.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre

du projet  People, Power, Participation soutenu par la Commission Européenne


Fracture la facture : réunion publique

 

 

 

RÉUNION PUBLIQUE le jeudi 15 novembre, 20h30

Avec Jean Claude Oliva, président de la Coordination eau Ile-de-France

Le Pré-St Gervais, Salle Danton, 9 rue Danton.

En  2010, la communauté d’agglomération Est Ensemble a choisi de se saisir de la compétence Eau.
Les communes constituant cette agglomération avaient toutes, auparavant, délégué au SEDIF (syndicat des eaux d’ile de France) la gestion de l’eau, qui elle – même l’avait déléguée à la multi nationale Véolia.
Une occasion unique était donc offerte à l’agglomération : rompre le contrat avec le SEDIF et revenir à une gestion publique de l’eau.
On n’en attendait pas moins d’une communauté majoritairement de gauche.

On n’en attend plus, car il n’en a rien été.
La coordination Eau-Ile de France et quelques élus siégeant au sein de la communauté d’agglomération ont milité, agi pour tenter de convaincre les élus prêts à suivre le président de l’agglomération de l’époque de se désengager, rien n’y a fait.

Il a fallu un recours devant le tribunal administratif de Montreuil déposé par la coordination Eau-ile-de- France pour annuler le vote de novembre 2011. Ce recours a été gagné en juin 2012.

Tout est de nouveau ouvert, et il s’agit désormais de se battre pour :

  • La réalisation d’une étude de faisabilité pour la régie publique
  • L’information et la consultation de la population de chaque commune concernée
  • Le remboursement des factures perçues par Véolia depuis la création de la communauté d’agglomération. >>>voir le modèle de lettre de demande de remboursement ICI

C’est une question de justice sociale : la population d’Est ensemble « bénéficie » d’un des tarifs les plus chers de France. Nous payons l’eau de 40 à 58% plus cher que nos voisins parisiens. Ce scandale doit cesser !
C’est une question de santé, nous voulons une eau de meilleure qualité, sans sels d’aluminium par exemple, à titre de précaution.
C’est une question de démocratie : la population doit être entendue!