Avec l’adhésion de Grand Lyon métropole et de Bordeaux métropole, le réseau France Eau Publique atteint désormais 100 adhérents, représentant plus de 15 millions d’habitants en eau potable et 9,5 millions en assainissement. Enrichi d’une trentaine de nouveaux membres au cours des derniers mois, le réseau renforce sa représentativité et témoigne d’une gestion publique dynamique, convaincant de plus en plus d’élus de collectivités de toutes tailles et de tous types de territoire. Communiqué de France eau publique.
Grand Lyon Métropole et Bordeaux Métropole ont annoncé la création de leurs régies d’eau respectives pour le 1er janvier 2023. Ces décisions s’inscrivent dans un processus déjà bien entamé depuis une vingtaine d’années : aux côtés des grands services historiquement en régie, la gestion publique séduit autant des métropoles (Grenoble dès 2001, Paris en 2010, Brest en 2012, Nice Côte d’Azur en 2014, Montpellier en 2016, Troyes en 2017), que des territoires plus ruraux ou montagnards (Digne-les-Bains en 2008, le bassin de l’Ardèche en 2017, le Pays de Gex en 2018) ou bien encore les DOM (élargissement du périmètre de Odyssi, la régie de Fort de France en Martinique, avec le Lamentin, Saint-Joseph et Schoelcher entre 2013 et 2016). Depuis 2010, la part de la population française desservie en gestion publique a ainsi connu une croissance progressive et régulière de 10%, et s’établit en 2020 à 40% en eau potable et 58% pour l’assainissement des eaux usées.
Pour Christophe Lime, président du réseau FEP, « dans un contexte de course à la concentration des acteurs privés de l’eau au service des seuls intérêts financiers et commerciaux, la gestion publique constitue une véritable alternative à la gestion déléguée ». Tandis que chaque centime de la facture d’eau est réinvesti dans le service et le développement du patrimoine, la gestion publique permet aux élus et collectivités de disposer d’un panel d’outils de mise en œuvre adapté aux spécificités de chacun de leurs territoires. Proximité du service, ancrage local des emplois, solidarité, gouvernance élargie, taille humaine des structures, efficience et défense de l’intérêt général : la gestion publique est porteuse de solutions pour développer une gestion durable de la ressource dans un contexte de changement climatique.