Des associations et citoyens s’opposent au défrichement de la forêt de Romainville, programmé par la région pour y réaliser une base de loisirs au rabais. A 2 km de Paris, cette forêt s’est développée sans intervention de l’homme sur d’anciennes carrières fermées au public.
Les citoyens ont réussi à stopper les travaux, mais depuis octobre, des centaines d’arbres cinquantenaires ont été abattus malgré leur rôle avéré pour dépolluer, rafraîchir l’air, stocker le carbone, infiltrer l’eau dans le sol, et malgré les espèces protégées qu’ils abritent.
8,5 hectares sur les 27 que comptent la forêt vont être défrichés et en partie comblés par injection de ciment, pour n’ouvrir au final que 4 hectares de prairie artificielle au public.
Aujourd’hui, les parcs qui jouxtent cette forêt sont délaissés malgré les 38 millions d’euros d’argent public engagés dans ce projet depuis les années 2000. Ces parcs ne demandent qu’à être entretenus et équipés pour accueillir les Franciliens qui ont besoin d’espaces verts, mais aussi d’une politique urbaine équitable et durable.
Les porteurs de ce projet , la Région et la mairie de Romainville, refusent une alternative écologique plus ambitieuse à leur « base de loisirs ». C’est irresponsable à l’heure des alertes répétées sur le réchauffement climatique et de l’extinction de la biodiversité, même ordinaire.
La destruction de la forêt, de son patrimoine et de son écosystème, est inscrite dans un vaste plan de spéculation immobilière qui touche Romainville et les autres villes limitrophes de la base : Pantin, Noisy-Le-Sec et Les Lilas.
Nous refusons que les choses se passent sans concertation, sans tenir compte des enjeux sociaux liés à la transformation brutale des villes, du réchauffement climatique et de la pollution qui touchent particulièrement les habitants de nos banlieues.