Les Mur’EAU lance sa première initiative pour une gestion publique de l’eau

L’ Association Les Mur’Eau a été fondée le 11 décembre en présence d’une trentaine d’habitants et de plusieurs élus de la ville des Mureaux (78) et avec l’aide de représentants de l’AREP-CAMY  venus de Mantes la jolie.

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Il a été rappelé que le dernier Conseil Municipal a adopté le principe d’un retour partiel en régie publique, qui laisse à Veolia la facturation, l’interface avec les usagers et les interventions de maintenance, c’est à dire les domaines dans lesquels le contrôle des usagers et des élus est le plus difficile à exercer.

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La nouvelle association a donc décidé de lancer une pétition pour obtenir un retour complet  du service en régie, ce qui est parfaitement réalisable à l’exemple de la régie de la ville voisine de Limay ou de l’expérience de la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne.

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Une réunion publique sera convoquée le 30 janvier à laquelle sont invitées les personnes qui ont une connaissance éprouvée et une expérience réussie en ce domaine ( Djamel Nedjar, Maire-Adjoint de Limay, Gabriel Amard, Président des Lacs de l’Essonne, Jean-Luc Touly, Conseiller régional et membre de France-Libertés, Jean-Claude Oliva, Président de la Coordination EAU Île-de-France…).

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Le débat sur l’eau a rebondi au conseil municipal du 20 décembre! LIRE ICI LE RELEVE DE DISCUSSION

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Essonne : les citoyens renforcent leurs compétences

Le 22 novembre 2012, près d’un an après la décision votée par le conseil communautaire de la CAVO  de financer des audits portant sur la gestion de l’eau, une réunion était  organisée par les Dirigeants  de l’agglomération  pour rendre compte des résultats de la consultation organisée pour le choix du cabinet qui sera chargé de ces audits: une réunion hyper- cadrée, considérant qu’elle avait été préparée par 2 autres:  Une réunion préliminaire avec tous les élus de la Commission le 8 octobre « pour  consolider juridiquement l’analyse des offres avec l’avocat »  et la  réunion de la commission d’appel d’offres elle-même le 7 novembre  pour « valider les conclusions du rapport d’analyse consolidé avec l’avocat ».

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Rappelons  que la rédaction du cahier des charges,  qui précise le travail confié au cabinet (travail qui est sensé inclure des modalités très précises de restitution et débat avec les usagers) s’est fait dans la plus totale opacité, sans la moindre concertation, ni  information, ni même validation par les élus de l’agglomération ou par sa commission consultative des services publics locaux.

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Rappelons aussi  que des sommes importantes vont être consacrées à payer ces études, au moment même où les budgets des communes de l’agglomération se préparent dans la plus grande rigueur budgétaire, plutôt que de faire appel, gratuitement,  à l’expérience des collectivités ayant choisi la gestion en régie, collectivités qui se sont structurées en réseau pour partager leur savoir-faire.
Pour mémoire, la déclaration de notre atelier citoyen  regrettant ce choix de privatiser la réflexion sur cette question:  voir ici

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Officiellement, à ce jour, le  choix de la société à laquelle les audits seront confiés n’est toujours pas entériné et il est encore possible de donner son avis sur les préconisation de la Commission d’appel d’offre.

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Pour cela, il serait dommage de ne pas prendre connaissance et s’inspirer de l’expérience de Mantes en Yvelines, évoquée lors de notre réunion publique à Brétigny. Dans une situation similaire, élus associations et usagers, ont pu y tester les prestations de la société SP 2000.

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>>en savoir+

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Ethylène glycol : l’Etat doit faire respecter la loi sur l’eau à l’aéroport Paris Charles de Gaulle

 

Un recours en annulation vient d’être déposé au tribunal administratif de Melun par Me Emmanuel Breen au nom de la Coordination Eau Île-de-France, de l’Association Actions vertes à Roissy-en-Brie et Val Maubuée et de plusieurs habitants de Seine et Marne et de Seine Saint-Denis contre les arrêtés inter-préfectoraux de novembre 2008 et de février 2012 concernant le rejet des eaux pluviales de l’aéroport de Paris Charles de Gaulle dans la Marne, via ses affluents (la Reneuse et la Beuvronne).

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Septième plate-forme aéroportuaire dans le monde avec 60 millions de passagers par an, l’aéroport a un impact environnemental important.

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Or il est avéré par des analyses réalisées en 2009 que de l’éthylène glycol, qui est un produit toxique, a été déversé dans les cours d’eau en période hivernale.

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Outre sa dangerosité pour la santé humaine, attestée par des études scientifiques, l’éthylène glycol requiert des quantités importantes d’oxygène pour être dégradé dans l’eau. Par conséquent, une concentration importante de ce produit a des conséquences négatives sur le milieu naturel et entraîne une augmentation du niveau de pollution de l’eau.

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Le retour d’expérience sur les hivers rigoureux montre que le dispositif réglementaire mis en place n’est pas de nature à satisfaire les exigences de protection de l’environnement et de la santé publique fixées par les textes en vigueur et notamment la loi sur l’eau de 2006. C’est ce qui justifie l’annulation des arrêtés préfectoraux, entachés par ailleurs de nombreuses irrégularités. Les associations demandent également au juge de fixer des conditions de rejet des eaux pluviales selon des modalités satisfaisantes pour la protection de l’environnement et de la santé humaine. Et en particulier de préciser les moyens de surveillance, les modalités de contrôles techniques et  l’intervention en cas d’accident ou d’incident.

Mur’EAU: une nouvelle association pour l’eau bien commun!

Une démarche citoyenne inédite se développe dans la commune des Mureaux .
Le conseil municipal discute actuellement d’un possible retour en régie publique de l’eau dès 2014, mais s’oriente vers le maintien de la délégation à Veolia pour le fonctionnement courant du service. Le maire et la majorité envisagent la création d’une régie limitée à l’approvisionnement  et au renouvellement des réseaux. Peut mieux faire!

Voir ci-dessous Le Courrier de Mantes du 5 décembre 2012

Dans ce contexte, un nombre croissant de muriautins demande d’être informés et associés à cette décision :

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INVITATION : création de l’association Mur’eau

mardi 11 décembre 20h30

Salle SRV, Av.Paul Raoult, Les Mureaux (face gare SNCF)

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Plus d’un million d’euros de provisions pour le renouvellement des réseaux d’eau gonflent les caisses de Veolia au lieu de renouveler le réseau et de réparer les fuites (300 000 mètres-cube de pertes sur Les Mureaux).

Le prix de l’eau, en régie publique à Limay, est:

  • moins cher de 0,20€ que dans la CAMY (Veolia et Suez) qui a pourtant du baisser ses prix de 18% suite à la mobilisation de l’Association AREP-CAMY
  • de 0,85€ moins cher qu’aux Mureaux (*pour une facture tout compris de 120 mètres-cube, incluant l’abonnement

POUR UN RETOUR GLOBAL DE L’EAU EN REGIE PUBLIQUE

Le Maire et sa majorité municipale n’osent pas aller jusqu’au bout de cette démarche.

Ils ont voté (sauf 3 contre et 3 abstentions) une délibération en Conseil Municipal le 22 novembre dernier qui propose d’assurer en régie publique l’achat de l’eau et les investissements neufs et de renouvellement sur les réseaux et les ouvrages.

Mais ils mantiennent, à contrario, une Délégation de Service Publique (gestion par une multinationale de l’eau) pour le fonctionnement courant du service.

Nous avions pourtant adressé un courrier aux élus municipaux, argumentant pour le retour total en Régie dès 2014.

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Une démarche citoyenne devrait être initiée sur ce sujet. Les muriautins doivent connaître les tenants et aboutissants de la gestion de l’eau. Ils doivent pouvoir s’exprimer et peser dans la prise de décision.

Que la régie soit établie pour l’approvisionnement en eau potable et le renouvellement des réseaux seraient une avancée pour les familles muriatines, mais insuffisante, car il reste un pas décisif à franchir pour aboutir à la mise en régie publique globale.

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La facturation et le « lien avec les usagers » pourraient parfaitement être repris par la régie municipale, car c’est souvent dans ce domaine que les délégataires privés réalisent des bénéfices difficilement contrôlables (personnel réellement affecté au service, frais de siège…).

Si l’entretien courant du réseau (fuites, incidents, astreintes pour la maintenance…) est plus lourd à mettre en place nécessitant du matériel, du personnel formé et compétent, cela implique qu’une décision rapide de mise en régie afin d’être opérationnelle en 2014.

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Par exemple la commune de Limay fonctionne avec 4 salariés selon ce modèle : la régie pour l’eau potable, le renouvellement du réseau, la facturation, l’interface avec les usagers (et même l’assainissement). Seules les grosses réparations et les urgences sont réalisées et facturées par un service extérieur.

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Alerte internationale : contamination de l’eau à Caimanes au Chili

Les autorités sanitaires chiliennes  continuent à ignorer le problème de contamination de l’eau à Caimanes et condamnent la population. Le témoignage sur place d’Elif Karakartal dont vous pouvez suivre les chroniques au jour le jour ICI

Neuf mois après les analyses du docteur Tchernitchin démontrant la contamination de l’eau à Caimanes par des métaux lourds et des particules toxiques –, mercure, zinc, cadmium manganèse etc…-;  cinq mois après que le rapport de la Fondation France Libertés sur la situation de l’eau à Caimanes ait été reçu par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ;  trois mois après que les résultats de la contamination de l’eau aient été confirmés par les rapports des services environnementaux de la police scientifique précisant que l’eau n’était apte ni pour la consommation humaine, ni pour la consommation du bétail, ni pour l’agriculture ;  deux mois après que de façon simultanée en France – grâce à la récolte de plus de 50 signatures des organisations du FAME déposées à l’ambassade du Chili- et à Caimanes –au travers du Comité d’eau potable de Caimanes-,   des lettres aient été envoyées à la présidence de la république, aux ministères de la santé, de la justice, de l’intérieur, de l’environnement-,  un mois après que le gouvernement régional de la province du Choapa se soit engagé verbalement à trouver une solution à l’alimentation de l’eau de Caimanes,  rien n’a été fait.

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Le ministère de la santé continue de faire la sourde oreille et de nier la contamination de l’eau sans éléments vérifiables puisque, à la différence des analyses effectuées par le docteur et par la police scientifiques qui ont été communiquées et sont visibles, les rapports d’analyse du secrétariat régional du ministère de la santé n’ont pas été communiqués à la population, tout juste quelques pages rassurant la population mais pas le détail des analyses. Les autorités sanitaires régionales avaient mis en doute les analyses précédentes car selon elles, ces analyses n’étaient pas sérieuses et avaient été mal faites. L’argument principal des autorités sanitaires étaient que les analyses devaient être prélevées « dans les règles », sous entendu qu’il fallait prévenir la Mine avant de réaliser les prélèvements de l’eau. Curieusement ces analyses faites « dans les règles » ne montrent pas de contamination alors que les analyses du docteur  de l’Université du Chili et de la police scientifiques, réalisées toutes deux par surprise, montrent que l’eau est contaminée et dangereuse pour la santé.

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Bien que l’avocat défenseur, la présidente du Comité d’eau potable de Caimanes et moi-même, nous nous soyons rendus dans les locaux des journaux et des télévisions locales, les médias n’ont publié aucune information sur le sujet, ce qui équivaut à de la censure.  Leur peu d’intérêt provenait de ce qu’à leur sens,  étant donné qu’aucune maladie n’a encore été déclarée, la contamination de l’eau n’existe pas…  On sait pourtant que la contamination par les métaux lourds ne se traduit pas immédiatement mais au bout de plusieurs années et que la reconnaissance de la contamination devait, à titre de précaution, être accompagnée de mesure préventive de distribution de l’eau, surtout aux populations les plus vulnérables, or c’est exactement le contraire qui se fait :  ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter de l’eau et les enfants de l’école sont exposés à cette contamination.

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A Caimanes en effet, les habitants ont perdu tout espoir dans leurs autorités. Ceux qui peuvent se le permettre, achètent l’eau par bidons de 20 litres pour 3,50 euro : les habitants disent consommer un minimum de 3 bidons de 20 litres d’eau par semaine pour un couple équivalent à 10,5 euros,  soit 42 euros par mois (le salaire minimum au Chili est de 300 euros mais à Caimanes, tous ne reçoivent pas de salaire..).  Ceux qui n’ont pas les moyens sont condamnés à boire l’eau du robinet. L’entreprise Aguas del Valle achemine des camions vers Caimanes et fait là un fructueux business. Il n’y a  aucune prise en charge ni de la Mine Los Pelambres ni de la part  de l’Etat. Los Pelambres refuse de reconnaître que ses activités contaminent tandis que l’Etat soutient la Mine de manière inconditionnelle.  Les populations les plus vulnérables : personnes de peu de ressource et les enfants sont sacrifiés à cette folie. En effet les cantines de l’école primaire et de  l’école maternelle continuent de distribuer de l’eau contaminée aux enfants !  Le futur des Caimanes est sacrifié par l’irresponsabilité totale des autorités et l’attitude criminelle de Los Pelambres, propriété de la famille la plus riche du Chili. A l’inverse du principe de précaution, ici tant qu’il n’y a pas de maladie déclarée, la contamination n’est pas reconnue. Les avocats défenseurs du village avaient déposé un recours de protection mais, bloqués par le procès de Caimanes, ils n’ont pas pu le présenter eux-mêmes et ce recours a été rejeté en première instance. Il est actuellement en appel à la cour suprême de justice. Pendant ce temps, les enfants et les familles qui ne peuvent pas s’acheter l’eau, n’ont d’autre solution que de boire l’eau empoisonnée.

Vivement la gestion publique!

La Coordination EAU Île-de-France s’est adressée le 20 novembre aux conseillers municipaux des neuf villes d’Est Ensemble (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil,
Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais et Romainville).

« La gestion et la distribution de l’eau, d’abord assumées par la commune, sont depuis 2010 confiées à la communauté d’agglomération Est Ensemble (CAEE). Pour autant, il s’agit fondamentalement d’une affaire locale, à la base même de l’organisation de la cité : elle vous concerne donc toujours au premier chef.

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Tendance nouvelle depuis quelques années, un nombre grandissant de collectivités souhaite retourner à une gestion publique directe après avoir confié l’eau à de grands groupes privés. Des responsables politiques de premier plan, aujourd’hui au gouvernement, ont fait ce choix : c’est le cas de MM. Valls, Montebourg et Moscovici. À droite il faut citer les villes de Castres et de Saint-Malo, et M. Estrosi envisage sérieusement de faire le même choix à Nice ! Il ne s’agit donc pas d’une question partisane, mais d’une décision politique à prendre dans l’intérêt général des habitants.

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Car, entre gestion publique directe et gestion privatisée, il n’y a pas photo ! C’est d’abord une question de prix. Le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF), auquel appartenait votre ville, applique un des tarifs les plus chers de France – de 40 à 58 % plus élevé qu’à Paris, qui bénéficie d’une régie publique. Cette inégalité est particulièrement choquante car elle pénalise une nouvelle fois les populations aux plus faibles revenus. Et après une baisse consentie sous la pression des usagers au moment du renouvellement du contrat entre le SEDIF et Veolia en 2010, les tarifs sont repartis de plus belle à la hausse : + 2 % au 1er janvier 2012 !

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Mais il n’y a pas que les tarifs : la qualité de l’eau, l’entretien du réseau, l’information et l’écoute des usagers et de leurs associations, les conditions de travail des salariés, la transparence des décisions, le contrôle par les élus, bref, toutes les caractéristiques d’un service public moderne, ne sont pas la première priorité, on le comprend bien, d’un grand groupe privé.

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Heureusement, la CAEE a une seconde chance : le tribunal administratif, saisi par notre association, a annulé l’adhésion au SEDIF le 30 mai dernier. Et le Conseil d’agglomération n’a pas revoté la délibération. Il faut donc à présent étudier concrètement la possibilité de créer une régie de l’eau d’Est Ensemble (comme il en existe une pour l’assainissement) ou d’un partenariat avec la régie publique Eau de Paris. Et il faut faire le bon choix pour les habitants, et avec eux, en les consultant directement sur cette question essentielle. Et enfin, le mettre en oeuvre.

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La Coordination EAU Ile-de-France, qui regroupe des usagers citoyens, des associations, des élus et des experts, est à votre disposition pour vous accompagner dans ce sens. Nous sommes disponibles pour contribuer à l’information des élus et de la population et pour un travail constructif dans le sens de l’intérêt général des habitants !

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Les nouveaux audits commandés par Est Ensemble seront rendus en avril 2013 et, à la veille des élections municipales, je ne doute pas que c’est cet intérêt des habitants qui vous guidera in fine et vous fera vous prononcer pour la gestion publique directe de l’eau à l’Est Ensemble. »

un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…