Un communiqué de presse : France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, Coordination Eau Ile de France et ATTAC
Bruxelles – La Commission européenne promeut délibérément la privatisation des services de l’eau comme l’une des conditions imposées dans le cadre des plans de sauvetage, a-t-elle reconnu dans une lettre adressée aux groupes de la société civile. La direction du commissaire européen Olli Rehn a répondu aux questions posées dans une lettre ouverte, écrite par des organisations de la société civile, concernant le rôle joué par la Commission quant à l’obligation de privatisation imposée par la Troïka à la Grèce, au Portugal et dans d’autres pays. Aujourd’hui, dans une deuxième lettre au commissaire Rehn, les organisations exigent qu’il « s’abstienne dorénavant de toute pression imposant des conditions de privatisation de l’eau ».
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Nouvel outil pour le Droit à l’eau…en ligne!
Bonne nouvelle : RAMPEDRE, le Rapport Mondial Permanent en ligne sur le Droit à l’Eau, est disponible à l’adresse www.rampedre.net
Suite à la reconnaissance par l’ONU le 28 juillet 2010 de l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit humain, RAMPEDRE se veut un outil collaboratif d’information et de communication sur l’état de la concrétisation du droit à l’eau dans le monde. Un réseau international de chercheurs joue le rôle de moteur, mais RAMPEDRE se fonde principalement sur la coopération et les apports de tous celles et ceux qui sont intéressés à contribuer à faire du droit humain à l’eau universel une réalité irréversible.
Il est structuré en cinq parties : contexte juridique et institutionnel international de la reconnaissance du droit à l’eau ; état d’avancement de la concrétisation du droit tant au niveau territorial que par grands thèmes et catégories sociales ; l’évolution de la jurisprudence en la matière, les « nouvelles » (pour suivre les principaux évènements de l’actualité concernant le droit à l’eau); les sources (selon la grande variété aujourd’hui disponible).
D’ores et déjà, vous pouvez consulter le contenu de base proposé par le Réseau RAMPEDRE, mais aussi partager, réagir et contribuer en prenant contact avec nous dans la rubrique « Réseau ».
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Départ, donc, d’une nouvelle initiative citoyenne !
Villepreux – une association citoyenne mobilisée pour l’eau bien commun.
En 2015 les contrats avec les sociétés chargées de la distribution de l’eau vont être renégociés, à cette occasion de nombreux retours en régie publique vont pouvoir se faire.
Le talon de fer de la Lyonnaise
VOIR AUSSI: La Lyonnaise dans les Yvelines- 78
La Lyonnaise des eaux (Suez), seconde multinationale de l’eau dans le monde derrière Véolia, rêve de passer pour une entreprise socialement responsable. Elle ne lésine pas sur les moyens, à preuve sa dernière campagne de communication, ainsi répercutée dans Le Monde : « A Dunkerque, la Lyonnaise des eaux se lance dans la tarification progressive ». Nous qui croyions naïvement que, dans une délégation de service public (DSP), c’était les élus, les donneurs d’ordre, eux qui prenaient toutes les décisions importantes comme le tarif et que l’entreprise prestataire était là pour exécuter leur politique ! On voit que là où sévit Suez (comme Véolia ou la Saur), ce n’est pas le cas, c’est l’entreprise (et son intérêt particulier) qui commande : il y a quelque chose de pourri au royaume de la DSP !
Plus fort encore, selon l’hebdomadaire Marianne, la multinationale aurait saisi un « cabinet de conseil en stratégie de communication et gestion de crise », pour discréditer le choix politique de l’agglomération des Lacs de l’Essonne de créer une régie publique de l’eau et de chercher à se fournir auprès d’Eau de Paris plutôt qu’auprès de la filiale locale de Suez. Le cabinet se serait proposé de « limiter et réduire, en la discréditant sur le fond, la communication » de la Régie publique. Mais surtout, d’ « empêcher in fine la collaboration entre Eau des Lacs de l’Essonne et Eau de Paris ». Ces révélations témoignent de la violence que les multinationales de l’eau sont capables de mettre en œuvre pour maintenir leur position hégémonique. Gabriel Amard, président de l’agglomération des Lacs de l’Essonne, a porté plainte pour trafic d’influence.
La Coordination EAU Île-de-France soutient bien sûr le combat de cet élu courageux et déterminé.
>>>Pour en savoir plus, lien avec le dossier sur le site de la régie ICI
Mais la Lyonnaise ne rechigne pas à s’attaquer directement aux usagers récalcitrants ! A Courgent, dans les Yvelines, le maire a confié en catimini la distribution de l’eau à la Lyonnaise avec pour résultat, le doublement ou le triplement de la facture pour les usagers ; ceux qui consomment le moins étant les plus pénalisés ! A cette occasion, la Lyonnaise a même ajouté à ses méthodes « sociales », l’entrée par effraction (avec découpage du grillage) pour changer le compteur !!! Heureusement les usagers ne se laissent pas faire ; ils ont créé l’Association pour le retour en régie publique de l’eau à Courgent (membre de la Coordination Eau Île-de-France), ont déposé un recours pour faire constater l’illégalité de ce contrat et même organisé une grève des factures. La Lyonnaise et le maire les menacent maintenant de leur couper l’eau !
Pour ne pas les voir écrasés par le talon de fer de la Lyonnaise, une rencontre publique aura lieu
Samedi 20 octobre, à 14h30
A l’hôtel « Le Crépuscule », route des Longs Champs, à Houdan
Avec la participation de :
Gabriel Amard, président de la communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne
Maurice Martin, président de l’association Arep Camy (Mantes en Yvelines)
Jean-Claude Oliva, président de la coordination Eau Île-de-France
Jean-Luc Touly, conseiller régional d’Île-de-France et ex-employé de Véolia
Une page se tourne à Est Ensemble
Lire l’article paru sur le mag Est Ensemble ICI
La démission de Bertrand Kern de la présidence de l’agglomération Est Ensemble constitue selon celui-ci la fin de « la première phase de mise en place ». Le débat sur la gestion de l’eau a fortement marqué les débuts de l’agglomération. Avec de nombreuses associations et citoyens et une partie importante des élus du conseil communautaire, la Coordination EAU Île-de-France s’est opposée à l’adhésion au SEDIF et a finalement obtenu gain de cause au tribunal administratif. Bien entendu, ce combat n’était pas dirigé contre des élus mais visait à ouvrir la possibilité d’une gestion publique. C’est le cas maintenant et la communauté d’agglomération se trouve au pied du mur : il y a un choix à faire, un choix économique, politique, écologique.
Le magazine hors-série Est Ensemble, adressé à tous les habitants de l’agglomération, pointe d’ailleurs la gestion de l’eau potable dans « les enjeux de demain ». L’article indique que l’adhésion au SEDIF « n’était pas un parti pris politique ». Dont acte. Mais on a du mal à comprendre que « «la seule alternative aurait été d’acheter directement de l’eau à Véolia » (sic) : le réseau est celui du SEDIF, Véolia n’est que son délégataire. L’alternative c’était de continuer, le temps de la mise en place d’une régie, avec le SEDIF sans y adhérer … comme c’est d’ailleurs le cas aujourd’hui ! Décidément, les arguments en faveur de l’adhésion au SEDIF ne sont pas avouables, pas plus aujourd’hui qu’hier !
Dans le même article, on apprend qu’ « Est Ensemble a décidé de faire appel de cette décision (du tribunal) pour le principe ». Cela semble plutôt léger comme motif, les juges apprécieront ! Plus important, l’article confirme que l’agglomération attendra jusqu’au printemps prochain les conclusions d’une nouvelle étude pour arrêter sa décision entre une ré-adhésion au SEDIF et un partenariat avec Eau de Paris. Plus question donc dans l’immédiat d’adhésion au SEDIF (1), contrairement aux prédictions imprudentes entendues ici ou là ! Et, un an avant les élections municipales, choisir le SEDIF et Véolia ne sera pas la meilleure façon d’entrer en campagne pour des élus…
Un nouveau cycle commence : souhaitons pour la réussite de cette agglomération et son avenir, qu’il soit celui de la mise en place d’un véritable service public de l’eau. Et faisons plus que le souhaiter, continuons à agir ensemble !
(1)Au passage, remarquons que l’article 46 du contrat entre le SEDIF et Véolia, qui concernait Est Ensemble, est définitivement caduc car sa validité nécessitait une adhésion d’Est Ensemble dans les deux ans après la signature du contrat, soit jusqu’à juin 2012.
Du glycol toxique dans l’eau potable de 500 000 habitants ?
La présence d’éthylène glycol est attestée par le rapport annuel 2009, dans les eaux brutes utilisées pour l’usine de production d’eau potable d’Annet-sur-Marne, exploitée par la SFDE (Véolia). Il s’agit d’un produit toxique utilisé comme antigel pour les avions.
Les eaux pluviales de l’aéroport Roissy-CDG sont rejetées dans la Marne, 500 mètres en amont de de la prise d’eau de l’usine d’Annet.
Ces dernières années, ces rejets ont considérablement augmenté, grâce à une dérogation préfectorale accordée en 2008 et renouvelée en 2012.
Malgré les démarches engagées dès 2010 par l’association Action verte Roissy, Val Maubuée (AVRVM) et plusieurs collectivités territoriales, et une lettre de Nature Environnement 77 au ministère de l’environnement, il n’existe actuellement aucune garantie sérieuse que la situation ne se reproduise pas l’hiver prochain.
Plutôt que de prendre les précautions nécessaires, c’est l’omerta qui règne sur l’usage de l’éthylène glycol : quid, par exemple, des résultats des analyses de l’hiver 2010-2011, particulièrement rigoureux ?
Cette situation alarmante a conduit l’AVRVM, la Coordination EAU Île-de-France, les Eco-citoyens de Lagny et des environs, et plusieurs usagers, à demander aux principaux acteurs (Véolia eau, ADP, le préfet de Seine et Marne et l’Agence régionale de santé) de fournir tous les documents d’information à ce sujet.
Les documents reçus font apparaître de graves lacunes dans la mise en œuvre des dérogations préfectorales et, surtout, que le problème de la présence de l’éthylène glycol n’est toujours pas résolu.
Compte tenu d’une contamination de l’eau avérée depuis les premières dérogations données en 2008, il y a urgence à appliquer le principe de précaution en éliminant l’éthylène glycol de l’eau potable produite par l’usine d’Annet-sur-Marne.