Vers des Assises régionales des associations pour l’eau en Île-de-France

La Coordination EAU Île-de-France se réjouit que la Région Île-de-France ait
décidé, lors de sa Commission permanente du 19 mai, l’octroi d’une
subvention de 50 000 EUR pour l’organisation d’Assises régionales des
associations pour l’eau.
Créée en juin 2008, la Coordination EAU Île-de-France promeut une gestion
publique et démocratique de l’eau, en lien étroit avec les usagers et leurs
associations, dans le respect de l’environnement. Elle a mené la lutte pour
une gestion publique au SEDIF, qui se prolonge actuellement à Est Ensemble.
Elle a exprimé ses propositions dans le débat sur la tarification sociale et
le droit à l’eau ; plus récemment, elle a été à l’initiative d’un Colloque
sur l’eau et l’agriculture. Elle sensibilise un large public au travers de
ses deux expositions itinérantes, l’eau en Île-de-France et la démocratie au
fil de l’eau ou encore, en multipliant les projections-débats de Water makes
money. Enfin, elle prépare activement le Forum alternatif mondial de l’eau
(FAME) qui aura lieu en mars 2012 à Marseille. La Coordination fêtera ses
trois ans le vendredi 10 juin à Bondy!
Avec les Assises, une nouvelle étape s’ouvre pour mettre en réseau
usagers-citoyens, associations et élus et les faire participer à toutes les
décisions qui engagent leur avenir, qu’il s’agisse de la préservation de la
ressource, de la transparence indispensable en matière de gestion, comme de
la prise en compte de la situation des populations les plus fragilisées,
directement affectées par l’augmentation croissante du prix de l’eau. Pour
mettre en résonnance aussi toutes les formes d’intervention citoyennes et
associatives: porteurs de parole dans la rue, théâtre-forum, expositions,
vidé-eau-activisme, colloques, recours juridiques, conférences-débats, etc.
Une première réunion de travail est prévue samedi 25 juin au Conseil
régional d’Ïle-de-France

Hydrogaïa: une préfiguration de l’avenir de l’eau et du Forum mondial de l’eau à Marseille en 2012?

Le mercredi 25 mai, s’est ouvert à Montpellier, le salon professionnel sur
l’eau Hydrogaïa, sorte de foire commerciale pour faire connaître les
technologies de traitement des eaux. Hydrogaïa s’affiche comme un événement
incontournable de la filière eau, avec comme point central la rencontre des
leaders internationaux du marché. Au coeur du salon, trois jours de
conférences sous le patronage de quatre acteurs clés: le pôle mondial de
l’eau qui regroupe les universités et les entreprises et qui est dirigé par
Véolia, la recherche incluse dans le pôle, une association internationale
des ingénieurs de l’eau et l’agglomération de Montpellier. L’Agence de l’eau
Seine-Normandie qui ne trouve pas d’intérêt aux rencontres associatives dans
sa propre région est également présente! Tous vont dans le sens de ce qui
leur parait une évidence: l’eau, c’est une question de marché.

Les trois thèmes retenus pour ces conférences sont pourtant des thèmes
controversés: la gouvernance de l’eau, Eau et Méditerranée, réutilisation
des eaux de toutes origines. Il ne faut pourtant pas attendre de
controverses dans cette manifestation, les intervenants étant tous, de près
ou de loin, associées aux entreprises privées de l’eau.

Alors que la rive sud de la Méditerranée se bat pour accéder à la
démocratie, à la parole libre, à la lutte contre les inégalités sociales et
aux droits politiques, nous connaissons sur la rive nord un exemple de
déséquilibre dans les moyens dont disposent les acteurs sociaux économiques.
Fort des moyens financiers et des relais politiques, Hydrogaïa pèse
évidemment plus que tout autre manifestation indépendante des pouvoirs sur
l’eau, tels qu’ils se sont consolidés depuis 20 ans en France.

Faire entendre d’autres voix sera difficile dans la perspective du Forum
Mondial de l’Eau de Marseille en 2012, alors qu’Hydrogaia se présente comme
un pas vers 2012. Dans une démocratie, il serait bon de ne pas oublier que
l’eau n’est pas forcément une marchandise et que sa gestion ne devrait pas
dépendre de deux ou trois oligopoles. Dans une démocratie, on peut
légitimement s’interroger sur les relations entre la recherche publique et
les entreprises privées. On peut aussi confronter les modèles économiques et
politiques et se demander sur quelles bases se retrouvent ainsi des élus de
gauche comme de droite.

Rendez-vous à tous ceux qui veulent construire des alternatives au modèle du
marché de l’eau, à la recherche publique pilotée par les entreprises et aux
collusions entre pouvoirs politiques et économiques au Forum Alternatif
Mondial de l’Eau (FAME) à Marseille!

Déconcertante concertation à Est Ensemble.

Pour la première réunion de concertation de la Communauté d’agglomération Est-Ensemble, l’eau n’était pas à l’affiche.

Aucun mécanisme de suivi et de participation n’a été mis en place à ce sujet, à l’heure où d’importantes décisions sont prises, qui influencent durablement le prix et la qualité de l’eau du quotidien de 4 millions d’habitants.

C’est pourquoi la BAC, Brigade Activiste des Clowns, a decidé d’intervenir. Elle a épaulé la police à l’entrée, pour vérifiéer « les sources » des participants : « ils sont tous composés d’eau Frikolia, mais on soupçonne qu’ils aient de l’eau publique dans la tête ».
En cas de détection d’eau publique dans la tête, les participants étaient invités à vite rejoindre la réunion de concertation, pour un bon lavage du cerveau.


Déconcertante concertation à Est Ensemble par Expression93

La CADA se prononce pour la transparence à Est Ensemble!

La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) vient de répondre favorablement à toutes les demandes formulées par Bondy Autrement, une association membre de la Coordination EAU Île-de-France, concernant la société de sécurité privée, employée lors de la séance du 30 novembre du Conseil communautaire d’Est Ensemble pour empêcher les citoyens d’assister aux débats et au vote sur la gestion de l’eau.
 
Bondy Autrement a en effet saisi la CADA, suite à l’absence de réponse de M. Kern, Président de la Communauté d’agglomération Est Ensemble (CAEE) sur:
 

1)       le nom, l’adresse du siège social, le numéro d’immatriculation au registre des sociétés et l’identité
du gérant de la société de sécurité;

2)       le bon de commande, le cahier des charges et la facture relatifs à la prestation qu’elle a exécutée le 30
novembre 2010 ;

3)       les attestations et documents qu’elle a fournis conformément aux dispositions de l’article D. 8222-5 du
code du travail ;

4)       l’agrément préfectoral l’autorisant à exercer des activités privées de surveillance et de gardiennage, de
transport de fonds et de protection physique des personnes.

 

La  CADA estime que les documents administratifs sollicités aux points 1) et 2) sont communicables à toute personne qui en fait la demande. La commission estime en outre que, s’ils existent, les documents visés aux point 3) et 4) sont également communicables à toute personne qui en fait la demande.

 

La Coordination EAU ïle-de-France se réjouit de l’avis favorable de la CADA. M. Kern doit maintenant rendre public ces différents documents. Ne pas le faire reviendrait à jeter un sérieux doute sur la régularité des conditions d’intervention des vigiles lors de cette séance. 

 

Il faut rappeler enfin que l’action des vigiles a provoqué des violences inadmissibles contre les citoyens: la Coordination EAU Île-de-France va saisir le Procureur de la République à ce sujet.

  

Concertation, acte 2 ?
 
Après avoir tout fait pour empêcher les citoyens de s’exprimer sur le choix du mode de gestion de l’eau, la Communauté d’Agglomération Est Ensemble lance maintenant une concertation publique: mieux vaux tard que jamais! La Coordination Eau Île-de-France appelle les usagers-citoyens et leurs associations à venir se faire entendre lors de la réunion publique qui aura lieu le mercredi 18 mai de 18H45 à 22H à l’hôtel de ville de Pantin.
 
Près de six mois après la décision de rentrer dans le giron du SEDIF et de VEOLIA, ce sera l’occasion d’un premier bilan.
 
 

L’eau et le gaz ne font pas bon mélange !

Toutes et tous à la manif contre l’extraction des gaz et huiles de schiste

Mardi 10 mai de 11 heures à 14 heures place du Président Édouard Herriot à
Paris ( juste à coté de l’Assemblée Nationale)

L’eau est doublement menacée par l’extraction des gaz et huiles de schistes.
D’abord, d’énormes quantités d’eau sont utilisées pour être injectées dans
les forages et drainer les hydrocarbures. Ensuite des additifs chimiques par
dizaines sont ajoutés à cette eau, entraînant sur leur passage la pollution
massive des nappes et la contamination des milieux naturels par les rejets.
En Île-de-France, c’est la nappe du Champigny, qui est directement touchée
par les autorisations d’extraction. Or cette nappe est particulièrement
fragile. Elle fait déjà l’objet de restrictions d’usages. Et elle est
polluée par les pesticides. Et cette nappe est utilisée pour la production
d’eau potable par le SEDIF et par Eau de Paris. Il faut à tout prix la
préserver !

Mardi 10 Mai est soumise au parlement une proposition de loi visant à
abroger les permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non
conventionnels et à interdire leur exploration et leur exploitation sur le
territoire national. C’est une avancée à mettre au compte de la formidable
mobilisation des citoyens, des associations et des élus, ces derniers
mois. Mais il ne faut pas relâcher la pression !

En effet, le rapport provisoire remis au gouvernement joue l’apaisement sur
la forme mais encourage la poursuite de l’exploitation des gaz et huile de
schiste sur le fond. La menace est toujours là.

C’est pourquoi la coordination nationale des collectifs stop gaz/pétrole de
schiste appelle à se rassembler devant l’Assemblée nationale ; un événement
ludique et symbolique sera organisé à cette occasion par la Fondation France
Libertés.

CitoyenNEs, collectifs, associations, syndicats, éluEs, soyons nombreux-ses
à y participer !!!

Coup de canif dans le contrat

La communauté d’agglomération d’Est Ensemble (CAEE) devait adopter mardi 26
avril une convention tripartite CAEE-SEDIF-VEOLIA pour le recouvrement de
la redevance d’assainissement.

Mais le premier alinéa de l’article 12 posait un sérieux problème. En effet,
il indiquait: « La présente convention prend effet le 01/01/2011, pour la
durée du contrat de délégation du service public d’eau potable du
Délégataire du SEDIF ». Cela signifiait qu’il liait de façon explicite la
CAEE à VEOLIA pour la durée du contrat SEDIF/VEOLIA, c’est-à-dire 12 ans !

Cela était en contradiction flagrante avec la note et la première
délibération votée le 30 novembre 2010 qui indiquaient que la CAEE
souhaitait créer une régie publique de l’eau et qu’elle se donnait deux ans
pour envisager des scénarios alternatifs à l’adhésion au SEDIF, qu’elle
embaucherait un ingénieur pour mener ces études et qu’en attendant, elle
adhérait au SEDIF « pour assurer la continuité du service public ».

Le groupe Ecologie et Citoyenneté, à travers son co-président Alain Callès,
a proposé un amendement, remplaçant dans l’article 12, la phrase « pour la
durée du contrat de délégation du service public d’eau potable du
Délégataire du SEDIF » par « pour la durée de l’adhésion de la CAEE au SEDIF
», Après quelques hésitations, Bertrand Kern, président de l’agglomération,
l’a accepté et l’amendement a été retenu par le conseil communautaire !

C’est un coup de canif dans la marche forcée et précipitée de la CAEE vers
le SEDIF et VEOLIA. M. Kern a été obligé de mettre en cohérence ses discours
et ses actes, alors qu’il s’apprêtait à faire tout le contraire. La pression
exercée ces derniers jours par de nombreux élus et citoyens avec la
Coordination EAU Île-de-France a été payante. Il faut continuer tous
ensemble !

D’autant que l’ingénieur des eaux n’est toujours pas recruté et ne le sera
avant fin mai, selon les explications passablement embrouillées de M. Kern.
D’après la délibération prise par la CAEE le 30 novembre, il s’agissait de
mener des études en deux ans : six mois sont donc d’ores et déjà perdus.
Après l’adhésion de la CAEE au SEDIF -soit disant pour en sortir !- cela
continue à alimenter les interrogations sur la volonté politique réelle de
M. Kern et des élus socialistes.

Aussi la Coordination EAU Île-de-France agit pour faire annuler l’adhésion
de la communauté d’agglomération Est Ensemble au SEDIF, seul moyen pour
aller vers une gestion 100% publique. Elle a déposé différents recours au
tribunal administratif avec l’avocat William Bourdon. Elle est décidée à se
battre jusqu’au bout contre cette injustice flagrante qui fait que les
populations démunies de l’Est Parisien doivent verser une rente aux
actionnaires de VEOLIA! Ainsi la convention sur la redevance
d’assainissement stipule que VEOLIA recevra 0,64 EUR pour chaque facture.
Pourtant la multinationale encaisse déjà la part assainissement et a trois
mois pour la reverser au SIAAP, le temps de placer l’argent et de réaliser
des gains financiers sur le dos des habitants.

Pour continuer ce combat, la Coordinations EAU Île-de-France qui est une
association loi de 1901, a besoin de votre soutien. Vous pouvez contribuer
financièrement, à la mesure de vos moyens : les petits ruisseaux font les
grandes rivières ! (Chèque à l’ordre de Coordination EAU Île de France à
remettre à « Comme vous émoi », 5 rue de la Révolution à Montreuil)

un réseau qui réunit citoyens et associations autour de la ressource en eau en Île-de-France et sur tout le territoire français, sur tous les aspects: social, environnemental, économique, juridique, de la santé, culturel…