Communiqué de la coordination EAU Ile-de-France
La coordination EAU Ile-de-France a déposé le 4 février 2009 un recours au tribunal administratif contre la décision du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF) du 11 décembre dernier de reconduire la régie intéressée comme futur mode de gestion du SEDIF.
Dans sa précipitation pour couper court au débat public et pour court-circuiter l’avis des conseils municipaux, le SEDIF a brûlé les étapes : il ne s’est pas prononcé, comme la loi l’y oblige, sur le principe, à savoir gestion publique directe ou délégation à une entreprise ; il s’est prononcé de façon prématurée pour une forme de délégation, la régie intéressée.
Parmi les autres points litigieux relevés par le recours, il y a notamment les conditions du vote à bulletin secret. Comment peut-on prétendre (1) que le choix s’est effectué d’une façon démocratique quand règne une telle opacité ? Les usagers ont droit à la transparence. Il est inconcevable qu’une décision majeure soit prise par des élus de cette façon. Pourquoi ne veulent-ils pas assumer publiquement leur choix ?
S’il fallait une confirmation que rien n’est réglé en ce qui concerne l’avenir du SEDIF, on pourrait la voir dans la confusion qui règne autour de l’allotissement, les dirigeants du SEDIF tiennent des propos contradictoires selon les jours et les instances (CCSPL et conseil syndical) tandis que Suez Environnement déploie une intense campagne de lobbying auprès des élus…
La coordination EAU Ile-de-France appelle les usagers (comme une dizaine d’entre eux l’ont déjà fait) à se joindre au recours jusqu’au 11 février et, après cette date, à participer aux actions de soutien qui seront organisées. Face aux graves dérives du SEDIF, pointées par les différents cabinets d’expertise, il est temps de tourner la page d’une forme de gestion dépassée et particulièrement coûteuse pour les usagers.
Dès 2009, le SEDIF doit baisser de façon significative ses tarifs, comme chacun en reconnaît désormais la possibilité en économisant (selon les estimations minimales des audits mandatés par le SEDIF lui-même) 40 millions d’euros par an. La question du remboursement des centaines de millions versées en trop à Veolia depuis des années est également posée.
Le 5 février 2009
(1) Comme le fait M. Santini dans le bulletin envoyé aux usagers du SEDIF avec la facture de janvier.