Compétente en matière de distribution d’eau potable depuis 2018, la Communauté Paris-Saclay (CPS) est aujourd’hui devant un choix historique potentiellement lourd de conséquences pour nos factures d’eau. Soit elle fait le choix de la maîtrise publique, comme le proposent plusieurs intercommunalités et le Département de l’Essonne, et le prix de l’eau baissera. Soit elle tombe entre les mains du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) et de son délégataire Veolia et nos factures continueront à s’envoler. Les explications de l’association Aggl’Eau CPS.
Depuis des décennies, le service de l’eau fait l’objet d’une délégation au privé et à chaque renouvellement du contrat, Suez remporte le marché sur la quasi totalité des communes (et maintenant des intercommunalités) de l’Essonne, accompagné d’une convention d’achat d’eau en gros avec sa filiale Eau du Sud Parisien (ESP). Suez, qui revendique la propriété des usines de potabilisation (Morsang-sur-Seine et Viry-Châtillon), profite ainsi doublement de sa situation de monopole de production et de transport d’eau.
À l’initiative de plusieurs intercommunalités (voir carte) et du Département de l’Essonne, un syndicat mixte regroupant ces collectivités publiques va être créé. Il aura pour mission de récupérer la propriété du réseau de transport et des usines de production d’eau potable, déjà largement payés par les usagers. À terme, ce syndicat mixte se substituera donc à Eau du Sud Parisien, permettant une baisse importante du prix de l’eau. En toute logique, la CPS ne pouvait que s’associer à cette initiative. Pourtant…
Nos factures vont-elles exploser ?
Lors d’un récent conseil d’administration du SEDIF, on apprend que des contacts sont en cours entre ce dernier et la CPS en vue d’étendre le périmètre du SEDIF aux 21 communes actuellement en contrat avec Suez. Ce serait une folie ! En effet, le SEDIF qui a décidé de s’engager dans une nouvelle délégation de service public à une entreprise privé (qui reviendra sans doute à Veolia) pour 12 années supplémentaires, a lié ce futur contrat à la mise en place d’un procédé de purification de l’eau, dit Osmose Inverse Basse Pression (OIBP). Cette technique, très décriée par tous les experts pour ses conséquences désastreuses sur l’environnement, aurait en outre pour conséquence une hausse d’au moins 15 % du prix du m3 d’eau alors que nous payons déjà une des eaux les plus chères de France.
En parallèle, Suez négocierait avec la CPS un nouveau prix d’achat de l’eau en échange d’une non adhésion au syndicat mixte. Ces deux options nous éloigneraient définitivement de toute possibilité de réappropriation publique des installations.
Plusieurs questions se posent :
-Pourquoi ni les citoyens-usagers que nous sommes, ni la plupart des élus des communes concernées ne sont-ils informés de ces discussions et de ces enjeux ?
-Qu’est-ce qui pousse certains élus à envisager l’adhésion au SEDIF ? Cela aurait-il à voir avec la récente nomination de M. de Lasteyrie, maire de Palaiseau et président de la CPS comme vice-président du SEDIF ?
Nous exigeons la transparence et la démocratie !
Pour nous, il n’y a qu’un seul choix possible : celui de la maîtrise publique des outils de production. Elle ouvrirait une possibilité nouvelle de création d’une régie publique de l’eau, permettant la participation des usagers à sa gestion, la diminution du prix de l’eau, un meilleur entretien du réseau pour réduire les fuites, gage de préservation de la ressource.
Débattons-en à l’occasion d’une RÉUNION PUBLIQUE
mercredi 1er décembre 2021 à 20h
Salle des Champs Frétauts – Palaiseau
Angle de l’avenue du 8 Mai 1945 et de la rue Carnot, face à la Poste
Contact : aggleaucps@ouvaton.org Site web : aggleaucps.ouvaton.org
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