Selon l’hebdomadaire Marianne, la nouvelle enquête judiciaire qui vise le Syndicat interdépartemental de l’assainissement de l’agglomération parisienne SIAAP pourrait mettre en cause ses dirigeants liés au PCF. Au-delà d’une plausible affaire de corruption politique, ce qui nous intéresse dans ce dossier, c’est que l’augmentation de la facture d’eau provient ces dernières années essentiellement de l’assainissement. Ceci expliquerait-t-il donc cela? D’autre part, peu ou prou, les grands syndicats de l’Île-de-France -du SEDIF au SYCTOM -semblent souffrir des mêmes maux que le SIAAP: opacité, gigantisme, concentration des pouvoirs, collusion avec les multinationales… Et si c’était ce modèle qui était à revoir pour répondre aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques actuels et pour fonder sur des bases plus saines la métropole du Grand Paris? Lire ci-dessous le dossier d’Emmanuel Lévy publié le 27 janvier.
« Les eaux usées d’Ile-de-France sont de plus en plus troubles. Déjà visé par une enquête du parquet national financier (PNF) pour les opérations de rénovation de deux de ses usines en 2012 et 2013, pour près de 1 milliard d’euros, le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), en charge de gérer les égouts franciliens, vient d’être épinglé pour un autre contrat. Selon nos informations, Michel Cadot, le préfet d’Ile-de-France, a saisi le tribunal administratif pour d’éventuelles irrégularités liées à l’exploitation de l’usine d’épuration de Valenton (Val-de-Marne). Si le contrat a été suspendu le 28 novembre dernier – démarche « très inhabituelle », selon Laurent Obadia, le dircom de Veolia, nouveau partenaire du Siaap -, cela n’a pas suffi au préfet Cadot qui a fait appel de cette décision. Du côté de la préfecture, on considère que le problème est assez important pour procéder à l’annulation de ce contrat et organiser un nouvel appel d’offres. Une démarche qui n’aurait rien d’anodin à quelques semaines des annonces d’Emmanuel Macron quant à ses choix pour le Grand Paris. La refonte de l’organisation…«