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Alerte générale à Cergy-Pontoise

Cessons de faire de l’eau un marché

Communiqué de  l’association Alerte générale sur l’eau (AGLEAU).

Le 2 juillet 2013, le Conseil communautaire de l’’Agglomération de Cergy-Pontoise a décidé, à la majorité, de conduire jusqu’’à son terme, le contrat de 30 ans, voté en 1992, confiant à Veolia la gestion de l’’usine de traitement des eaux usées de Neuville-sur-Oise. Il eut été possible, en application de la loi Barnier de 1995 et de l’’arrêt du Conseil d’’Etat dit arrêt Olivet émis en 2009, limitant à 20 ans les contrats signés avant 1995, de remettre à l’’étude ce contrat très ancien et d’examiner la possibilité de faire gérer un service public majeur par les pouvoirs publics eux-mêmes.

Ce choix n’’a pas été fait. Et ce en fonction de deux arguments principaux : la Communauté d’’Agglomération ne serait ni financièrement ni techniquement prête à assumer, actuellement, la charge d’un passage à la gestion publique. On en restera donc à la gestion privée déléguée jusqu’’en 2022 !

Dominique Lefèbvre, le député-président de la CACP (dans l’’attente de la mise en œoeuvre de la prochaine loi sur le non-cumul des mandats qui pourrait le concerner en 2017), s’exprimant sur VO News2prétend, en effet, que « nous n’’avons pas de fonctionnaires possédant la technicité nécessaire », (ce qui est fort humiliant à l’’égard des agents des services publics capables de prouver leur savoir technique -notamment ceux du SIARP-) ! Il affirme, par ailleurs, qu’« il y a un intérêt financier car une interruption avant le terme nous aurait obligé à payer une indemnité ». L’’argument est incohérent ! Comme si cela ne devait pas nous coûter, à moyen et long terme, voire dès à présent (sur nos factures!), plus que des indemnités, même lourdes ! Sans compter, pour une collectivité, l’’humiliation de devoir gérer sous la menace d’’une éventuelle punition financière ! En réalité, c’est une volonté politique qui s’’est exprimée : celle de continuer à gérer aussi longtemps que possible l’’Agglomération de Cergy-Pontoise par le biais de Délégations de Service Public (DSP), que ce soit Veolia ou Vinci qui en profite.

Dans son RAPPORT D’EVALUATION DE LA POLITIQUE DE L’EAU EN FRANCE, paru en ce début juillet 2013, Michel Lesage, Député des Côtes d’Armor, Parlementaire en mission auprès du gouvernement, écrit dans sa conclusion :

« Une véritable démocratie de l’eau reste à construire. Il faut promouvoir un large débat national afin de bâtir une vision partagée, développer une conscience collective sur la question de l’eau et identifier les grands enjeux qui s’y rattachent. Parce que l’eau est l’affaire de tous, elle doit concerner et préoccuper chacun. Sa gouvernance doit être rééquilibrée au profit des usagers domestiques et des élus pour aller dans ce sens ».

AGLEAU ne dit rien d’autre !

Oui, la démocratie de l’eau est insuffisante et « reste à construire ».

Oui, il faut «promouvoir un large débat national », parce que « les défis et les nouveaux enjeux liés à l’eau sont considérables » et parce que « le modèle français de gestion de l’eau inventé il y a plus d’un demi-siècle, s’il a permis des avancées, a aujourd’hui atteint ses limites».

Oui, « l’eau est l’affaire de tous » mais, dans la pratique, on en est loin encore…

Oui, « sa gouvernance doit être rééquilibrée au profit des usagers domestiques et des élus », car, à l’évidence, ce n’est pas encore le cas…

AGLEAU travaille à faire prendre conscience de ces évidences oubliées et se réjouit que des parlementaires s’y consacrent tout comme nous. Là est la cohérence : qu’il y ait, au niveau local comme au niveau de l’État tout entier, le même discours, celui non d’un « retour » vers le passé mais celui d’un « accès » actualisé à la gestion publique, dût-il être progressif.

En fait d’intérêt, nous estimons que le temps est venu où les usagers et les élus cesseront d’être, de fait, la chose d’entreprises dont la préoccupation ne peut être l’intérêt général ! Car cet intérêt général, aujourd’hui, c’est, tout à la fois, l’intérêt économique (un mètre cube d’eau de moins en moins cher), l’intérêt sanitaire (une eau protégée, de moins en moins polluée), l’intérêt européen (le « modèle français » favorisant de grandes entreprises privées est devenu obsolète), l’intérêt écologique (afin de préserver la ressource, sa qualité et sa distribution en période de bouleversement climatique) et, enfin, l’intérêt démocratique (afin que les usagers –et non les clients!- aient toujours leur mot à dire quand il s’agit de ce dont dépend leur vie quotidienne).

« Ce sont les collectivités locales, d’abord les communes et leurs groupements (EPCI), en lien avec les départements et les régions, qui doivent structurer la nouvelle gouvernance de l’eau, grâce à des outils adaptés » lit-on encore dans le rapport Lesage. Cela ne se fera pas sous la dépendance des entreprises qui ne cherchent qu’à élargir leur « part du marché de l’eau » et ont les moyens de dominer les collectivités territoriales petites ou grandes..

Nous ne lâcherons plus cette question même si nous devions nous en tenir à la préparation de la prochaine échéance au tout début des années 2020. Mais nous sommes persuadés que, bien avant, la question du service de l’’eau sera réexaminée ainsi que le laisse apparaître le rapport Lesage. Nous ne nous tairons plus. L’’approche des élections municipales de 2014 nous permettra de rouvrir très largement ce dossier devant tous les candidats, quels qu’’ils soient.

AGLEAU et un nombre croissant d’associations citoyennes ont un autre objectif de plus en plus populaire : se préparer à sortir, tôt ou tard, des DSP. Cesser de faire de l’’eau un marché.

8 juillet 2013

Lire l’article de la Gazette du Val d’Oise

Eau et municipales

Le Mouvement Utopia vient de publier La commune, lieu du « buen vivir », 15 propositions en vue des élections municipales de 2014. Parmi elles, la numéro neuf retient toute notre attention;

Se réapproprier l’eau bien commun

« Considérer l’eau comme un bien commun c’est refuser qu’il fasse l’objet d’une marchandisation. La recherche de profit par un opérateur privé n’a pas sa place dans la gestion de l’eau. Nous défendons une gestion publique, démocratique et transparente de l’eau. Elle doit s’accompagner d’un véritable contrôle citoyen impliquant une pluralité d’acteurs: les associations, les élus, les citoyens, les salariés. C’st ce que nous appelons l’appropriation publique de l’eau.

Par ailleurs, nous privilégions le préventif par rapport au curatif pour préserver et améliorer la qualité de l’eau face aux nombreuses pollutions (agricoles, médicamenteuses, individuelles, etc.) et pour éviter le développement de coûteuses usines de traitement. »

La proposition suivante sur la gratuité concerne aussi l’eau. « Sur le territoire de la commune, nous proposons que les premières tranches d’eau et d’électricité soient gratuites et financées notamment par un renchérissement du mésusage.« 

De la même manière qu’ils et elles s’investissent au sein de la société civile, les militantEs d’Utopia considèrent les partis politiques de gauche et écologistes comme des vecteurs importants pour promouvoir leurs orientations et les mettre en oeuvre.

Le Mouvement développe ainsi une stratégie cohérente, globale au sein des différents partis et principalement à Europe Écologie Les Verts, au Parti de Gauche et au Parti Socialiste. L’objectif est de faire avancer ses idées, de soutenir toutes les démarches favorisant la convergence et l’unité sur la base d’orientations altermondialistes et écologistes.

 

 

 

Quand la direction des impôts roule pour le privé

Le syndicat Solidaires finances publiques vient de révéler un sérieux dérapage de l’administration des impôts qui craint le mouvement de re-municipalisation de l’eau et qui sort de son rôle en mettant en garde les collectivités. Elle leur conseille d’accorder la priorité aux entreprises privées, car les effectifs en baisse aux impôts ne peuvent pas assurer le recouvrement des factures!

Son chantage consiste à « informer » que toute augmentation du nombre de titres de recette se traduira par une diminution des poursuites vis à vis des redevables de la collectivité qui ne paieraient pas spontanément. Diminuer les diligences du comptable pour le recouvrement des titres non réglés, c’est aussi priver la collectivité d’une trésorerie dont elle a besoin.A Rouen qui a municipalisé l’eau, il a fallu ajouter 10 agents à la trésorerie, ce que l’administration juge impossible nationalement dans une période d’austérité et de réduction des effectifs.

Mais ce faisant, elle oublie que la re-municipalisation se traduira aussi par des recettes supplémentaires pour la collectivité qui bénéficiera de la trésorerie générée par les factures, alors que celle-ci profite aujourd’hui aux grands groupes qui perçoivent ainsi de confortables intérêts …non soumis à l’impôt!  

Cette intervention de la direction des impôts est contraire au rôle purement comptable de cette administration qui doit exécuter les décisions des élus.

Ne cherchez pas le texte officiel sur le site de la DGFIP, il a été retiré.

Lire les pages 2, 3 et 4 de la brochure de Solidaires finances publiques.

Nous ne voulons pas de vous à Thessalonique. Merci de retirer votre offre d’achat.

Lettre ouverte à l’initiative du mouvement européen pour l’eau bien commun, aux multinationales (dont SUEZ) pour les dissuader de faire main basse sur le service public de l’eau de Thessalonique en Grèce.

« La presse rapporte que votre compagnie participe actuellement à une offre d’achat sur Eyath, la compagnie de distribution et de traitement des eaux de Thessalonique.

Nous vous demandons de retirer votre offre.

Vous êtes sûrement conscient que la privatisation d’Eyath rencontre une forte opposition de la part des citoyens de cette agglomération, des travailleurs, ainsi que des municipalités de l’agglomération de Thessalonique.

La seule raison pour laquelle cette privatisation est en cours est qu’elle est imposée par le gouvernement grec, lui-même sous la pression de la Troïka, pour réduire la dette grecque. Il n’y a rien de noble à profiter de cette privatisation pour vous-même et votre compagnie. La population de Thessalonique, soutenue par de nombreux groupes, s’inquiète de vous voir poursuivre ainsi les profits aux dépens des travailleurs et des citoyens.

Comme ailleurs, vous aurez à faire face à une opposition à long terme, tant à Thessalonique que dans la Grèce entière et dans le reste du monde. Ces luttes sont bien documentées. Les compagnies qui s’engagent dans ces privatisations voient leurs réputations se ternir, leur crédibilité tomber en lambeaux, leurs risques sont accrus et leurs profits, limités.

Nous pensons en effet que votre offre est basée sur une piètre analyse de rentabilité.

Nous souhaiterions qu’aujourd’hui les entreprises privées ne basent pas leur modèle commercial sur l’opportunisme, ni ne s’aventurent dans des initiatives où elles ne sont manifestement pas les bienvenues.

Une alternative à votre offre est portée par les travailleurs d’Eyath, par la population de Thessalonique et les municipalités de cette agglomération et nous-mêmes. Celle-ci s’attache à maintenir l’eau dans le domaine public et à assurer le maintien d’un service de haute qualité. Cette alternative s’appuie sur le fait que l’eau est un bien commun, que l’accès à l’eau et à l’assainissement a été reconnu comme un droit humain fondamental par le Conseil des Nations unies en 2010, et sur le succès rencontré par l’initiative citoyenne européenne L’eau est un droit humain.

Aussi, nous vous demandons de retirer votre offre et de laisser les citoyens de Thessalonique décider par eux-mêmes du futur d’Eyath. »

Organisations

GRECE

  • Art Bank
  • Citizens of Pilio against the privatization and sell-off of water
  • Ecological Group “Mother Earth”, Pieria, Greece
  • Ecology-Solidarity (Oikologia – Allilengyi), Greece
  • Ecological Movement of Thessaloniki, Greece
  • Ecology-Greens (Oikologi – Prasinoi) of Central Macedonia
  • Free Popular Resistance Group (E.L.L.A.S.)
  • Hellenic Biodiversity Center
  • Initiative 136, Greece
  • SEEYATH, Somateio Ergazomenon EYATH, Greece
  • SOStetoNERO, Greece
  • Save Greek Water, Greece

EUROPE

  • Action from Ireland, Ireland
  • Agua de Todos, Portugal
  • Abvakabo FNV, The Netherlands
  • Aquattac
  • Associação Sindical dos Profissionais da Inspecção Tributária, Portugal
  • ATTAC Austria
  • ATTAC Castilla y León, Spain
  • ATTAC España
  • ATTAC Norway
  • Berliner Wassertisch, Germany
  • BSRB Federation of State and Municipal Employees, Iceland
  • Campaign for the Welfare State, Norway
  • Centro di Volontariato Internazionale, Italia
  • CGSP Centrale Générale des Services Publics Wallonne, Belgium
  • Confederação Portuguesa das Colectividades de Cultura, Recreio e Desporto (CPCCRD), Portugal
  • Coordination Eau Île-de-France, France
  • Corporate Europe Observatory
  • Coordination Rhône-Méditerranée des Associations des Usagers de l’Eau, France
  • CSC-FEC, Belgium
  • Eau Bien Commun PACA, France
  • Eau Secours 34, France
  • Ecologistas en Acción, Spain
  • ELA, Basque Workers Solidarity
  • European Federation of Food Agriculture and Tourism Trade Unions, Belgium
  • European Federation of Public Service Unions
  • Federacion de Empleados Publicos de la Union Sindical Obrera, España
  • Federation « Construction, Industry and Water-Supply » – « PODKREPA », Bulgaria
  • Fédération des services publics CGT, France
  • FOA – Trade and Labour, Denmark
  • Food & Water Europe
  • Forum Italiano Movimenti per l’Acqua, Italy
  • France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand, France
  • Gemeingut in BürgerInnenhand (GiB), Germany
  • Government and Public Entities Section – General Workers’ Union, Malta
  • Institut Européen de Recherche sur la Politique de l’Eau, Belgium
  • Kairos Europe
  • Marée Citoyenne, France
  • Mouvement Utopia, France
  • Pancyprian Freedom Guild Worker Water Boards, Cyprus
  • Parti ÉGALITÉ, Belgium
  • Social Development Cooperative, The Netherlands
  • SIPTU Services Industrial Professional and Technical Union, Ireland
  • Swedish Municipal Workers Union, Kommunal, Sweden
  • Sindikata zdravstva Crne Gore, Montenegro
  • The Corner House, UK
  • The Finnish Public Services Unions’ EU Party FIPSU ry, Finland
  • The Slovak-Scandinavian cooperative Urd, Slovakia
  • Trade Union of Local Government Employess, Denmark
  • Trade Union of State and Local Goverment Employees, Croatia
  • Trade Union of  Public and Welfare Sectors JHL ry, Finland
  • Organic Agriculture Association, Albania
  • Re:Common, Italy
  • VISION, Sweden
  • Vodovod I Kanalizacija, Sarajevo, Bosnia & Herzegovina
  • Water Movement Norway
  • WIB “Wasser in Bürgerhand”, Germany
  • Unison, Bristol Water Services Branch, UK
  • UNIÃO DOS SINDICATOS DE LISBOA (USL/CGTP-IN), Portugal
  • Zukunftskonvent, Germany

INTERNATIONAL

  • Alliance of Government Workers in the Water Sector, Philippines
  • Blue Planet Project, Canada
  • Canadian Union of Public Employees, Canada
  • Citizen’s Front for Water Democracy (CFWD), India
  • Confederation Chretienne des Syndicats Malgaches “Sekrima”, Madagascar
  • Federación Nacional de Trabajadores del Agua Potable del Peru, Peru
  • Federation of Parastatal Bodies and Other Unions, Mauritius
  • Food & Water Watch, USA
  • Information Resource Centre (For Mah. labour) Nagpur, India
  • Jubilee South Asia Pacific Movement on Debt and Development
  • KRuHA people’s coalition for the right to water, Indonesia
  • LDA EU, Pakistan
  • Nagpur Municipal Corporation Employees Union, India
  • National Platform Against Water Privatization (NPAWP), India
  • The Council of Canadians, Canada
  • Transnational Institute
  • Public Sector Employees Fedration of Pakistan, Pakistan
  • Public Services International
  • Red Vida, the Americas
  • South African Municipal Workers Union (SAMWU), South Africa
  • Su Hakki Kampanyasi, Turkey
  • Swarna Hansa Foundation, Sri Lanka
  • Water & Energy Users’ Federation (WAFED), Nepal

Individus

  • David McDonald, Professor, Queen’s University, Canada
  • David Barkin, Profesor de Economía, Mexico
  • Lucienne THIPHAINE, journaliste et plasticienne. France
  • Ursula Pezeu, sophrologist, translator, France

Membres du Parlement Européen

  • ARSENIS Kriton, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Greece
  • BÈLIER Sandrine, Group of the Greens/European Free Alliance, France
  • CASHMAN Michael, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, United Kingdom
  • CASTEX Françoise, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, France
  • CHILDERS Nessa, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Ireland
  • DELVAUX Anne, Group of the European People’s Party (Christian Democrats), Belgium
  • EICKHOUT Bas, Group of the Greens/European Free Alliance, Netherlands
  • GARCIA-HIERRO CARABALLO Dolores, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Spain
  • JAAKONSAARI Liisa, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Finland
  • JADOT Yannick, Group of the Greens/European Free Alliance, France
  • JONG de Cornelis, Confederal Group of the European United Left – Nordic Green Left, Netherlands
  • KLEVA KEKUŠ Mojca, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Slovenia
  • KLUTE Jürgen, Confederal Group of the European United Left – Nordic Green Left, Germany
  • LEINEN Jo, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Germany
  • MERKIES Judith A., Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Netherlands
  • MILANA Guido, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Italy
  • MIRANDA Ana, Group of the Greens/European Free Alliance, Spain
  • PAPADOPOULOU Antigoni, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Cyprus
  • PERELLO RODRIGUEZ, Andres, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Spain
  • REGNER Evelyn, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Austria
  • RIVASI Michèle, Group of the Greens/European Free Alliance, France
  • SCHOLZ Helmut, Confederal Group of the European United Left – Nordic Green Left, Germany
  • STAES Bart, Group of the Greens/European Free Alliance, Belgium
  • TARABELLA Marc, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Belgium
  • TOIA Patrizia, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Italy
  • VAJGL Ivo, Group of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe, Slovenia
  • WEIDENHOLZER Josef, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Austria
  • ZANONI Andrea, Group of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe, Italy
  • ZIMMER Gabi, President of Confederal Group of the European United Left – Nordic Green Left, Germany, Germany

Lire la tribune de Jean-Luc Bennahmias dans le Nouvel Obs du 12 juillet

 

FRACTURE LA FACTURE !

Télécharger le modèle de lettre demande de remboursement de vos factures d’eau!
MERCI de nous prévenir de votre envoi! Contact ici

C’est une première en France.
Après l’annulation de l’adhésion de la Communauté d’agglomération Est Ensemble au SEDIF,  les usagers de l’est parisien s’empressent de couper les ponts avec la multinationale Véolia, qui, en banlieue parisienne, surfacture l’eau  du robinet depuis presque un siècle déjà!

L’association Coordination eau Ile-de-France est à l’initiative d’une campagne inédite dans la communauté d’agglomération Est Ensemble*, en Seine-St-Denis.

La nouvelle campagne « Fracture la facture » donne à tous les usagers d’Est Ensemble la possibilité de demander le remboursement des factures d’eau, à partir du 11 avril 2011.

* La communauté d’agglomération Est ensemble regroupe 9 villes de la Seine-st-Denis :
Montreuil, Bagnolet, Bobigny, Bondy, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Près-st-Gervais, Les Lilas, Romainville.
VIDEO : l’eau à Est Ensemble pour les nuls.

RAPPEL :
Suite à une mobilisation citoyenne sans précédents, en  mai  2012 la Coordination eau Ile-de-France a obtenu l’annulation du dernier vote au sujet de la distribution de l’eau à Est Ensemble (jugement du tribunal administratif de Montreuil du  31 mai 2012, voir article ICI)
Ce vote  décidait  de  l’adhésion d’Est Ensemble au SEDIF, le Syndicat des Eaux d’Ile de-France, qui délègue à son tour  la  distribution de l’eau à Véolia.
Maintenant une seconde chance s’offre à la communauté d’agglomération  pour s’orienter  vers une gestion publique. Des études sont en cours, une convention de coopération avec Paris est élaborée…

Entretemps, la mobilisation citoyenne se poursuit, notamment pour informer la population au sujet du prix de l’eau distribuée par Véolia.

La facture d’eau en banlieue parisienne est actuellement parmi les plus chères de France : à titre d’exemple, elle est 40 à 58% plus élevés qu’à Paris, où la distribution de l’eau est gérée par une régie publique.
De plus, le SEDIF impose un tarif  antisocial et anti-écologique. Les familles nombreuses sont pénalisées : à partir d’une consommation annuelle de 180m cubes (3 adultes, 3 enfants), elles payent 20% plus cher que les autres.
Les grands consommateurs (plusieurs centaines de milliers de m cubes) bénéficient d’une ristourne de 60% : c’est injuste, c’est inacceptable !

Et ça continue : depuis la signature du nouveau contrat SEDIF VEOLIA, une hausse de 2% du tarif de l’eau s’est encore produite !

La  révélation de ces chiffres a provoqué une fracture sur la facture, qu’il sera difficile de réduire , et qui risque de compromettre durablement les relations entre Véolia et les usagers d’Est Ensemble.

VOIR ICI article Le Parisien 93

 

VOIR ICI article sur H20 magazine

Bonne nouvelle d’ailleurs : lire l’article « 40 usagers remboursés par la Lyonnaise » , suite à des irrégularités de facturation denoncés par les usagers de la ville de Castres.

La reconnaissance du droit à l’eau dans le monde

Des tableaux sur la reconnaissance du droit à l’eau dans les constitutions de tous les Etats du monde sont dorénavant disponibles sur RAMPEDRE (Rapport mondial permanent en ligne sur le droit à l’eau) en français et en anglais.

Il existe 6 tableaux : 5 tableaux continentaux et un tableau général reprenant uniquement les pays qui ont reconnu le droit à l’eau dans leur constitution.
A côté du droit à l’eau, d’autres droits liés ont été analysés (droit à l’alimentation, droit au logement, droit à un environnement sain…). La position de chaque Etat lors du vote de la résolution 64/292 du 28 juillet 2010 de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaissant le droit à l’eau figure dans la dernière colonne de chaque tableau.
Vous pouvez avoir accès à ces tableaux depuis les liens suivants :
Vous pouvez également retrouver ces tableaux en allant sur le site www.rampedre.net, puis en cliquant sur « Concrétisation, approche territoriale, national », « Nom du continent », « Récapitulatif des législations ».
Au-dessus de la version française se trouve à chaque fois la version anglaise des tableaux.
Quelques premières conclusions
Sur les 198 États du monde qui sont membres des Nations Unies, seulement 14 États reconnaissent explicitement le droit à l’eau. Il s’agit de :

  • Pour l’Afrique : l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, l’Égypte, le Kenya, le Maroc, le Niger, l’Ouganda, la Somalie et le Zimbabwe.
  • Pour l’Amérique : la Bolivie, l’Équateur, le Mexique, le Nicaragua, l’Uruguay.
  • Pour l’Asie : les Maldives

Dans la plupart de ces constitutions, le droit à l’eau a été reconnu durant ces 10 dernières années.

La Tunisie et la République des Fidji pourraient bientôt allonger la liste, les projets de révision de leurs constitutions incluant la reconnaissance du droit à l’eau.

Aucun pays européen n’a à l’heure actuelle reconnu le droit à l’eau dans sa constitution.

N’oublions toutefois pas que plusieurs États, qui ne reconnaissent pas le droit à l’eau dans leur constitution, ont néanmoins adopté diverses législations le reconnaissant. Celles-ci devraient également être analysées en détails et feront donc l’objet d’une prochaine étude dans RAMPEDRE.
N’hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire ou question : contributeurs@rampedre.net