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En Val-de-Marne, nouvelle campagne pour une gestion publique de l’eau!

Dans notre région comme partout en France, un nombre croissant d’élus et de citoyens remettent en cause la délégation du service public de l’eau au privé. En banlieue parisienne, le scandale du SEDIF (Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) a mis en évidence l’opacité de ce mode de gestion, la surfacturation, au détriment des usagers et de l’environnement.

En Val-de-Marne, une nouvelle opportunité de sortir du « système SEDIF » se présente aujourd’hui, avec la création en mai 2012 de la communauté d’agglomération Seine Amont (CASA) qui regroupe les villes de Choisy le Roi, Ivry sur Seine et Vitry sur Seine. En définissant ses domaines de compétence, la CASA peut remettre à plat tous les marchés de délégation du service public : la liste des compétences optionnelles complémentaires doit être définitivement arrêtée d’ici 2014 >>>voir ICI

C’est l’occasion d’un débat réel, ouvert à tous les citoyens, pour participer à la construction de notre avenir, pour préserver l’environnement, la santé et la justice sociale. C’est pourquoi, la Coordination eau Ile-de-France soutient le nouveau « collectif eau CIV (Choiy-Ivry-Vitry) », créé début février pour demander que la gestion de l’eau soit inclue dans les compétences de la CASA. (voir le tract du collectif ICI)

Le comédien qui déjoue la censure! Soutien à l’Initiative Citoyenne Européenne

Voir ICI la fameuse émission d’un comédien allemand concernant l’Initiative Citoyenne Européenne, qui « contourne » l’interdiction des juristes de la chaîne (ZDF) et montre, malgré l’interdiction d’incrustrer des adresses internet externes, le site Internet en posant un carton avec l’inscription sur une vieille Renault 4L….. décorée avec un drapeau français et allemand.  Le clip est en train de devenir « culte » sur YouTube, l’une des versions a été vue 41.000 fois, une autre 67.000 fois!

NB: en bas de la vidéo à gauche, vous pouvez demander les sous-titres en français.

Signer la pétition ICISignez la pétition ICI

Le scandale doit cesser à l’ONEMA

Le rapport de la Cour des comptes du 12 février 2013 révèle « une accumulation de missions mal assurées et de déficiences graves » : le dossier est transmis à la justice. Une plainte contre X, avait déjà été déposée le 4 juillet dernier au parquet de Créteil par le Syndicat national de l’environnement (SNE-FSU) pour des fraudes commises lors de la passation et l’exécution de marchés publics. Ce scandale doit cesser.

L’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques, créé suite à la loi sur l’eau de 2006) a notamment pour mission la collecte et l’organisation des données sur l’eau et la police de l’eau. La sortie de la crise actuelle ne doit pas se traduire par une réduction des moyens affectés à la police de l’eau, qui serait catastrophique : tout indique en effet que cette mission essentielle est d’ores et déjà en péril. Permanent, le manque de moyens nuit à l’efficacité de l’ONEMA sur le terrain. En 2011, environ 3 000 délits ont été constatés, dont 39% pour non-respect des règles d’épandage des pesticides à proximité des cours d’eau et 32% à cause des pollutions occasionnées, selon l’ONEMA. «Ce nombre d’actes très peu élevé montre la faillite du système de surveillance», déplore Bernard Rousseau, l’un des deux seuls représentants associatif au CA de l’ONEMA.

Concernant les données sur l’eau que l’ONEMA est sensée collecter auprès des collectivités et services de l’eau et restituer au public, on ne peut que constater le recul de l’accessibilité par rapport à la situation antérieure à la création de l’ONEMA où, par exemple, l’Agence de l’eau Seine Normandie publiait un rapport annuel de l’observatoire des prix et des services de l’eau.

« Une bonne partie des données n’est toujours pas accessible, comme en témoigne Eau France, le portail Internet piloté par l’ONEMA, prolixe en textes officiels, recommandations et synthèses diverses, mais avare d’informations à jour et lisibles par le public non initié. » note Le Monde dans son enquête « la politique de l’eau dans la tempête » publiée les 2 et 3 février. On ne peut que constater la responsabilité de l’Etat dans cette situation. Il vient de démontrer son incapacité à assumer cette mission. Si on considère que ces données font doublement partie du bien commun, car elles relèvent à la fois des connaissances et de l’eau, il faut envisager que d’autres acteurs (citoyens, associations, collectivités) soient directement associés à leur gestion.

La menace d’amendes européennes (notamment pour non respect de la directive nitrates) va bien au-delà de la seule responsabilité de l’ONEMA et même de la politique de l’eau ; c’est toute la politique agricole qu’il faut revoir !

Dans cette situation, la Coordination EAU Île-de-France va prendre contact avec les organisations nationales de défense de l’environnement et de consommateurs, pour échanger les points de vue et envisager une action commune.

 

Procès Touly/Véolia : aucune condamnation n’a été sollicitée par le procureur!

ARTE JOURNAL 15/02

voir le reportage , signé David Bornstein et Carolin Ollivier.

Voir ICI le témoignage de JL Touly sur maverite.com

AFP / 14 février 2013 20h52
PARIS – Un salarié de Veolia poursuivi en diffamation par son employeur pour des propos tenus dans un documentaire intitulé Water makes money, qui dénonce la gestion privée de l’eau par les multinationales, a renouvelé jeudi ses accusations à l’encontre de l’entreprise.

Dans le documentaire, Jean-Luc Touly, affirmait que Veolia lui avait proposé un million d’euros pour qu’il renonce à  la publication d’un livre dans lequel il mettait en cause son employeur en 2003. Se définissant comme un lanceur d’alertes, il a réitéré ses accusations devant le tribunal correctionnel de Paris, mensonge éhonté selon l’avocat de Veolia, Me Christophe Bigot. Veolia demande à  M. Touly et l’association qui diffuse le film un euro de dommages et intérêts et le retrait des passages litigieux, ainsi qu’une publication judiciaire. L’entreprise conteste également un passage dans lequel M. Touly crie corruption, corruption, lors du vote du Sedif (Syndicat des eaux d’Ile-de-France) choisissant la délégation de service public au privé plutôt que la régie publique en 2008. Il a expliqué qu’il protestait en fait car l’écran de télévision retransmettant la séance avait été coupé lors du vote.

Pendant plus de trois heures, M. Touly, conseiller régional EELV d’Ile-de-France, a répété qu’il dénonçait un système généralisé, lançant à  l’avocat de Veolia: chaque fois que vous me ferez un procès, on l’utilisera comme une tribune politique. Il dénonçait également dans le film corruption, système mafieux, conflit d’intérêts, propos qui visaient les dirigeants syndicaux des entreprises de distribution de l’eau, qu’il accuse d’avoir touché de l’argent, en acceptant par exemple des heures supplémentaires fictives. L’eldorado dans le domaine de l’eau, c’est terminé, a-t-il poursuivi, jusqu’à  ma mort, je continuerai le combat.

Diffusé en 2010 au cinéma, le film a été rediffusé mardi dernier par Arte. Il a été vu au total par près de deux millions de spectateurs et téléspectateurs, selon M. Touly. Plus la chappe de plomb est lourde, plus la liberté d’expression doit être forte pour compenser, a déclaré son avocate, Me Léa Forestier, plaidant la relaxe. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 28 mars.

 

Article « Le Parisien », 15 février  

Tarification et accès à l’eau pour tous : nouvelle proposition de loi

Alors que le prix de l’eau ne cesse d’augmenter en France, les règles de tarification peuvent être un obstacle à l’accès à l’eau pour tous. C’est pourquoi, le sénateur Philippe Kaltenbach (PS) vient de présenter une proposition de loi « visant à assurer l’effectivité du droit à l’eau ».
Ce proposition de loi permettrait de réduire le prix de l’eau nécessaire à la vie quotidienne, et pénaliserait les consommations élevées avec la mise en place d’une tarification progressive. En plus, une tarification sociale viendrait soutenir les ménages en difficulté (dernier alinéa).

Lire la proposition de loi ICI

VEOLIA n’aime pas les documentaires qui parlent de lui

C’est un curieux procès en diffamation qui s’ouvre ce jeudi 14 février à 13 h 30 au Palais de justice de Paris. Il oppose le groupe Veolia à une société de production qui détient les droits d’un documentaire allemand, « Water makes money ».

Article Le Parisien 14 février 2013

Le documentaire a été diffusé à deux reprises par Arte, et notamment mardi dernier, à deux jours de l’ouverture du procès.

Curieux, car la filiale allemande de Veolia a renoncé à déposer plainte en Allemagne contre les deux réalisateurs, Leslie Franke et Herdolor Lorenz, qui, selon la loi en vigueur outre-Rhin pays, sont les seuls à pouvoir être poursuivis.

Curieux, quand on sait que l’Etat français est actionnaire de Veolia au travers de la Caisse des Dépôts et Consignations et d’EDF.

Curieux, quand on sait que siège au conseil d’administration Thierry Dassault, représentant du Groupe Marcel Dassault, par ailleurs propriétaire d’un groupe de presse, celui du Figaro.

Ce documentaire dénonce les agissements des deux multinationales qui gèrent 80 % du marché de l’eau en France, Veolia et Suez, et c’est insupportable aux dirigeants de l’ex-Vivendi Environnement et ex-Générale des Eaux.

Il sera curieux, en effet, de savoir comment le groupe Dassault expliquera aux journalistes du Figaro qu’il ne supporte pas la critique, même acerbe, et qu’il continue à afficher sous son titre la célèbre phrase : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. »

Il sera curieux de savoir comment les représentants de l’Etat au conseil d’administration de Veolia justifieront cette atteinte à la liberté de l’information devant leur tutelle.

Pour le SNJ-CGT, ce procès est le signe d’une volonté du monde de l’industrie et de la finance de tenter d’intimider les journalistes trop curieux qui dévoilent leurs turpitudes.

Si la presse est malade aujourd’hui, c’est en raison d’un manque de liberté pour les journalistes d’informer complètement les citoyens. C’est pourquoi le SNJ-CGT est pleinement solidaire des réalisateurs du documentaire et de la société de production française.

Il se félicite par ailleurs du courage de la chaine Arte qui a osé maintenir la programmation d’une enquête sérieuse, très documentée et qui démonte les agissements des prédateurs de l’eau.

Le SNJ-CGT ne souhaite qu’une chose : que, au bout du procès, ce soit l’arroseur qui soit arrosé !

 Le Syndicat national des journalistes CGT

Montreuil, le 13 février 2013