LES RÉPONSES DES CANDIDAT-ES :
2e TOUR AUBERVILLIERS EST A VOUS : MERIEM DERKAOUI ET ZISHAN BUTT
J’ai bien reçu votre questionnaire, qui interroge les têtes de liste de chaque ville concernant leur vision du service public de l’eau et les mesures concrètes qu’elles prendront.
La liste Uni.e.s pour Aubervilliers que je conduisais et la liste Aubervilliers en commun conduite par Zishan Butt ont décidé de se rassembler au second tour des élections municipales
dans une nouvelle liste intitulée Aubervilliers est à vous ! autour d’un projet commun.
Dès avant le premier tour, nous avions apporté une réponse favorable à votre sollicitation.
Notre position reste la même : l’eau est un bien commun qui doit échapper aux logiques marchandes ; il doit être géré par les habitant.e.s et dans leur intérêt. Aussi, nous sommes
attachés au principe d’un service public de l’eau géré par la voie d’une régie publique.
Ainsi que plusieurs autres Maires de Plaine commune, j’ai choisi d’engager notre ville dans vers une sortie du Sedif. Une étude réalisée en toute indépendance nous a convaincus des
avantages que cette solution représente à moyen et long terme pour les Albertivillarien.ne.s.
Nous envisageons de créer une régie intercommunale.
Nous maintiendrons ce cap avec une exigence particulière d’association des usagers à la gestion du service public de l’eau et le souci de mettre ce projet au service de la transition écologique dans laquelle nous avons engagé notre ville.
Dans l’annexe jointe à cette lettre (voir ci-dessous), nous apportons un certain nombre d’éléments de réflexion dont la concrétisation demandera à être étudiée avec les services municipaux et les habitant.e.s pendant le mandat si nous sommes élus.
J’espère que ces éléments sauront vous convaincre de la sincérité du projet que nous portons dans l’intérêt des Albertivillariennes et des Albertivillariens.
Vous pouvez compter sur notre détermination.
PREMIÈRE PARTIE LA RÉGIE PUBLIQUE, C’EST L’AVENIR
Si vous êtes élu-e, vous engagez-vous à voter la création d’une régie publique territoriale ?
Oui
Si oui, vous engagez-vous à permettre la participation des usagers citoyen-nes à la gestion de la régie avec voix délibérative ? Et à consulter tou-tes les citoyen-nes sur les décisions stratégiques ?
Oui
Vous engagez-vous à mettre en place un nouveau système de tarification, sans abonnement, et avec une première tranche (quasi-)gratuite ?
Oui
QUELQUE CHOSE À RAJOUTER POUR CETTE PARTIE 1 ? UNE PRÉCISION ?
Nous le savons, les Parisiens paient leur eau moins chère que les habitants de Plaine Commune donc que les Albertivillarien.ne.s. Les nombreuses expériences de retour à une gestion publique, menées depuis plusieurs années maintenant, sont pour la plupart très encourageantes notamment concernant la baisse des tarifs, les investissements sur les réseaux et les politiques d’économies d’eau grâce aux budgets dégagés. Ainsi plusieurs grandes villes (Bordeaux, Cherbourg, Grenoble, Paris, Nice, Rennes,…) ont en moyenne
baissé les tarifs de l’eau de 8% la première année.
Il restera à déterminer, en fonction du choix individuel de chacune des municipalités de Plaine Commune, les modalités de la reprise publique de la gestion et travailler avec l’ensemble des villes qui auront fait ce choix. Dans ce cadre, il n’est pas question de réfléchir seul ; les usines n’étant pas sur notre territoire. Le combat est politique plus que technique et financier, bien que ces deux aspects doivent être pris en compte.
DEUXIÈME PARTIE L’EAU NE SE MÉRITE PAS, C’EST UN DROIT !
Si vous êtes élu-e, vous engagez-vous en faveur d’un tarif de l’eau et de l’assainissement
accessible ?
Oui
Vous engagez-vous à ouvrir l’accès des infrastructures d’eau et d’assainissement publiques
au bénéfice des populations précaires ou non connectées au réseau ?
Oui
QUELQUE CHOSE À RAJOUTER POUR CETTE PARTIE 2 ? UNE PRÉCISION ? (facultatif)
L’eau est un bien commun et un droit fondamental et universel. À ce titre, tout sera fait pour vérifier que chacune et chacun y accède au-delà des obligations réglementaires.
TROISIÈME PARTIE RESTAURER LE CYCLE DE L’EAU EN VILLE, C’EST BON POUR LE CLIMAT !
Si vous êtes élu-e, vous engagez-vous à augmenter la place de l’eau dans la ville : multiplier les mares, fontaines et rivières urbaines ? Pour tout nouveau projet urbain, inclure l’un de ces types d’espaces d’eau ?
Oui
Vous engagez-vous à une gestion alternative des eaux de pluie : restaurer des sols de pleine terre partout où les surfaces artificielles ne sont pas ou plus nécessaires (aires de jeu,
parkings, pieds d’arbres, etc.), mettre en place des chaussées et revêtements poreux et des fossés végétalisés ? Ce qui permet de recueillir provisoirement l’eau pour l’évacuer via un trop plein, pour l’évaporer (évapotranspiration) ou pour l’infiltrer sur place.
Oui
Vous engagez-vous à zéro bouteille plastique, utilisée dans votre collectivité et dans les événements qu’elle organise ?
Oui
QUELQUE CHOSE À RAJOUTER POUR CETTE PARTIE 3 ? UNE PRÉCISION ? (facultatif)
Oui, il faut que l’eau et la nature retrouvent toute leur place qu’ils ont perdu à Aubervilliers, en surface, ces dernières décennies par la bétonisation et la bitumisation.
La ville, en tant qu’institution, doit bien évidemment montrer l’exemple sur l’usage du plastique comme pour tous les autres sujets dont elle a la responsabilité (transparence, citoyenneté,
etc.)
La mise en place de revêtements poreux participera également à la praticabilité des sols quelle que soit le type de mobilité utilisé et sera indispensable à terme pour éviter la stagnation de l’eau, source de gîtes larvaires d’insectes tels que le moustique tigre, transmetteurs d’épidémies telles que la dengue, le zika ou le chickungunya, dont la colonisation en Île-de-France est avérée par les autorités sanitaires. Le PLUI nouveau ainsi que le PCAET marquent des avancées majeures sur le sujet ; avancées qu’il faudra approfondir et accompagner.
Plus loin, nous proposons, en lien avec l’alimentation, le rachat de terres agricoles. L’un des engagements prévus avec les maraichers serait la préservation des sols et des zones aquifères, au même titre que Paris l’a expérimenté depuis plusieurs années.
1er TOUR AUBERVILLIERS EN COMMUN : ZISHAN BUTT
Partie 1: la régie publique c’est l’avenir!
Répond oui aux deux premières questions et ne se prononce pas sur le système de tarification.
Ajoute le commentaire suivant:
Nous le savons, les Parisiens paient leur eau moins que les habitants de Plaine Commune, en conséquence, que les Albertivillarien.ne.s. L’état du réseau n’est pas du tout satisfaisant au regard des nombreuses coupures d’eau constatées régulièrement. L’opérateur privé actuel ne remplit pas les conditions suffisantes. Les nombreuses expériences de retour à une gestion publique, menées depuis plusieurs années maintenant, sont pour la plupart très encourageantes notamment concernant la baisse des tarifs. Ainsi plusieurs grandes villes (Bordeaux, Cherbourg, Grenoble, Paris, Nice, Rennes,…) ont en moyenne baissé les tarifs de l’eau de 8% la première année.
Il restera à déterminer, en fonction du choix individuel de chacune des municipalités de Plaine Commune, les modalités de la reprise publique de la gestion et travailler avec l’ensemble des villes qui auront fait ce choix.
Partie 2: L’eau ne se mérite pas, c’est un droit!
Répond oui à toutes les questions.
Ajoute le commentaire suivant:
L’eau est un bien commun et un droit fondamental et universel. A ce titre, tout sera fait pour rendre son accès le plus inconditionnel possible pour chacune et chacun.
Partie 3: restaurer le cycle de l’eau en ville, c’est bon pour le climat!
Répond oui à toutes les questions.
Ajoute le commentaire suivant:
Oui, il faut que l’eau et la nature retrouvent toute leur place qu’ils ont perdu à Aubervilliers, en surface, ces dernières décennies par la bétonisation et la bitumisation.
Enfin la ville, en tant qu’institution, doit bien évidemment montrer l’exemple sur l’usage du plastique comme pour tous les autres sujets dont elle a la responsabilité (transparence, citoyenneté, etc).
La mise en place de revêtements poreux participera également à la praticabilité des sols quel que soit le type de mobilité utilisé et sera indispensable à terme pour éviter la stagnation de l’eau, source de gîtes larvaires d’insectes tels que le moustique tigre, transmetteurs d’épidémies telles que la dengue, le zika ou le chickungunya, dont la colonisation en Île-de-France est avérée par les autorités sanitaires.
UNI-ES POUR AUBERVILLIERS : MERIEM DERKAOUI
Vous m’avez sollicitée pour connaitre la position de la liste Uni.e.s pour Aubervilliers que je conduis concernant notre vision du service public de f’eau, auquel votre collectif est très attaché.
Les propositions que la liste a élaborées tiennent compte de vos communications, des échanges qui se sont tenus durant le mandat et des observations et demandes des nombreuses et nombreux Albertivillariennes et Albertivillariens qui se sont mobilisés pour écrire le programme que je porte.
Au regard du nombre de questionnaires que j’ai reçus, j’ai fait le choix, par souci d’équité envers tou.te.s les habitant.e.s et associations, de faire connaitre le programme à l’occasion des temps collectifs que j’ai organisés et dans les documents de campagne.
Ces documents ainsi que le programme sont diffuses en ligne sur le site internet unispouraubervilliers.fr et, chaque jour, des points programmatiques sont mis en avant sur les réseaux sociaux. Un dernier temps de rassemblement, avant le premier tour, sera organise le jeudi 12 mars à 18h30 devant Hôtel de ville. Vous y êtes cordialement invite.e.s.
Je partage pleinement votre souhait d’une gestion publique de l’eau, dans laquelle les habitantes et habitants sont partie prenante.
L’eau est un bien commun : elle a par nature vocation à échapper aux lois du marché et à être gérée par les habitant.e.s dans un cadre public. Le montant de la facture doit servir à financer les coûts et investissements lies à la distribution, des actions de solidarité, et de ce fait être exempt du prélèvement de dividendes sur les usagers.
Aubervilliers fait partie des villes de Plaine commune qui se sont engagées en direction d’une sortie du Sedif, qui a délégué la distribution de l’eau à une entreprise privée, afin d’assurer cette dernière en régie.
Une étude a été commandée, qui précise le calendrier, les conditions et les modalités de mise en place d’une telle régie, afin que le service rendu soit avantageux pour les usagers, tant du point de vue de sa qualité que du montant de fa facture d’eau. Cette étude m’a convaincue de l’opportunité de mettre en place une régie.
Dès lors qu’un nombre suffisant de villes se rassemble pour une gestion commune, le coût de la distribution de l’eau, un peu supérieur au prix actuel durant la phase initiale de sortie du Sedif et d’investissement dans les infrastructures requises, devient à moyen terme équivalent, et à plus long terme inférieur à celui d’une gestion privée.
La mise en oeuvre de ces orientations se fera en concertation avec les associations et les habitant.e.s de notre ville. J’y suis particuliérement attachée.
Vous trouverez le programme en lien ici. Vous y découvrirez l’inscription de ces orientations dans la vision générale que j’ai de notre ville. Aubervilliers doit conserver ce qui fait son identité de ville populaire, ouverte, accueillante et solidaire. Elle doit s’inscrire pleinement dans une démarche de transition écologique.
J’espère que ces éléments sauront vous rassurer et vous convaincre de la sincérité du projet que je porte, avec mes colistiéres et colistiers issus de parti politiques et de collectifs citoyens engagés, pour le progrès, l’égalité et la justice sociale à Aubervilliers.
Vous pouvez compter sur ma détermination.
Son programme (p 6) mentionne:
Une régie publique de l’eau. Pour renforcer le pouvoir des habitant-es sur les biens communs et faire baisser les factures d’eau, nous mettrons en place avec d’autres villes de Plaine commune une régie publique de l’eau
RÉVEILLER AUBERVILLIERS: MARC GUERRIEN
Partie 1: La régie publique, c’est l’avenir!
Répond oui à la première question en faveur de la régie publique et ne se prononce pas sur les deux autres questions.
Ajoute le commentaire suivant:
Le projet « Réveiller Aubervilliers » de Marc Guerrien est favorable par principe à la régie publique de l’eau, comme à Pantin et Est Ensemble. La gouvernance de cette régie publique devra naturellement tenir compte de l’intérêt général à court, moyen et long terme, et associera les usagers suivant des modalités respectant cet intérêt général.
Partie 2: L’eau ne se mérite pas, c’est un droit!
Répond oui à la première question sur l’accessibilité des tarifs et ne se prononce pas sur l’ouverture des installations municipales aux plus démuni-es.
Ajoute le commentaire suivant:
L’accès aux infrastructures d’eau et d’assainissement publiques ne doit pas être libre et conditionnel, au risque d’encourager les gaspillages et les détournements. En revanche, les problèmes d’accès à l’eau des plus démunis feront l’objet d’une prise en compte systématique par la municipalité.
Partie 3: Restaurer le cycle de l’eau en ville, c’est bon pour le climat!
Ne se prononce pas et ajoute le commentaire suivant:
La priorité ira à l’évaluation de la qualité des réseaux, des installations, de l’eau distribuée et de ses différentes utilisations. L’objectif est d’obtenir le meilleur rapport qualité/prix de l’eau au bénéfice des usagers et de la municipalité en évitant tout gaspillage, tout en favorisant l’amélioration du cadre de vie.
LUTTE OUVRIÈRE : FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS : ALAIN NOÉ
Répond oui aux questions sauf deux.
Ne se prononce pas sur la place de l’eau dans la ville et la gestion alternative de l’eau de pluie.
Ajoute le commentaire suivant:
Partie 1 : La régie publique c’est l’avenir !
Les municipalités sont un des principaux investisseurs publics. Elles ont entre autres la responsabilité du traitement de l’eau et des ordures ménagères. Cela a permis à une poignée de groupes comme Véolia ou Suez environnement de devenir extrêmement riches grâce aux profits accumulés aux dépens des villes donc des habitants.
L’ALTERNATIVE CITOYENNE : KARROUMI SOFIENNE
Partie 1 : La régie publique, c’est l’avenir !
Répond oui aux deux premières questions et non à celle sur un nouveau système de tarification (première tranche gratuite) et ajoute le commentaire suivant :
Nous sommes déterminés à créer une régie municipale de l’eau. Toutefois notre approche est pragmatique et nous ne voulons pas céder à la démagogie sur un sujet aussi important :
– S’agissant des usagers: ceux-ci sont déjà représentés et consultés dans le cadre de la commission consultative des services publics locaux et une commission prévue par la loi nous paraît plus efficace qu’une instance ad hoc qui n’aura pas réellement de pouvoir.
– S’agissant de la tranche gratuite d’eau, cette proposition nous parait anti-écologique car elle peut favoriser le gaspillage. Nous préférons mettre en place un accompagnement social dédié pour lutter contre la précarité hydrique.
Partie 2 : L’eau ne se mérite pas, c’est un droit!
Répond oui à la question sur les tarifs accessibles et ne se prononce pas sur l’ouverture des installations municipales aux plus démuni-es et ajoute le commentaire suivant :
Le raccordement au réseau est encadré par la loi. Nous devons veiller à ce que le raccordement ne serve pas les intérêts des marchands de sommeil en rendant possible l’occupation de locaux indignes mettant en danger leurs occupants. Par ailleurs, des installations non conformes susceptibles d’occasionner du gaspillage ne nous paraît pas devoir être envisagé. Nous ne nous engageons pas sur un principe général, chaque demande doit faire l’objet d’un examen individuel conformément à la loi.
Partie 3 : Restaurer le cycle de l’eau en ville, c’est bon pour le climat !
Répond oui aux questions et ajoute le commentaire suivant :
Nous souhaitons engager la ville dans la transition écologique c’est pourquoi nous souscrivons à toutes ces propositions.