Un mouvement se met en place partout en Île-de-France. Nous ne pouvons pas rester en dehors de ces débats et de ce processus. Travaillons y ! Un post de Jean-Jacques Grousseau, maire d’Athis-Mons.

L’eau est un bien universel, essentiel au quotidien. Une ressource à preserver car vitale. Et pourtant une ressource assez largement gérée par des groupes privés. Qui peuvent aussi bien travailler, disons les choses honnêtement. Mais le modèle de gestion se questionne.

A Athis-Mons, nous sommes membres du Sedif (un syndicat de communes d’Ile-de-France) qui délègue la gestion de l’eau potable, qui arrive dans nos robinets, à Véolia.
L’assainissement est quant à lui géré par nos services publics intercommunaux.
La question est simple : restons nous avec une gestion par Véolia ou travaillons nous à la constitution d’une régie publique de l’eau potable pour nos communes ?

Les avantages de la gestion publique : proximité- gestion directe – maîtrise par la puissance publique – une partie de votre facture d’eau ne renforcerait plus le capital d’une société (pas de profits réalisés).
Mais de nombreux freins : complexités juridiques, techniques.

Jusque là, le choix avait été fait par Athis-Mons de rester membre du Sedif. En sortir ressemblait jusqu’à aujourd’hui à un parcours du combattant.

Depuis quelques années et tout particulièrement depuis quelques jours, l’histoire prend un virage et s’écrit à travers la constitution de plusieurs régies publiques, rassemblant toutes les sensibilités politiques d’ailleurs, sur l’ensemble du territoire francilien. Un modèle se dessine. Et tant mieux.

↗️ Une régie publique s’est constituée autour de 9 communes du Val-de-Marne. Nous venons de valider cette démarche au sein de notre intercommunalité.
↗️ 2 régies publiques en place depuis de nombreuses années et proches de nous ont montré leur efficacité à Viry ou à Evry Centre Essonne.
↗️ 4 intercommunalités essonniennes se sont rassemblées en 1 syndicat pour peser, créer le rapport de force dans le cadre de la production et de l’achat de l’eau potable.
Par ailleurs des communes voisines réfléchissent eux aussi à la constitution d’une régie…

↗️Et surtout, ce qui semblait difficilement envisageable il y a quelques mois : le sedif et leurs membres sont en train de valider la sortie du Syndicat de 2 communes en ayant fait la demande (Bobigny et Noisy-le-Sec) et qui s’orientent elles aussi vers la régie publique.

Bref il y a un chemin. Et nous en avons la volonté !
Le sujet est désormais, avant de valider le processus, de travailler techniquement ce chemin, ce processus, qui sera long, en lien avec notre intercommunalité qui est motrice mais aussi avec les élu-es et les habitant-e-s.