Eau potable : La Métropole de Lyon acte une nouvelle structure tarifaire écologique et solidaire ! Communiqué d’eau bien commun Lyon Métropole.
Depuis la création de la Régie Eau Publique du Grand Lyon, la Métropole de Lyon franchit une nouvelle étape en votant ce 11 mars une nouvelle structure tarifaire pour l’eau potable à partir de 2025.
Eau Bien Commun Lyon-Métropole témoigne de la qualité du long processus démocratique qui a permis d’intéresser un grand nombre d’habitants aux enjeux de l’eau (démarche Eau Future) puis de pérenniser une « assemblée des usagers de l’eau » qui a été très largement associée au travail sur la tarification. Au delà des décisions elles-mêmes, c’est d’abord cette méthode de co-construction que nous voulons souligner.
Trois éléments particulièrement significatifs correspondent aux axes que nous portons en tant qu’association depuis longtemps :
Les 12 premiers m3 d’eau consommés, correspondant à l’eau vitale, gratuits pour tous. Il s’agit là du droit d’accès universel à l’eau, bien commun indispensable à la vie.
La mise en place d’une tarification progressive, distinguant une tranche d’eau essentielle pour les usages domestiques d’une tranche supérieure d’eau dispendieuse au vu des objectifs de sobriété nécessaires pour préserver la ressource.
La mise en place d’une aide préventive automatique à destination des ménages en situation de précarité, leur permettant de ne pas dépasser 3% de leur budget en consommation d’eau. Cette automaticité évite les écueils de stigmatisation et de non-recours aux aides sociales habituelles.
Bien sûr, ces mesures ne répondent pas à 100% à tous les objectifs environnementaux et solidaires que nous voudrions voir mis en œuvre, à la fois pour des raisons de limitations légales, financières, et parce que les décisions résultent d’un processus de négociations.
Ainsi, nous n’avons pas pu obtenir à ce stade de suppression ou de baisse notable de la part fixe « d’abonnement », limitant de fait l’impact des premiers m3 gratuits. De même, cette structure tarifaire ne s’appliquera à ce stade qu’à la part « eau potable » soit seulement 44% de la facture d’eau, l’assainissement et les diverses taxes ne se trouvant pas encore concernées.
Il reste encore beaucoup à travailler, notamment pour faire évoluer au niveau national des cadres réglementaires qui limitent les possibilités d’aller plus loin dans les objectifs affichés. Les élu·es de la Métropole disent être prêt·es à poursuivre ce travail, nous souhaitons pour notre part y prendre toute notre part.