L’association Eau secours 34 détaille la relance de l’extraction minière et de la métallurgie en France, de l’état de quasi abandon des années 1980 à 2005 jusqu’à maintenant. Un focus est opéré sur la réglementation des activités minière et métallurgique en France et sur « l’après-mine » avant la dernière réforme du code minier. Puis viennent les menaces actuelles avec les projets lithium et tungstène. Quelques extraits et lien vers l’article complet.
La menace de pollution des masses d’eau par les projets lithium
Le lithium est utilisé pour la fabrication des batteries lithium-ion des voitures électriques, un marché mondial en forte expansion. Le lithium est abondant dans le sous-sol y compris en Europe. Mais quelques multinationales notamment chinoises contrôlent sa production. Afin de sécuriser son approvisionnement en batterie lithium-ion à un prix concurrentiel, l’industrie automobile européenne fait continuellement pression sur l’UE pour que celle-ci relance l’extraction minière et la métallurgie du lithium en Europe.
Il y a 3 sources de production de lithium : les saumures de lacs salés appelés « salars », les roches lithinifères, les eaux géothermales. Quelque soit sa source, la production de lithium consomme de l’eau et la pollue. L’impact sur l’eau étant le plus fort pour les « salars » et le plus faible pour les eaux géothermales.
Les 2 projets d’extraction minière et de métallurgie du lithium les plus avancés en France ont pour source respectivement les roches lithinifères et les eaux géothermales.
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Le 11 mars 2024, la Commission nationale du débat public (CNDP) lance un débat public qui se terminera le 7 juillet 2024. Ce sera l’occasion pour le collectif Stopmines03 et l’association « Préservons la forêt des Colettes » d’exprimer leur opposition au projet et de dénoncer l’opération de « greenwashing » de la part d’Imerys dont le dossier soumis au débat public comporte beaucoup de zones d’ombres.
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La menace de pollution des masses d’eau par les projets tungstène
Le tungstène est utilisé pour la fabrication d’alliages, d’aciers spéciaux, de divers composants pour des applications électriques et électroniques, dans diverses industries dont l’aérospatiale. Il est considéré comme un métal critique et stratégique car produit en petite quantité et par un nombre réduit de pays dont la Chine (84 % de la production mondiale en 2020).
La France a été un producteur important de tungstène jusqu’en 1986, date de la fermeture du site minier de Salau en Ariège. De 1971 à 1986, ce site a produit 14 350 tonnes de trioxyde de tungstène, ce qui représente encore aujourd’hui environ la moitié de la production française totale.
Le site minier de Salau est constitué d’une mine souterraine de six niveaux débouchant sur le flanc est du Pic de la Fourque, une mine à ciel ouvert et une usine souterraine de traitement du minerai.
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Les incohérences de la politique de l’Union européenne et de la France
La relance de l’extraction des minerais critiques et stratégiques et de leur métallurgie révèle, s’il en était besoin, les incohérences entre les politiques dans les domaines de l’énergie, du climat, de l’environnement et de l’eau, au niveau européen et français.
La transition énergétique va faire exploser la demande en minerais critiques et stratégiques, et pour répondre à cette demande, il faut relancer l’extraction de ces minerais et leur métallurgie. Or, comme le montrent les exemples ci-dessus, cette relance produit des déchets qui vont polluer durablement l’environnement et les masses d’eau. Comment, dans ces conditions, mener à bien à la fois la transition énergétique et le retour dans un bon état quantitatif et qualitatif des masses d’eau en application de la Directive Cadre sur l’Eau ?